Matam. Après le drame de Nawel: Un bâtiment en banco s’effondre à Tantadji

On a frôlé le pire, mardi, dans la ville de Matam. Un bâtiment en banco s’est écroulé tôt le matin sans avoir fait de victime, mais qui repose la question sur la sécurité des constructions dans la capitale du Fouta.
C’est le bruit de l’effondrement de la dalle qui a alerté tout le quartier de Tantadji. C’est bien le bâtiment en banco de la famille Thiam qui venait de s’écrouler. La chute a eu lieu au moment où les membres de la famille avaient fini de prendre le petit déjeuner. Alors que les enfants jouaient à côté, sous l’ombre d’un arbre, le vieux bâtiment s’est écroulé pour plonger toute la famille dans la désolation.
Informés par les éléments de la Police, les autorités administratives, le préfet de Matam, le maire de la ville et des spécialistes des constructions n’ont pas mis du temps pour rallier les lieux de l’effondrement. Malheureusement, ce n’était que pour constater les dégâts matériels occasionnés par cet effondrement.
Selon le chef de cette famille sinistrée?: «C’est une catastrophe qui nous frappe ce matin, mais nous rendons grâce a Dieu d’autant que personne n’était dans le bâtiment pendant le drame.»
Cet écroulement survient quel­ques semaines seulement après le drame de Nawel (un quartier périphérique de Matam) qui avait fait plus de onze victimes dont une famille entière. Malgré l’ampleur de cette catastrophe, les Ma­tamois sont toujours en danger. Le mode d’habitation ne reposant sur aucune norme de sécurité fait craindre le pire. Il peut survenir à tout instant. Cet effondrement de Tantadji en est une parfaite illustration.
Interpelé sur la fréquence des effondrements, Bissane Ndiaye, le chef de service régional de l’Urba­nis­me de Matam, ne met pas de gants pour relever ce danger permanent?: «Dans cette région, les constructions sont faites pour la plupart, d’une manière anarchique. Les promoteurs ne se rapprochent jamais des services compétents avant de démarrer les travaux. Et mieux, la qualification des maçons est loin d’être rassurante. Voilà ce qui constitue le danger.»
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