Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Mary Teuw Niane, a réitéré la volonté du gouvernement d’associer plus fortement les entreprises au fonctionnement des universités et de la recherche, pour apporter des solutions à la question de l’emploi et de l’insertion professionnelle, un secteur qui va bénéficier de financements de l’ordre de 426 milliards de francs Cfa pour l’exercice 2018. Selon cette perspective, «les entreprises, dans le cadre de leur responsabilité sociétale, seront fortement associées au fonctionnement des universités et de la recherche, et leurs besoins en main d’œuvre qualifiée, articulés au système éducatif», a-t-il expliqué.
Mary Teuw Niane présidait la cérémonie d’ouverture du premier Salon «Formations et premier emploi», organisé par l’ambassade de France au Sénégal, en collaboration avec Campus France, l’Institut français, le lycée Jean Mermoz et l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes (Anpej). Selon le ministre de l’Enseignement supérieur, son département demeure favorable à «une pédagogie de l’autonomie orientée vers le développement de l’esprit d’innovation et d’entreprise». «La volonté politique de donner la priorité à l’emploi des jeunes et à l’insertion professionnelle a d’ailleurs été matérialisée dans le projet de loi de finances 2018 avec pas moins de 426 milliards dédiés aux secteurs sociaux», a-t-il renseigné. Il a rappelé que lors du Conseil des ministres du 11 octobre dernier, le chef de l’Etat Macky Sall avait «de nouveau invité le gouvernement à accorder une attention particulière à l’amélioration continue de l’environnement des affaires, au développement de la formation et de l’apprentissage, pour asseoir la qualité de l’offre de travail et l’insertion socioprofessionnelle rapide des jeunes et des femmes».
A l’en croire, le président de la République a aussi «demandé au gouvernement de veiller au déploiement urgent d’une stratégie de soutien à l’efficience du marché du travail, par le rapprochement de l’entreprise au système éducatif et le développement soutenu des filières scientifiques et technologiques».
L’Etat, «conscient» d’un tel enjeu, a créé différentes structures dédiées à cette problématique, dont l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes (Anpej), «sans compter les nombreux programmes mis en œuvre pour booster et accompagner l’entreprenariat des jeunes», a indiqué Mary Teuw Niane. De même, dans le cadre du Plan Sénégal émergent (Pse), «3 des 17 réformes phare concourent à l’adéquation entre les filières de formation et les exigences du monde du travail», a fait valoir le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Les organisateurs de ce salon, dédié à la formation et au premier emploi, ambitionnent, à travers cette initiative, d’offrir aux lycéens, étudiants et jeunes en phase d’insertion professionnelle, «une opportunité unique de rencontrer des établissements d’enseignement supérieur sénégalais et français», ainsi que «des conseillers».
Ils comptent également par ce biais, les mettre en relation avec des conseillers d’orientation, des entreprises et organisations professionnelles, des spécialistes de l’emploi et du développement personnel, conformément aux quatre axes du salon (orientation, offres de formation, mobilité internationale et employabilité). Selon le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, cette manifestation «cadre parfaitement avec les préoccupations du gouvernement», estimant que c’est «une lapalissade de dire aujourd’hui que l’emploi des jeunes constitue plus que jamais une préoccupation majeure pour le gouvernement du Sénégal».
Le Quotidien