C’est une lapalissade que de parler de la rivalité entre Ourossogui et Matam. Si la première commune susmentionnée se particularise par son poids économique et démographique, la capitale régionale résiste par sa puissance politique. C’est cette même rivalité qui a rejailli dans le comité régional de développement (CRD) présidé hier mercredi par le Pr Eva Marie Coll Seck, ministre de la Santé et de l’Action sociale et/où la guéguerre des hôpitaux a encore refait surface.
(ENVOYE SPECIAL A MATAM) – Matam et Ourossogui ! Deux villes distantes de 10 km seulement où la rivalité n’est plus qu’un secret de polichinelle. Liées par la nature, mais elles ne cessent de se regarder en chiens de faïence. Ourossogui se distingue par son poids économique et démographique tandis que Matam, à cause de sa position géographique reste handicapée par son enclavement. Mais c’est une ville qui trouve toutefois sa force de résistance dans sa puissance historique et politique.
C’est cette vieille rivalité qui a encore refait surface au niveau du Comité régional de développement de Matam que la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Eva Marie Coll Seck a présidé hier mercredi à l’hôtel de Résidence. Une rivalité reflétée dans la «cohabitation» des deux hôpitaux.
Sans mettre de gangs Mballo Dia Thiam dira : «l’hôpital de Matam est purement politique. Il défie toutes les normes. Les gens parlent de complémentarité par rapport à l’hôpital de Ourossogui. Mais en quoi lui est-il complémentaire?»
Et d’ajouter : «la réflexion aurait dû se faire en amont. Si l’hôpital de Matam est achevé, alors que celui de Ourossogui s’écroule, ce n’est pas bien réfléchi. Je ne veux pas qualifier l’hôpital de Ourossogui de vestige mais c’est tout comme».
Irrité par les attaques des orateurs qui ont presque tous confirmé M. Thiam, Mamadou Mory Diaw fait monter l’adrénaline en stigmatisant les Ourossogois. «Mettez vous dans la tête que l’hôpital de Ourossogui est un hôpital communal. Il n’a pas été construit par l’Etat du Sénégal mais plutôt par des Belges, rappelle l’édile de la ville de Matam devant une assistance ahurie par la virulence du ton. L’hôpital départemental devrait aller à Kanel ou à Ranérou. Ici, à Matam, c’est un hôpital régional qui y sera implanté».
Une sortie qui a aussi surpris la ministre de la Santé et de l’Action sociale qui le lui fait remarquer en ses termes : «généralement, un maire a un langage diplomatique dans sa manière de faire».
Eva Marie Coll Seck, pour calmer les esprits, ajoute : «l’hôpital de Matam est déjà là. Nous l’avons trouvé ici. On ne va pas le casser encore moins le déplacer». Toutefois, relève-t-elle : «un hôpital régional couvre souvent des districts et des centres de santé. Mais celui de Matam…»
«Il faut cependant éviter de dupliquer, conseille la ministre. A Ourossogui, il y a déjà quelques spécialistes rentables. A Matam, les gens réclament un psychiatre. Alors, que le directeur trouve un espace nécessaire pour ça afin d’éviter un impact sur les autres malades».
Par ailleurs, le Secrétaire général du Sutsas et président de la Convergence nationale Sustas-Sas trouve paradoxal que face à un manque criard de spécialistes, que des médecins après 12 années d’étude, sont nommés directeurs.
Or, dans des pays comme la France, souligne-t-il, il y a des gens qui s’occupent de l’administration. Ce n’est pas bon pour les hôpitaux.
Toutefois, s’est empressé de relever Mballo Dia Thiam : «la Santé n’est pas une auto-école. On ne peut pas prendre n’importe qui pour en faire un directeur comme le cas de Diamniadio».
Cherchons le devoleppent de la region,savons tous ou est l’interet de lapopulation.