Ancienne agent de la Direction générale des Impôts et Domaines, Marie Madeleine Pinto Sène est la présidente de la Commission du genre, de l’éthique et de la bonne gouvernance au Conseil économique, social et environnemental (Cese). Commentant le rapport que le Cese a présenté au ministre du Budget, Madame Sène affirme : «nous avons besoin d’attirer les investisseurs, donc, il est indispensable que l’on puisse accorder des exonérations ou des avantages fiscaux». Avant d’ajouter : «il faut reconnaitre, par contre, qu’au sein de la Direction générale des Impôts et Domaines (Dgid), le contrôle en amont est excellent, mais c’est le contrôle en aval qui pose problème». Selon Marie Madeleine Pinto Sène, cette situation s’explique par un manque de matériel et de ressources humaines. «Il n’y a pas d’évaluation des exonérations par rapport aux retombées sur le plan économique. On est dans un système déclaratif et il n’y a pas assez de personnel. Pour pouvoir contrôler tout le monde, il faudrait que l’on ait un effectif beaucoup plus considérable», déclare-t-elle. A l’en croire, la pression fiscale est beaucoup plus forte pour les entreprises formelles, qui peuvent faire l’objet de vérification tous les deux ou trois ans, alors qu’il existe des individus qui sont milliardaires et qui sont inconnus des services des impôts. «C’est injuste et anormal, d’ailleurs c’est ce qui nous a poussés à parler d’équité, de transparence et de justice fiscale. Il faudrait que le poids de l’impôt pèse de manière équitable sur tous les citoyens», clame-t-elle.
jotay.net
merci Madame , souhatons que vous soyez entendue , que vos idees debouchent sur une correction de ce desequilibre .