Le Monsieur Afrique de la Banque Mondiale a jubilé sur les travées de l’Olympic Park Stadium de Londres comme n’importe quel fan en voyant les athlètes se sublimaient lors des Jeux Olympiques de Londres. Usain Bolt, David Rushida, le 4×400 m remporté par les Américain, la performance des Kenyans, des idoles qui ont soulevé l’enthousiasme des foules. Il a très peu raté de ses spectacles en compagnie de sa douce compagne plus enthousiaste que lui. Le bonheur de vivre la même passion. Et des regrets. Ceux de ne pas voir un seul athlète sénégalais réaliser la performance suprême : obtenir une médaille d’or pour que retentisse le « Pincez tous », l’hymne national du Sénégal.
Aux JO, en effet, chacun porte sa fierté en bandoulière et s’enthousiasme devant l’allant de ses athlètes. Matar Diop a jubilé en simple spectateur, en simple sportif comblé de bonheur devant l’envie et la détermination de jeunes sportifs désireux de porter très haut, le flambeau de leurs nations. Des performances qui l’ont interpellé, lui le sportif qui a eu à porter les couleurs nationales en représentant dignement le Sénégal aux championnats du monde de karaté au milieu des années 90. Sa réussite sportive, ce fut certes son talent et une certaine abnégation, l’encadrement dont il a disposé et à ce niveau, il souligne la préparation qu’il a eue en milieu scolaire. Car très tôt, il fut bien pris en charge par des formateurs comme Aliou Diack du Jaraaf et Mansour Dia, le tripe-sauteur olympien. Quand plus tard, il choisit de faire du karaté, ce fut le tour des Me Nunez, Bada Hanne, Alioune Badara Diack et Mamadou Diop de guider ses pas. Pour Matar Diop si le Sénégal veut se positionner auprès de l’élite mondiale, l’une des solutions passe par « l’UASSU ». « Il faut maintenir ou créer des infrastructures dans tous les lycées. Il faut faire comprendre aux jeunes que les disciplines olympiques participent à la formation intellectuelle et civique. »
Matar Diop souhaite que l’UASSU soit doté de moyens suffisants pour lui permettre de jouer véritablement son rôle qui est de faire pratiquer le sport en milieu scolaire. Il est prêt à s’investir avec d’autres pour trouver des moyens conséquents à l’UASSU dans le cadre d’une fondation. Cette fondation capturerait des fonds privés pour accompagner le sport scolaire et universitaire. Convaincu que l’Etat doit être accompagné, cette fondation selon Matar Diop permettra une meilleure prise en charge des graines de champion. Toutefois, l’ex- directeur des opérations à la Banque mondiale pour le Brésil promet de rendre à César ce qui lui renvient :« mes fonctions ne me permettent pas aujourd’hui de diriger un tel projet mais je suis prêt à rendre à mon pays tout ce qu’il m’a donné. » L’homme sait de quoi il parle. « C’est à l’âge de 13 ans que j’ai rencontré Mansour Dia qui fut mon professeur d’éducation physique au lycée Van vo. Cet homme qui était un sportif émérite parce qu’il fut plusieurs fois champion du Sénégal et a représenté notre pays aux Jeux Olympiques nous disait : si vous n’avez pas une moyenne de 13/20, je vous chasse de mon club. Il ne badinait pas avec la discipline. » Matar Diop a tenu à être un très bon élève et un bon sportif. Des moyennes en classe largement au dessus de la moyenne et des résultats sportifs qui ont comblé son père de bonheur. Bac en poche, il fait ses humanités en Angleterre.
Analyste financier, en 1985, il est recruté au ministère des Finances où il sert jusqu’au moment où il est nommé par Abdoulaye Wade à la tête de ce département, de 2000 à Mai 2001. Ne lui demandez pas les motifs de sa démission, parce que Matar Diop va évoquer le droit de réserve. Il en parlera peut-être dans ses mémoires.
Nous sommes à Londres aux Jeux Olympiques dans le luxueux hôtel la Renaissance Saint Pancras. Une ambiance bon enfant règne dans le hall où palabrent les sommités de la Fédération Internationale des Associations d’Athlétisme. Ici, c’est le siège provisoire des gourous de l’athlétisme mondial. Matar Diop s’installe dans un des fauteuils moelleux et nous discutons. L’ancien ministre des Finances démissionnaire d’Abdoulaye Wade fait partie des « guest », les invités du président de la Fédération d’Athlétisme, Lamine Diack. « Un Monsieur, témoigne-t-il, adulé par le monde de l’Olympisme qui mérite que le Sénégal fasse un sursaut pour le combler en décrochant quelque chose aux Jeux. » Il faudra repasser car à Londres, les athlètes sénégalais n’ont pas existé. Au moment où les autres nations trustent les médailles dans les différentes disciplines et que les hymnes nationaux imposent le silence dans les stades, il se demande : « à quand le tour du Sénégal ? » Un bon sujet de thèse. « Comment une nation qui a le bonheur de produire des dirigeants d’envergure- il fait référence à Lamine Diack- dont l’influence est certaine dans le mouvement sportif n’arrive pas à décrocher une médaille d’or olympique depuis son indépendance ? Nous n’avons titillé les cieux qu’une seule fois avec la médaille d’argent à Séoul en 1988. » Matar Diop tâte l’abcès : « la solution passe par l’école. » Lapalissade oui, mais la répétition est pédagogique d’autant que lui Matar Diop est l’incarnation de cette réussite sports-étude.
Généreux, il cite les noms de ceux avec qui il a partagé les cours d’athlétisme de Mansour Dia et les rencontres scolaires au lycée Van Vo de Dakar. « Tous mes copains de classe ont fait des carrières extraordinaires qu’il s’agisse de Lamine Sylla le patron de l’un des hôtels les plus huppés de Dakar excellent au relais 4X100, Matar Fall très connu à Wall Street,Dr Bouna Diallo champion de natation, Lamine Diallo le fondateur du parti politique Tekki qui fut un bon footballeur et bien d’autres ».
Matar Diop a évolué dans un environnement favorable. Son père, Me Fadilou Diop fut un dirigeant exemplaire dans la ville de Saint Louis. Me Diop, bâtonnier de l’Ordre des avocats du Sénégal a dirigé avec brio l’un des clubs les plus populaires de la ville de Saint Louis : le Barak. Ce père exceptionnel, « a élevé ses enfants dans l’honneur et la discipline », rapporte le directeur-adjoint de la Banque mondiale pour l’Afrique. Il poursuit : « Il était convaincu que le sport permettait à un homme de s’accomplir. Cette leçon nous a été bien utile dans la famille. Si on y ajoute l’humilité dans laquelle Mansour Dia nous a forgé : Gagner en pensant à celui qui a perdu. On ne peut s’étonner que ses fils soient devenus des sportifs accomplis. » C’est le cas du Dr Mohamed Diop, actuel président de la fédération sénégalaise de natation, plusieurs fois champion du Sénégal et titulaire d’un doctorat en médecine ou alors son grand-frère Bachir Diop le Directeur Général de la Sodefitex.
Monsieur Afrique de la Banque Mondiale a la dégaine d’un gentleman. Une stature très droite, un port de tête altier et un regard qui suscite la sympathie. Les difficultés du sport sénégalais, il les connaît parce qu’il a été aux affaires. Ancien ministre des Finances du Sénégal, il a eu à arbitrer les budgets des différents ministres. « C’est un dilemme », concède-t-il. « Le sport à la part incongrue. » Et pour appuyer sa discipline le karaté, il ne s’était pas gêné à l’époque pour faire un deal avec le ministre des Sports. Un souvenir qui le fait sourire. Quand on lui parle de l’engagement de Macky de faire passer le budget du ministère des Sports à 1%, -il est de 0,33% présentement-, son commentaire est neutre, « c’est un choix politique intérieur. Cela ne regarde pas la Banque Mondiale. »
Pape Amadou Fall
Je fais le pari ici que cette « manne » Financière que la Banque Islamique de Développement et la Banque Africaine pour le Développement ainsi que tout décaissement dE LA BANQUE MONDIALE risquerait de se dissoudre comme du sucre dans de l’eau dans moins de deux ans si e Gouvernement ne prenait pas les mesures qui suivent : 1/ Créer dans chaque Région du Sénégal un centre de formation des jeunes adultes, de 18 à 30 ans pour leur apprendre comment on construit une route, un pont, des meubles , portes et fenêtres de qualité comparable à ceux qui sont fabriqués par les pays qui nous les exportent ou que nos commerçants importent, c’est pareil, qu’on leur apprenne aussi à construire des villas avec les mêmes techniques qu’en Europe, qu’on oblige les fabricants d’électroménager d’Europe ou d’ailleurs à les monter chez-nous par nos jeunes sinon on interdirait toute importation de ces machines. Pourquoi devrions-nous continuer à faire construire nos routes, ponts par des Sociétés étrangères ou nationales qui embauchent le minimum de travailleurs, avec quelques engins, pour faire le maximum de milliards, alors que des milliers de jeunes, formés, feraient le même travail pour peut-être 120.000 francs net ? comment VOULEZ-VOUS QUE QUELQU-UN QUI A GAGNE SON ARGENT HONNËTEMENT AILLE ACHETER UN MEUBLE à 600.000 francs chef l’ébéniste du coin, qui travaille avec un matériel sans grande précision alors que pour le même prix, il peut avoir un meuble mieux fait venant d’ailleurs ? Nos ouvriers si talentueux doivent être formés aussi bien qu’ailleurs pour que notre pays envahissent le monde de meubles, vêtements, portes et fenêtres. Sans toutes ces mesures, dans vingt ans nous n’avancerions pas d’un iota !
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AMD dit ismaila DIOP tel 00221772302832/,je dire que vous ne pensez jamais qu’il avaient des mondialistes avant matat DIOP secrétaire de la banque mondiale en Afrique. Je salus très bien le monde moderne et je vous rappelle de 2002 en que je vous avait rendu 150 .000.000.FCFA. Moi aly Mohamed DIOP .mais c’est pas mon père Mohamed babacar- aly Diop. Mercie et salus.