Maty Fall n’est plus à présenter aux Sénégalais. Elle a, pendant de longues années, présenté des émissions dans différents organes de presse au Sénégal. Aujourd’hui, Maty 3 pommes est plus visible sur Facebook, à travers ses directs très suivis. Dans cet entretien, elle nous livre ses impressions, après la présidentielle de février dernier.
- Vous êtes de plus en plus présente sur la toile et vos interventions sont assez suivies, qu’est ce qui vous motive ?
Je fais des lives depuis 2016 à l’époque j’étais même plus présente, car je faisais des lives plusieurs fois dans la semaine. Au tout début, c’est par rapport à mes projets (dans le domaine audiovisuel) rassembler (les admirateurs, ceux qui avaient l’habitude de me suivre) mon audience. Parler des médias, de l’immigration, etc. Dés le début, j’ai senti que les réseaux sociaux allaient avoir un énorme pouvoir. Parler des médias, de l’immigration, etc.
- Depuis lors, avez-vous senti que vos messages ont un impact sur le public qui vous suit ?
Il y a un énorme impact, beaucoup de mes invités sont surpris du feed-back de leurs interventions. Au Brésil, grâce à nos lives des Sénégalais ont pu obtenir leurs passeports alors qu’ils couraient derrière depuis 2014.
Grâce à mes lives, des étudiants sénégalais du Venezuela ont pu renouer contact avec les autorités chargées de régler le problème des bourses (moise sarr et ses collaborateurs à l’époque). Aujourd’hui certains sont rentrés au Sénégal.
Grâce à mes lives, 2 Sénégalais ont été libérés des prisons libyennes. J’ai été aidée par des contacts, des personnes qui suivent mes directs justement.
Grâce à mes lives j’ai pu conseiller, guider une Sénégalaise qui travaillais en Arabie Saoudite dans des conditions extrêmement difficiles. Elle voulait rentrer au pays, mais ses papiers confisqués. Mes directs m’ont permis d’élargir mon réseau de connaissances, ainsi, on a pu l’aider financièrement, apporter des conseils. Aujourd’hui, elle est au Sénégal, mariée vient d’avoir un bébé il y a quelques mois. J’en suis ravie.
- Quelle lecture faites-vous des résultats de la présidentielle de février dernier ?
L’élection 2019 une grande farce, un hold-up électoral scandaleux ceci à été réussi à cause des erreurs de l’opposition. Manque de solidarité au sein de l’opposition, car lors du parrainage des candidats (Khalifa Sall, Karim Wade, etc..) ont été écartés, d’autres ont crû pouvoir en profiter. En pleine campagne, des militants de 2 candidats de l’opposition se livraient une guerre froide terrible. En inbox, dans la rue des Sénégalais militants d’un parti de l’opposition m’ont clairement dit préférant voir Macky Sall rempiler qu’un candidat de l’opposition dont je tairais le nom.
En définitive, je savais que Macky Sall avait de réelles chances de rempiler (problème du fichier, beaucoup d’autres irrégularités) mais j’attendais la réaction de l’opposition. C’est pourquoi après, le silence de certains leaders de l’opposition m’a étonné.
- Durant la période électorale, nous avons noté une forte présence des candidats ainsi que de leurs militants sur les réseaux sociaux, à votre avis, cela a-t-il une incidence sur les résultats ?
Quelle incidence ? On a tous incité les Sénégalais à aller voter ce qu’ils ont fait. A un moment donné la plupart des personnes qui faisaient des directs font partie de la diaspora parce qu’au Sénégal beaucoup avaient peur. Vous avez vu que la diaspora a voté pour un réel changement. Ce qui est malheureux au Sénégal, ce qui est récurrent dans plusieurs domaines est que la fin justifie les moyens. Certains sont prêts à tout pour réussir même renier leurs principes, voler, tricher, mentir du moment qu’on réussit à atteindre son objectif, c’est très bien. Personne ne dit rien, on ne voit que le résultat, la manière utilisée pour y arriver n’est pas importante. C’est comme ça qu’on veut éduquer nos enfants ? Se développer ? Moi, je pense qu’on doit se battre, réaliser ses rêves, gagner en restant loyal, honnête et intègre. Après le hold-up électoral, la question n’est pas est ce que le message est passé, mais pourquoi on a laissé cette grosse tricherie passer ?
- En tant qu’activiste de la toile, avez-vous senti que vos messages sont passés durant la présidentielle de février dernier ?
Bien sûr ! Après les lives beaucoup continue d’échanger avec moi. Après le hold-up électoral, la question n’est pas est ce que le message est passé, mais pourquoi on a laissé cette grosse tricherie passer ? Ceci prouve que les messages véhiculés dans mes lives, posts sur les réseaux sociaux passent.
En ce qui concerne la réaction de l’opposition après avoir constaté que par le rejet de certaines candidatures, je pense que l’analyse de Maty est complètement erronée. Nul ne pouvait s’opposer au hold-up du président Macky Sall qui tenait jusqu’à la prunelle de ses yeux son deuxième mandat, pour ne pas dire quitte à y laisser sa vie ou celles de plusieurs citoyens. On est au Sénégal , pays où deux ou trois chefs religieux peuvent annihiler toute réaction de la rue pouvant créer des problèmes à n’importe quel président. C’est ainsi qu’on put dire que si le président Wade, grand démocrate devant les hommes avait fait comme le président Sall en instaurant une sorte d’état d’urgence, le 24 juin 2011 dans la perspective de frauder lors du scrutin de 2012, rien ne se serait passé pour empêcher un troisième mandat de Wade. La fraude pour remporter la présidentielle de 2019 a été diaboliquement bien menée par le président Sall et son ministre de l’intérieur à tel point que seule une guerre civile aurait pu changer les choses, or tous les marabouts n’en voulaient pas !
En plus d’être journaliste comparé à ces confrères sénégalais qui s’adonne aux bamboula à la Macky Sall, elle est très belle
Yaw gnawoule SÉNÉGAL gnoguilaye khar ak sa lamigne.bitimrew .nekhna wakhee.
Fimoye sounou REW SÉNÉGAL. Gnoko mom.
Gnakk kilifeu rekk.
Affaire bi Macky mokko yoor koumou nekhoule matale sa bakane.
Il est temps , réagir avant d’agir