La présence ou la circulation de la drogue sur la petite côte n’est qu’un secret de polichinelle. Le fléau se présente sous tous ses types et sous toutes ses formes. Le bilan des prises faites par les forces de sécurité au cours des dix dernières années donnent des saisies impressionnantes en plus de pertes en vies humaines .Un milieu naturel favorable avec une plage sablonneuse et accessible à quelques mètres de la route ,une culture de l’omerta et un trafic insoupçonné ont fini par en faire un lieu de passage ,de transit ,une plaque tournante de la drogue.
La plage de Nianing a enregistré une saisie extraordinaire de cocaïne impliquant des étrangers .Des latinos américains (colombien, équatorien, vénézuélien) ont été épinglés .Un banal navire qui a échoué avait fini par se révéler comme une caverne d’Ali Baba, une véritable niche de drogue impliquant plusieurs personnes.
Au bout du compte, 2.3 tonnes de cocaïne sont retrouvées par les services de recherche de la gendarmerie et estimées à plusieurs milliards de francs Cfa. Ce réseau aux ramifications internationales a révélé des mis en cause cachés derrière des sociétés écrans .a justice punit les faits de lourdes sentences après ce coup de maître de la gendarmerie qui a ébloui plus d’un. Les enseignements de cette prise posent des questions sous plusieurs angles. Cette drogue est destinée à qui ? Qui en profite ?
Le monde de la drogue a des adeptes dans la consommation et le trafic. La présence de la station balnéaire de Saly Portudal a fait naître des réseaux de trafics de drogue dure .Ce n’est plus le chanvre indien qui est commercialisé, mais des quêpas d’héroïne ou de cocaïne. Les consommateurs font lésion et ne se comptent pas que dans les milieux interlopes. Toutes les formes de distribution sont presque connues. Les plus prisées le sont au niveau des cabarets, bars et restaurants ou en bordure de plage .
Les arrestations de dealers et de trafiquants de drogue dure en ces lieux en disent long .Toutes les forces de sécurité ont à leur tableau de chasse des cas de drogue dure. Si les gabelous ont levé le lièvre sur l’affaire de la cocaïne du Lamantin Beach pendant encore devant la justice, la gendarmerie ne finit pas de faire les choux gras de la presse par sa traque permanente des dealers sur la petite côte. Luc Nicolai croupit encore dans les liens de la détention malgré de multiples fausses alertes relatives à une mise en liberté provisoire.
La police très présente a fait reculer au niveau de la ville de Mbour , des ressortissants nigérians ou ghanéens qui ont préféré se fondre dans d’autres activités ou bien migrer vers des localités plus lointaines où ils se sentent en sécurité . Le chanvre indien est la drogue la plus accessible. Les raisons sont multiples. L’accès maritime permet son convoiement et son trafic de manière aisée.
Des cargaisons acheminées depuis les îles Karones, en Casamance, sont toujours interceptées par les forces de sécurité. Il y a quelques jours les prises cumulées de la gendarmerie, de la douane et de la police s’évaluaient à plusieurs tonnes. La dernière en date, plus d’un quintal de l’herbe qui tue a été saisie par les brigades maritimes de Joal-Fadiouth et de Mbour.