La Sénégalaise Sarkozyste, Maty Diouf, concentre actuellement les attaques de l’extrême droite et a su, également, se faire accepter par une ville schizophrène, Nice, où elle est conseillère municipale. L’histoire de Maty, indique l’hebdomadaire «Jeune Afrique», c’est un conte de fées franco-sénégalais.
Après la mort de son père, qu’elle n’a pas connu, Maty s’est rendue en France avec sa mère, Thérèse Dias, issue d’une famille Cap-Verdienne pauvre et catholique. A l’âge de 23 ans, Thérèse perd son mari, un vieux riche, plus âgé qu‘elle et qui l’a épousée comme quatrième femme.
Même après quelques années, les drames ont continué à secouer Maty, avec la mort de son premier enfant qui avait juste 14 mois. «Ces difficultés m’ont rendue plus forte. Je ne suis pas de ceux qui se lamentent de leur sort», lit-on dans «Jeune Afrique». Ainsi, elle rentre au Sénégal, plus précisément en Casamance, ce qui l’a fait renaître, affirme-t-elle.
A son retour en France, elle crée une association pour venir en aide aux mères célibataires du Sénégal. Suite à sa rencontre avec le directeur de cabinet d’Estrosi, Maty se fait remarquer quelques mois plus tard avec une proposition d’intégrer la liste des Municipales.
Lors de sa première rencontre avec ce directeur, Estrosi lui a glissé : «il nous faut notre Yama Yade». Mais, elle se sentait plus proche de Fadela Amara, une autre ex ministre de Sarkozy.
Des initiatives qui lui ont valu des attaques sont «les journées du mieux vivre ensemble» qu’elle a montées et qui lui ont coûté de parcourir les quartiers de Nice pour s’adresser aux jeunes désœuvrés et proposer au maire de commémorer l’abolition de l’esclavage.
L’extrême droite niçoise en a fait sa tête de turc depuis qu’elle a déclaré être «une citoyenne du monde». Elle assume, indique «Jeune Afrique» : «Je sais d’où je viens. Je suis profondément Sénégalaise et fondamentalement Française, Niçoise». Une Rama Yade en puissance, qui veut faire son trou en France.
Source : Jeune Afrique via lesenegalais.net