‘’Cette fois-ci, c’est un problème de survie ou de mort. Avec ce que les Sénégalais ont subi (…), je pense que la notion de carte d’électeur va retrouver tout son sens dans une démocratie qui se respecte’’, a affirmé Me Diallo, invité de l’émission Grand jury de la Radio futurs médias (privée).
‘’Chacun mesurera la portée réelle de la carte qu’il détient, laquelle devra déterminer son avenir. Seuls les Sénégalais pourront se déterminer et dire ce qu’ils veulent de leur pays’’ lors de cette élection, a-t-il dit.
‘’Si les Sénégalais veulent changer les données dans ce pays, a-t-il souligné, ils devront payer le prix du changement. Il n’y a jamais de changement sans qu’un peuple en paie le prix. Le prix peut être payé de façon démocratique.’’
Pour ‘’dire ce qu’ils veulent de leur pays’’, les Sénégalais doivent éviter d’être une population dont ‘’une bonne frange préfère la solution matérielle à la solution idéale, celle de la continuité de l’Etat et de la démocratie, (…) de l’expression libre du suffrage par le Sénégalais moyen…’’
‘’Si les Sénégalais sauront faire le choix entre le pouvoir de l’argent et le libre pouvoir de décider de leur destin, nous aurons alors franchi un pas de géant.’’
‘’Pendant que le pays traverse des moments difficiles, avec une crise mondiale qui frappe à nos portes et agit sur le panier de la ménagère, je préfère dire simplement qu’une candidature ne doit pas être l’expression de la volonté d’un homme. Le dépôt d’une candidature, à l’heure actuelle, doit être l’expression de la volonté du peuple’’, a commenté Me Boucounta Diallo.
‘’Si cela n’est pas le cas aujourd’hui, a-t-il soutenu, il faut simplement noter que nous irons vers une floraison de candidatures et ce serait malheureux pour l’image de notre démocratie. Ce serait malheureux pour l’efficacité du système qui devra être mis en place’’ après l’élection présidentielle.
‘’Vous avez vu créer des moments citoyens par-ci, par-là. Cela veut dire, a-t-il expliqué, que nous assistons à une crise des partis politiques et une crise des hommes politiques. Cela veut simplement dire qu’on doit revoir le mode de fonctionnement des partis politiques, parce que (…) la démocratie ne peut pas être véhiculée à l’intérieur de ces partis qui tardent même à tenir des congrès…’’
’’Aujourd’hui, pour réunir toutes les chances d’un véritable changement dans ce pays, la société civile et les partis politiques doivent aller ensemble’’, a ajouté Me Diallo.
’’Aucun homme de la société civile, quels que soient son talent et son expertise, a-t-il soutenu, ne peut à lui seul, même s’il a une assisse populaire, faire le changement à la place des masses laborieuses, des populations…’’
ESF
aps.sn
