Que le leader de la Génération du concret, Karim Wade, n’espère pas de soutien de la part de Me Doudou Ndoye. L’avocat militant du Pds a précisé qu’il ne pense jamais être derrière une personne. Comme pour ironiser, il dit souhaiter que Karim, dont il a aidé le père, soit un pro-Doudou Ndoye. A propos du dialogue politique, il estime que c’est une initiative qui n’a pas d’utilité.
« Militant du Pds, pas du Pds-L »
Me Doudou Ndoye n’est pas un mouton de panurge. Et il ne tient pas à faire partie de ceux qui semblent faire dans « la mode », au niveau du Pds qui consiste à s’agenouiller devant Karim Wade et la Génération du concret. Interrogé sur ses relations avec la Gc, Me Ndoye répond : « je ne suis pas un pro-Karim. J’attends plutôt que celui-ci soit un pro-Doudou Ndoye. Quand je défendais son père du temps de l’opposition, il n’était pas encore là ». Avant d’ajouter qu’il n’est derrière personne, si ce n’est Dieu. « Je ne suis même pas derrière Abdoulaye Wade, je suis un militant du Pds, j’accepte et je respecte le leadership du secrétaire général de ce parti », renchérit l’ancien patron de l’Upr. Avec son franc-parler habituel, le superviseur du département de Rufisque de marteler qu’il est un militant du Pds, un parti politique dûment constitué et non du PDSL.
« Pas d’utilité pour un dialogue politique au Sénégal »
Concernant le dialogue politique entre le pouvoir et l’opposition, l’avocat estime qu’il n’y a pas d’utilité à parler de dialogue politique au Sénégal, a fortiori de nommer un médiateur. Selon lui, le pays a besoin de « dialogue permanent et non de dialogue politique ». Car, explique Doudou Ndoye, « pour parler de dialogue politique, il faut une crise, ou à défaut, une volonté de faire des modifications sur le Code électoral. Aussi, on ne peut pas parler de dialogue politique, puisque, que ce soit le pouvoir ou l’opposition, chacun défend ses positions en conformité avec la démocratie ».
Il n’a pas manqué de décocher quelques flèches à l’endroit de l’opposition, mais aussi du pouvoir. A son avis, l’Etat doit prendre en charge les préoccupations des populations par le « dialogue permanent ». Il se désole du fait qu’au lieu que les partis de l’opposition combattent des décisions pas bénéfiques pour les populations, ils ferment les yeux. Ainsi, il donne l’exemple du Code de l’habitat et d’autres projets de loi sur le domaine national, entre autres, qui ont été votés à l’Assemblée nationale. A propos de la campagne arachidière, Me Doudou Ndoye propose une solution à long terme. Pour lui, il faut rompre d’avec le système de « traite » et mettre en place une stratégie, qui permette aux paysans de tirer leur épingle du jeu avec les mutations de l’heure.
Papa Samba SENE
lasquotidien.info