Depuis la Maison de la Chimie à Paris, Manuel Valls a appelé mardi soir ses partisans à voter pour Emmanuel Macron. L’ancien Premier ministre a par ailleurs enterré le Parti socialiste et déclaré « C’est la fin d’une histoire ».
Le Parti socialiste serait-il officiellement mort ? Manuel Valls l’a semble-t-il annoncé mardi 25 avril, dans la soirée, devant ses sympathisants réunis à la Maison de la Chimie à Paris. « Tous nos repères viennent de voler en éclats », a-t-il déclaré pour décrypter les résultats du premier tour. « Les Français viennent de rejeter les vieilles étiquettes (…). La gauche partisane telle que nous l’avons connue n’existe plus. C’est la fin d’un cycle, celui d’Épinay [congrès fondateur du PS en 1971]. C’est la fin d’une histoire. Une page se tourne ; il faudra en réécrire une autre. »
Devant le ministre Patrick Kanner et le secrétaire d’État Jean-Marie Le Guen présents dans la salle, l’ancien Prermier ministre Manuel Valls a jugé que « l’urgence [n’était] pas le PS, [et] encore moins son unité, [face au] danger du Front national [qui] n’est pas écarté ». Le danger du FN « est là, présent au second tour. Il pèse très lourdement. Marine Le Pen peut l’emporter. Et si elle ne l’emporte pas, elle dépassera de toutes les façons les 10 millions de voix », a-t-il averti. Il y a une lame de fond bien plus puissante qu’on ne l’imagine. »
« Mon pays avant mon parti »
Pour lui, ce danger justifie son appel à voter pour Emmanuel Macron dès avant le premier tour, au mépris de l’engagement pris par les candidats à la primaire de la gauche, en vertu duquel il aurait dû soutenir Benoît Hamon. « Je l’assume, j’ai choisi mon pays avant mon parti. Et les faits me donnent raison », a-t-il expliqué.
« Je veux parier sur la réussite d’Emmanuel Macron, pas sur son échec », a-t-il lancé. « Emmanuel Macron n’est pas un adversaire politique (…). Il a désormais la responsabilité de rassembler largement et de bâtir une majorité présidentielle, progressiste, forte et cohérente. »
Pas de double étiquette PS – En Marche !
« Nous devons participer à cette majorité présidentielle et (…) à la majorité gouvernementale, à la majorité parlementaire qu’il faudra construire », a-t-il ajouté. « Oui il faudra soutenir un gouvernement qui, d’une manière ou d’une autre, sera un gouvernement d’union nationale, d’entente républicaine, avec des hommes et des femmes venant de gauche et de droite. »
Emmanuel Macron et le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis ont toutefois prévenu régulièrement qu’il ne pourrait y avoir de double étiquette PS – En Marche !
Avec Reuters