La question de la pléthore de partis politiques au Sunugaal a suscité la réaction du maire de la commune de Ngoudiane dans le département de Thiès. Mbaye Dione. Lors de consultations médicales gratuites, organisées par l’Association nationale des gynécologues et obstétriciens du Sunugaal en déplacement dans la zone, le week-end, le patron de l’Afp au niveau régional dit être en désaccord avec le ministre de l’Intérieur et regrette qu’il ait marqué son impuissance par rapport à la situation. «Autant les citoyens ont la latitude de créer de partis politiques, autant l’Etat peut saisir des mécanismes pour pouvoir éliminer les partis qui n’auront pas rempli un certain nombre de critères». D’autant plus, dit-il, que ces partis qui sont souvent créés, pour la plupart sans aucune étude démographique profonde au préalable. «Il y a des partis qui existent depuis dix ans et qui n’ont jamais eu 1%. Si un parti ne peut pas atteindre 1%, il n’a pas sa raison d’être», souligne-t-il.
En ce qui concerne les prochaines échéances, ce membre du bureau politique de l’Afp a proposé à l’Etat de réfléchir sur un seuil à imposer à tous les partis. «C’est là où nous attendons l’Etat, à travers des mesures rigoureuses et fermes pour limiter les partis. Car il y en a trop et ça n’apporte pas un plus par rapport à la démocratie». Selon lui, il faut «faire obligation à tout parti politique de participer à un scrutin et d’atteindre un seuil en termes de voix. Si ce seuil n’est pas atteint, le parti disparaît. L’Etat peut légiférer, tout en demandant aux partis de réfléchir sur un seuil assez raisonnable». En réalité, d’après Mbaye Dione, «il ne s’agit ni de créer un parti pour le créer, ni pour disparaître au lendemain du scrutin».
Pour en finir avec Mbaye Dione, il faut noter qu’il a tenu des propos très allusifs en parlant des contradictions internes souvent notées dans les partis politiques, Trouvant cela normal, Mbaye Dione dit : «Naturellement la liberté d’association existe et que quiconque sent que la dynamique prise par le fonctionnement de parti est compromettante, peut partir. Mais il appartiendra à ces gens qui pensent qu’ils ont l’ambition, les moyens et le pouvoir d’aller au-delà de leur parti originel, d’apporter la preuve à leur parti qu’ils avaient raison. Si tel n’est pas le cas, il vaudrait mieux rester dans son parti originel». Cent commentaires !
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