Serigne Mourtala Mbacké destitué de la présidence du Conseil rural de Touba, ses adversaires fouillent dans les poubelles pour dire enfin ce qu’ils ont toujours pensé de lui. Et le premier qui s’illustre dans cet exercice, c’est le député libéral Me Abdoulaye Wade. Ancien porte-parole de l’Alliance des forces de progrès (Afp), Me Babou a confié, mercredi à la presse, ce qu’il pense de la gestion du fils de Serigne Bara.
Les oreilles de Serigne Mourtala Bara Mbacké devraient bourdonner en entendant Me Abdoulaye Babou parler de sa gestion du Conseil rural de Touba dont il était le président jusqu’à ce mercredi. Présent à Touba, mercredi lors de la rencontre du Conseil rural qui a consacré la destitution de Serigne Mourtala Mbacké, Me Babou a confié à la presse ce qu’il a eu à dire aux désormais ex-Pcr de Touba alors qu’il venait tout juste d’être installé à la tête du Conseil rural. « La première chose que j’avais dite à l’ancien Pcr lorsque je l’ai rencontré, c’est de lui faire comprendre que je suis avocat. Je lui ai dit : donnez-nous la possibilité de travailler pour la communauté rurale, je ne demande pas de poste, je ne demande rien du tout », raconte Me Abdoulaye Wade. Avant d’asséner : « Mais depuis lors, zéro. »
Parlant de la gestion du désormais ex-Pcr de Touba, Me Abdoulaye Babou raconte encore : « Je ne viens pas pour perdre mon temps. Et puisque j’étais venu avec l’envie de travailler et que je ne pouvais pas le faire, j’ai croisé les bras. » « D’ailleurs, dit-il, dès l’ouverture du Conseil rural, j’ai compris que ça ne pouvait pas aller. » Mais, poursuit l’ancien porte-parole de l’Alliance des forces de progrès (Afp) de Moustapha Niasse, « actuellement, l’espoir renaît. J’ai dit au nouveau Pcr : « si vous avez envie d’utiliser tous les fils de Touba, nous pouvons développer notre localité. J´espère que le message sera entendu. »
En fait, a tenu à préciser Me Abdoulaye Babou, « si j’ai choisi d´être un conseiller rural ici á Touba, c´était pour mettre mes compétences á la disposition de la ville de Touba ». Non sans reconnaître qu’« il y a beaucoup de fils de Touba –mourides pour être plus large- qui ne demandent qu’à travailler ». « Nous sommes la deuxième agglomération après Dakar dont la municipalité fait plus de 40 milliards de budget et nous on ne peut pas faire deux milliards de budget. Il y a combien de banques et d´industries qui s´implantent á Touba ? Mais le Conseil rural tel qu´il est composé est incapable de pouvoir recouvrir correctement des recettes », a plaidé l’avocat et député à l’Assemblée nationale.
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