La juriste et ancienne ministre Marie-Pierre Sarr a soutenu, samedi à Dakar, que la parité homme-femme aux fonctions électives, récemment adoptée par le Parlement sénégalais, est ‘’une exigence démocratique et une exigence de l’Etat de droit’’.
‘’La parité, c’est une exigence démocratique, c’est une exigence de l’Etat de droit’’, a-t-elle indiqué en marge d’un atelier d’information et de partage avec les professionnels des médias autour de la Loi sur la parité, initiée par le Conseil sénégalais des femmes (COSEF).
La rencontre était organisée avec l’appui de l’Agence espagnole pour la coopération internationale et le développement.
Elle visait à ‘’contribuer à l’effectivité de la loi sur la parité en renforçant l’information et la communication avec les professionnels des médias pour une bonne compréhension de la loi ainsi que sa portée par les citoyens et les forces sociales, en vue d’une meilleure implication et participation de ces derniers dans sa mise en application’’.
Le Parlement (l’Assemblée nationale et le Sénat) a adopté en mai dernier, la loi instituant la parité absolue homme-femme aux fonctions totalement ou partiellement élective.
‘’La parité qui est la non-discrimination. C’est l’égalité en droit et comme les femmes représentent plus de la moitié de la population (52%). Au niveau électoral, les femmes également sont majoritaires’’, a dit Mme Sarr, actuelle vice-présidente du COSEF de Dakar.
Mais, a ajouté Mme Sarr qui est par ailleures professeur de droit, ‘’ce qu’on a constaté, c’est cette présence et absence des femmes. Elles sont majoritaires mais malheureusement, on ne les voit pas dans les instances de décision’’.
‘’C’est pour cela, a-t-elle ajouté, le COSEF qui s’intéresse surtout à l’accès des femmes aux instances de décision avait pris à bras le corps ce problème’’.
‘’Les membres du COSEF n’appartiennent pas aux mêmes partis. Nous venons de milieux professionnels divers. C’est ce qui est extraordinaire, mais notre combat est le même, c’est-à-dire l’amélioration du statut politique de la femme’’, a poursuivi Mme Sarr, ancienne présidente de la commission juridique du COSEF.
SG/SAB
aps.sn