S’il y a quelqu’un qui n’a pas encore digéré la «mauvaise organisation» notée lors du meeting du M23, le 23 juillet à la Place de l’Obélisque, c’est bien Jean-Paul Dias. Une situation que le leader du Bcg impute à la formation politique de Macky Sall et à celle de Idrissa Seck. «Cette manifestation a été gâchée par l’Apr et Rewmi, il faut se dire la vérité. Chaque leader est venu avec ses gardes du corps qui ont perturbé la manifestation», déplore M. Dias. C’est la raison pour laquelle d’ailleurs, il n’a pas daigné verser sa contribution pour les besoins de ce meeting. Ce même constat est partagé par Mor Ngom, président de la commission d’organisation qui a relevé des dysfonctionnements aussi bien le 21 juin que le 23 juillet, respectivement à Daniel Brothier, à la Place Soweto et à la Place de l’Obélisque. «Nous avons frôlé le danger», dira M. Ngom. Se sentant interpellé, Mbaye Ndiaye, directeur des structures de l’Apr, répond à M. Dias : «Il faut qu’on évite les critiques faciles qui peuvent nous diviser. S’il y a eu des débordements le 23 juillet, ils n’étaient ni programmés ni dirigés contre qui que ce soit.» Mais le leader du Bcg n’a pas fini avec les critiques. Il va s’en prendre aussi au présidium qui, selon lui, a manqué de sobriété. «Je n’apprécie pas la disposition du présidium.
Tous les leaders devaient venir se fondre dans le public comme tout le monde, plutôt que de s’installer devant. Je ne peux pas comprendre que la présidente de la commission communication (Adji Margane Kanouté) ne soit pas au présidium.» Le Pr Penda Mbow, leader du Mouvement citoyen de lui apporter la réplique. «Il faut qu’on se fasse confiance, recommande-t-elle. Dans un mouvement, il faut qu’il y ait des gens qui le représentent, qu’ils soient issus d’un parti politique ou de la société civile.»La tension monte d’un cran. Les bras se signalent de plus en plus à Tanor Dieng pour une intervention. La presse est priée de sortir de la salle. Ce que Jean-Paul Dias n’a pas manqué de dénoncer. «C’est une erreur que de faire sortir la presse. Nous n’avons rien à cacher», déclare-t-il.