Le roi Mohamed VI a annoncé vendredi son intention de renforcer les prérogatives du parlement et du gouvernement. Ce projet de réforme de la Constitution marocaine sera soumis à un référendum le 1er juillet.
La plus ancienne dynastie arabe propose une nouvelle Constitution. Le souverain du Maroc a en effet annoncé vendredi la tenue d’un référendum le 1er juillet. Ce vote portera sur un projet de réforme de la Constitution actuelle visant à diminuer les pouvoirs du roi au profit du gouvernement et du parlement. Fort de cette annonce, Mohammed VI n’a pas caché ses intentions. « (Je voterai oui) en raison de la ferme conviction que ce projet de constitution prend bien en compte les principes démocratiques, les institutions orientées vers le développement et les mécanismes requis de bonne gouvernance et parce qu’il préserve les droits et la dignité de tous les Marocains, en restant fidèle aux principes de l’équité et de l’Etat de droit », a-t-il ainsi déclaré. Alors que les Marocains ont réclamé des changements –notamment lors du mouvement du 20 février – leur roi entend bien les satisfaire et éviter une révolution à l’image de celles qui secouent le monde arabe depuis plusieurs mois. Mohammed VI conservera toutefois une certaine mainmise sur les affaires religieuses et militaires ainsi que sur les questions de sécurité. Tout comme l’arabe, le bèrbère sera par ailleurs considéré comme langue officielle.
Le rôle du Premier ministre
Si le roi du Maroc a souligné qu’il demeurerait « l’arbitre suprême », il a également indiqué que « la Constitution donne au chef du gouvernement le pouvoir de proposer et de démettre les membres du gouvernement, de conduire et coordonner l’action gouvernementale et de superviser le service public ». Selon la constitution remodelée, le Premier ministre marocain serai ainsi désigné par le roi au sein du parti arrivé en tête des élections législatives. Alors que jusqu’à présent, celui-ci était désigné selon le bon vouloir du souverain, il sera désormais appelé le chef du gouvernement et chargé de diriger l’Exécutif. Le Premier ministre aura également le pouvoir de dissoudre le parlement et de nommer les hauts fonctionnaires de l’administration de l’Etat. Fort de ces réformes, Mohammed VI a précisé que cela marquera « l’émergence d’un gouvernement issu du suffrage universel direct ».
Par Actu France Soir