Des élèves de l’Ecole militaire inter-arme (Emia) engagés dans une opération de bizutage (pratiques d’épreuves physiques), dans la forêt de Koulikoro, à la frontière sénégalo-malienne, sont décédés, avant-hier nuit dans des circonstances nos encore élucidées. Selon des sources diplomatiques sénégalaises, basées à Bamako, une thèse d’intoxication leur a été servie, mais une enquête a été ouverte pour mettre en lumière les raisons de ces décès. Des morts atroces de jeunes élèves militaires ont été enregistrés au niveau de la frontière entre le Mali et Sénégal, dans la forêt de Koulikoro. Ces élèves de l’Ecole militaire inter-arme (Emia), composés de Sénégalais, Guinéen et Maliens sont décédés, a-t-on appris, dans la nuit du dimanche au lundi dernier. Des sources diplomatiques jointes par Le Quotidien depuis Bamako, ont confirmé l’information, tout en ajoutant qu’une Sénégalaise du nom de Ndèye Fatou Seck fait partie des victimes. Mais jusqu’à présent, ces autorités diplomatiques semblent ne pas être convaincues des raisons évoquées par les responsables militaires en charge de l’opération, pour expliquer le drame.
Pour nos interlocuteurs, une bavure militaire est à l’origine de ces morts. Ils se disent convaincus que les élèves ont été soumis à de rudes manœuvres, dans la forêt de Koulikoro, cette fameuse nuit. Lesquelles manœuvres n’ont d’ailleurs pas abouti, précise-t-on, car les élèves de l’Emia se sont égarés, entre temps, dans la forêt.
La thèse à laquelle ils ont adhéré est que, l’opération de bizutage (épreuves ou traitements physiques ritualisés) a mal tourné, et non l’autre argument qui veut que ces élèves mobilisés et éparpillés dans la forêt à la frontière Sénégalo-malienne aient mangé des aliments qui ont provoqué une intoxication.
De toute évidence, les responsables de l’ambassade du Sénégal au Mali ne sont pas restés indifférents à la tournure dramatique de cette patrouille de jeunes militaires, dont des femmes. Par conséquent, une enquête a été ouverte et les autorités de l’ambassade du Sénégal au Mali devront suivre de près, les premiers éléments de l’enquête qui ne tarderont pas à tomber. Aussi, les dépouilles mortelles des victimes vont-elles subir une autopsie, pour élucider les circonstances de ces morts tragiques.
Des journalistes maliens parlent de huit morts, alors que l’ambassade du Sénégal au Mali dit être informée de la mort de six jeunes militaires, dont une Sénégalaise, un Guinéen et quatre Maliens. La presse malienne a indiqué hier, que ces jeunes élèves militaires ont été tués et d’autres blessés lors des séances de tirs. Une partie d’entre eux s’est en effet trompée en utilisant des balles réelles à la place des balles à blanc. Les blessés ont été transportés par la suite à l’hôpital de Kati, au Mali.
Pour ce qui est de la victime sénégalaise, l’on annonce l’arrivée de la dépouille mortelle aujourd’hui à Dakar, avant de procéder à une autopsie puis à la levée du corps, prévue dans un hôpital de la capitale.