Maître Doudou Ndoye a préconisé l’organisation des primaires au sein du parti démocratique sénégalais (Pds) pour le choix de candidat libéral devant porter les couleurs de cette formation à la présidentielle de 2012. Il estime que dans un pays dit démocratique et dans un parti dit démocratique, il ne peut y avoir, un seul personnage qui est l’Alpha et l’Oméga de tout. « Si cela n’est pas fait, le président devra assurer seul la défaite du parti », menace-t-il. Des propos tenus hier, lundi 29 août, au cours d’une conférence de presse.
Va-t-on vers des primaires au sein du parti démocratique sénégalais (Pds) ? C’est la proposition faite par Maître Doudou Ndoye, membre du comité directeur de ladite formation, par ailleurs, candidat à la présidentielle de 2012. En conférence de presse hier, lundi 29 août, ce dernier a soutenu que le chef de l’Etat ne peut plus être candidat à sa propre succession. « Il faut que ce choix se fasse en toute objectivité, dans la transparence et la légitimité, que les règles du jeu soient déterminées, sinon le chef de l’Etat devra assurer la défaite historique de l’après élection».
En croire Doudou Ndoye, dans un pays dit démocratique et dans un parti dit démocratique, il ne peut y avoir un seul personnage qui est Alpha et l’oméga de tout. « Avec des frères et moi-même, nous avons un courant devenu l’alliance « jammo » ayant pour vocation de changer le système institutionnel vers une véritable démocratie», a martelé Me Ndoye. Et de se demander : « A quoi servent les responsables, s’ils ne participent pas politiquement aux choix du gouvernement, pour simplement mieux les défendre auprès des militants et du peuple.»
Le juriste a, par ailleurs, présenté sa candidature. Sous la bannière du Pds où de l’Union pour la République, il sera présent en 2012. « Je vous dis que je serais candidat pour poursuivre ce que le président Wade a construit, pour terminer ce qu’il a déjà entrepris, car il n’y a pas quelqu’un au sein du parti plus légitime que moi, à part lui évidemment».
Après sa présence à la conférence du Mouvement du 23 juin (M 23) sur la non recevabilité de la candidature du président Wade à la présidentielle, Maitre Doudou Ndoye continue de clamer son ancrage au Pds, malgré la menace d’exclusion du Pds qui pèse sur lui. « Le déferlement du peuple le 23 juin dernier s’est transformé en concept créateur d’équilibre social. Le gouvernement, devrait trouver dans le M23 le canal du dialogue national tant souhaité, qui reste possible, pour placer notre pays dans un cadre consensuel et pacifique pour l’avenir. Mais malheur à lui parce qu’il n’aura pas su saisir cette chance de comprendre et d’être avec son peuple». Toutefois, il a estimé que « Wade peut m’exclure du comité directeur. Il en a le droit, mais pas du Pds. »
Suite à la publication d’un article paru dans l’observateur du 25 aout 2010, soutenant que « le président Wade a traité Doudou Ndoye d’aigri parce qu’il lui a refusé des faveurs qu’il lui aurait demandés», M. Ndoye dit ne pas croire à cette information : « Je ne critique pas le journal, il ne fait que son travail d’information à partir de ce que le journaliste voit, lit ou entend. Je ne critique pas non plus, à cet égard, le président de la République, car je ne l’ai ni vu ni entendu le dire. Cependant, celui ou ceux qui lui prêtait cette phrase devrait (ent) savoir qu’une faveur est définie dans le dictionnaire comme un bienfait, une décision ou un avantage. Je leur invite à un débat devant les chaines de télévision. »