Un centre commercial pour réorganiser le commerce de rue à Dakar
Tissus, habits, parfums, électronique, à Dakar, tout s’achète dans la rue. Une situation dont ne se satisfait pas la mairie de la capitale sénégalaise. Le maire, Khalifa Sall, tente depuis plusieurs mois d’organiser ce secteur et vient de franchir une nouvelle étape avec l’ouverture du premier centre commercial sénégalais destiné à sédentariser d’anciens marchands de rue. Après quatre années de construction, cet espace commercial devrait abriter environ 3 000 marchands issus du secteur informel.
Sur plusieurs étages, des centaines de box flambant neufs, vides de marchandises pour la plupart et quelques vendeurs qui discutent. Devant son stand de vêtements d’occasion, Malick Badji attend les clients. Avant, le jeune homme exposait ses produits sur une table dans la rue. Il y a trois ans, il a été prié par des agents municipaux de rejoindre un site provisoire de vente. Aujourd’hui, il dispose de son propre stand : « Personnellement je n’en veux pas à la mairie, au contraire je les remercie. Parce qu’avant, moi, j’étais dans la rue et j’en avais marre de la rue, on ne te considère pas, et il y avait la pluie, le soleil, le vent. Je n’avais pas de place qui m’appartenait, mais là ça m’appartient, j’ai un statut et ça m’appartient. »
Des jeunes hommes pleins d’espoir comme Malick, il y en a à chaque étage du centre commercial Khadimou Rassoul, conçu par la mairie de Dakar pour « les marchands tabliers », ces vendeurs qui occupent les chaussées du centre-ville et proposent leurs marchandises sur des tables ou à même le sol. « Le problème qui se posait à Dakar c’était un problème de mobilité urbaine. Les marchands occupaient la chaussée, les voies. Il y a des places pour vendre et des places pour que les gens passent. Cela a aussi coïncidé avec le projet de la ville de Dakar de faire du pavage. Or on ne peut pas paver une rue où des gens ont installé des tables pour vendre », explique Ndiaga Fall, le directeur du centre commercial.
Pour obtenir une place, les marchands doivent faire un dépôt de 134 000 francs CFA (204 euros), soit 20 % du prix du box. Pendant deux ans, ils payent ensuite chaque mois environ 25 000 FCFA (40 euros) jusqu’au remboursement de la totalité du prix du stand et deviennent alors propriétaires.
Dans une ville où les stands commerciaux sont chers et très recherchés, ce concept attire également les commerçants ordinaires, comme Khady Sagna, qui propose des tenues pour femmes et enfants : « Je suis une dame qui ne fait pas forcément les rues, mais moi je suis venue là pour pouvoir exercer un métier. Faire du commerce, vendre ma marchandise et en tirer profit. »
Problème : deux jours après son ouverture, le centre commercial, encore inconnu du public, est boudé par les clients. Beaucoup de marchands n’ont pas pris possession de leurs stands ou sont déjà retournés dans la rue. D’autres n’acceptent simplement pas les sites de recasement imposés par la municipalité.
RFI.FR
Bah donnez au moins l’adressede ce nouveau centre commercial….
Sur la rue felix eboue un peu avant l intersection avec petersen
Pourquoi ne pas dire clairement que vous etes des prostituees
balance ton call!