Selon des informations communiquées par le Sénat brésilien, le géant de la restauration rapide McDonald’s est accusé d’exploiter ses salariés au Brésil en leur imposant des horaires variables et les forçant à se tenir à la disposition de l’entreprise sans rémunération.
Selon le syndicat de travailleurs du secteur des services à l’origine de la plainte devant la commission des droits de l’homme du Sénat, McDonald’s a imposé à ses employés des horaires « mobiles et variables ». Par ailleurs, « dans les périodes de moindre activité dans leurs locaux, les employés sont emmmenés dans une salle de repos où ils doivent être à la disposition de McDonald’s mais sans recevoir » de rémunération durant le temps qu’ils y passent, a affirmé le syndicat Sinthoresp.
« CAS EXCEPTIONNELS »
Du fait de cette mesure, certains employés en arrivent à toucher moins de 230 réaux (environ 94 euros) par mois, selon le syndicat. Le salaire minimum au Brésil est de 545 réaux (223 euros). Le directeur des relations publiques de MacDonald’s, Pedro Parizi, a admis que des abus étaient possibles dans une entreprise de 40 000 employés mais a assuré qu’il s’agissait de cas exceptionnels. « McDonald’s vient d’adopter diverses mesures pour éviter des problèmes comme celui-là », a déclaré M. Parizi durant l’audience sénatoriale.
Dans un communiqué de presse, McDonald’s a rejeté ces accusations et souligné que la chaîne fut l’une des premières entreprises à mettre en place au Brésil « un système biométrique électronique » pour enregistrer les heures travaillées, selon l’agence de presse Estado de Sao Paulo.
avec lemonde.fr