Quelle est votre opinion sur les élections en Guinée et en Côte d’Ivoire ?
La Guinée n’a pas connu de véritables élections depuis pratiquement l’indépendance. Il faut donc pardonner à ce pays de n’avoir pas réussi du premier coup. La politique qui a prévalu en Guinée jusqu’à présent a toujours utilisé les clivages ethniques au lieu de les effacer. Les clivages ethniques sont aujourd’hui plus du fait des cadres et des hommes politiques que le fait des peuples. Si ces cadres et ces politiciens avaient su s’élever au-dessus des ethnies pour faire appel au patriotisme, on n’en serait pas là aujourd’hui en Guinée. Quel que soit le gagnant dans ce pays, il en serait là avec des problèmes d’ethnicisme. J’espère simplement que lorsque la Cour suprême aura donné ses résultats (ndlr, l’interview a été réalisée la veille de la proclamation des résultats définitifs), la paix reviendra et le vainqueur pourra s’adresser à son adversaire pour qu’ensemble ils gouvernent. Il est clair qu’aucun ne peut gouverner tout seul la Guinée. Ça n’a pas de sens si on gouverne un pays dont la moitié est contre vous. Aux deux candidats (ndlr : les résultats définitifs donnent Alpha Condé vainqueur) que je connais bien et qui viennent me voir ou qui me téléphonent pour me demander des conseils, c’est ce que je leur dis. Il faut un compromis.
La Côte d’Ivoire, elle aussi, n’a pas connu d’élections depuis très longtemps. Bien entendu, ce sont des élections qui ont amené Gbagbo au pouvoir. Cet esprit doit continuer à prévaloir. Je souhaite que les résultats qui seront proclamés par la CEI soient reconnus par tous et que la paix revienne en Côte d’Ivoire (ndlr : l’entretien a eu lieu avant la proclamation des résultats). Ce pays a trop perdu de temps ; c’est un pays riche, qui a énormément de potentialités, qui aurait dû être la locomotive de la croissance de l’Afrique de l’Ouest, mais elle a quitté cette position qu’elle n’aurait jamais dû quitter. Je compte sur le futur président pour panser rapidement les blessures et passer rapidement à l’essentiel, c’est-à-dire le redressement économique du pays, en se basant sur ses potentialités et sa richesse humaine.
Auriez-vous des nouvelles de l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Sénégal que le Président Gbagbo a rappelé, suite à la visite de son rival Allassane Dramane Ouattara à Dakar entre les deux tours de l’élection présidentielle ? J’avoue que je ne me suis pas préoccupé de ce problème. Ça n’a aucune importance. Ça n’enlève en rien les relations qu’il y a entre les peuples ivoirien et sénégalais. Pour moi, c’est un coup de tête qui ne va pas durer. C’est pourquoi je ne réponds pas à ce geste interprété de manière inexacte par Gbagbo. Je ne lui ai jamais reproché d’avoir des relations avec mon opposition. Tout le monde sait qu’à chaque fois qu’il y a des élections, mes opposants sont chez lui. Il aidait mon opposition, mais cela ne me dérange pas. Ce sont ses amis d’idéologie socialiste. J’ai toujours entretenu de bonnes relations avec Gbagbo ; je comprends qu’à la veille d’une élection comme celle-là, on s’énerve très vite.
Aviez-vous parlé depuis le second tour ?
On ne s’est pas parlé mais j’ai été tenté aujourd’hui de l’appeler (ndlr, le 1er décembre, jour retenu pour la proclamation des résultats) ; Il n’est pas dit que je ne le ferai pas. Les gens me demandent : « Pourquoi vous n’appelez pas Gbagbo ? ». Je parle à Allassane qui est un ami de l’international libéral. Quand Houphouët Boigny (ndlr, le premier président de la Côte d’Ivoire) avait mis Gbagbo en prison, c’est moi qui l’avais tiré de là. J’étais ministre d’Etat de Abdou Diouf ; je lui ai donc demandé de me permettre d’aller voir Houphouët. C’est sur mon intervention qu’il a été gracié. Le libéral a tout fait pour qu’on libère le socialiste. Je sais donc que je dois parler à l’un et l’autre. On ne peut pas continuer à s’ignorer….
… Qu’il soit élu ou pas.. ;
Qu’il soit élu ou pas ! A plus forte raison s’il n’est pas élu, je dois lui parler. Je regrette simplement que la Côte d’Ivoire ne se soit pas davantage inspirée du sénégal. Au Sénégal, bien avant la proclamation des résultats, au fil des résultats, Abdou Diouf (ndlr, candidat au pouvoir en son temps) m’a appellé dès qu’il a su qu’il a perdu. Il m’a appelé pour me dire ceci : « Je te félicite parce que tu as gagné. Dès que je vais raccrocher avec toi, je vais appeler la presse pour annoncer que tu as gagné » ; ça, c’est une position qui est courageuse. Les amis de Diouf n’auraient pas accepté cela. C’est pourquoi il a pris les devants. S’il avait attendu les résultats, le Sénégal allait peut-être connaître la guerre civile. Intelligent qu’il est, il a coupé tout le monde en disant : « Moi, Abdou Diouf, candidat, je sais que j’ai perdu ». Aujourd’hui, j’entretiens de bonnes relations avec lui. Je l’ai soutenu pour la Francophonie. Pour tout vous dire, aujourd’hui même on s’est parlé (ndlr, le 1er décembre). Ce n’est donc pas parce que quelqu’un gagne des élections qu’il doit faire la chasse aux sorcières. Je suis avocat, je peux fabriquer un dossier contre quelqu’un. On en a tellement fabriqué contre moi que je sais comment ça se passe (rires…). Pourquoi les deux candidats en Côte d’Ivoire ne peuvent pas faire ça ? Comme je le dis, il y a une vie derrière la présidence. On n’en meurt pas de ne pas être président. Il faut faire comme Abdou Diouf. Si aujourd’hui vous êtes porté par les populations et que le lendemain elles ne veulent plus de vous , il faut partir ; il ne faut pas faire la bagarre.
extrait interview lepays.bn (xalimasn.com)
MERCI PRESIDENT MAIS NOUS SOMME TOUJOUR A VOS CÖTES
et toi……………tu attends quoi pour partir……………voyou……mais tu risques de subir le sort de laurent………en 2012……………bagbgo……..est meilleurs que toi……
ne te presse pas ……..bientot 2012………………..
PR UNE FOIS NGUA WAKH WAKHOU NIIT !!!!
vous avez bien dit presi , mais il faut pas faire comme ton ami GBAGBO en 2012 OK
MERCI GORGUI wade
MONSIEUR WADE,
Are you telling us that if you loose the coming election you will concede to the rightly and newly chosen president of Senegal Am i to understand after parsing your words that you will duly recognize the power of the people to choose their destiny by choosing their leader?. If that so, allow me MISTER PRESIDENT to applaude you for once .However, I hope that you will live by these words when the time comes to conform..