Me El Hadj Diouf, avocat véreux, politicien versatile. Par Marvel

Ecrire sur cet avocat politicien des bas fonds, c’est lui donner plus d’importance que ne lui en ont accordé les sénégalais lorsqu’il s’est essayé à briguer leurs suffrages en parcourant tout le Sénégal perché sur le toit ouvrant de sa voiture de campagne tel un célèbre mammifère proche de l’homme. Mais je peux me faire souffrance en perdant quelques minutes pour cet énergumène dont la versatilité n’a d’égale que l’ampleur de la sueur qu’il dégage à chaque fois qu’un micro ou une banane lui est tendue. [XALIMA]

El Hadj Diouf n’a jamais été préoccupé que par sa propre petite personne, mais il pense pouvoir berner les sénégalais en s’appropriant par pure opportunisme des faits, des évènements, des résultats, des luttes, des succès.

Il a tout dit et son contraire sur Wade et sur son régime

Selon ses intérêts du moment, ce tonitruant avocat a durant 12 ans orienté ici ou là ses discours sur Wade et sur son système. D’abord, à l’aune de l’alternance de 2000, ignoré par le nouveau maître du palais, El Hadj Diouf disait dans une radio communautaire des Pikine (Oxy Jeunes) textuellement que « Wade da fa dèloo rewmi guinaw ni taat » à savoir « Wade a fait reculer le pays comme le sont les fesses ».

Quelques années après, alors qu’il voyait que le vieux Wade était en train de prospecter dans les bas fonds pour trouver des déchets politiques susceptibles de renforcer la meute qu’il constituait pour faire face à son ex-numéro deux Idrissa Seck qu’il devait abattre avant les élections de 2007, El Hadj Diouf sut alors capter l’attention du vieux candidat par un langage des plus orduriers à l’encontre de Idrissa Seck qui eut droit à tous les noms d’oiseau et qualificatifs grossiers. Wade copta alors l’avocat au langage ordurier en lui offrant pour quelques misérables mois un ministère complètement vide, juste le temps de lui donner les moyens et des podiums plus officiels pour accomplir sa sale besogne.

C’est donc logiquement que dès après les élections présidentielles 2007 et la victoire de Wade, ce dernier renvoya El Hadj Diouf qui n’était en réalité à ses yeux bien moins ministrable qu’un spécimen hors du commun comme Farba Senghor resté au gouvernement lui, mais il le renvoya avec en guise d’os à ronger un poste de député.

L’avocat, après avoir nourri en vain l’espoir d’être à nouveau copté à une station ministérielle, dut se rendre à l’évidence, il ne sera plus ministre, même pour un mois encore,  juste le temps d’un aboiement. Au fil du temps, il vit comme tout le monde que tous les signes annonçaient la fin prochaine du régime qu’il a défendu aveuglément il y’a peu. Fidèle alors à sa doctrine d’avocat sans vergogne qui ne défend une cause que lorsqu’il en espère un gain personnel, il usurpa une posture de député du peuple, ce peuple qui avait clairement démontré sa détermination à en finir avec le PDS et sa constante, et tous ceux qui les soutenaient

Son usurpation grossière du qualificatif de « l’homme du 23 Juin »

C’est donc par pure opportunisme, et sachant que l’histoire était déjà écrite, que le député se prétendait avec grand bruit être à présent à côté du peuple qui allait devenir le peuple du 23 Juin. Cependant, comme il devait tout de même à Wade d’avoir fait de lui un ministre qu’il n’aurait jamais osé rêvé d’être lui un guignol, même si il fut un des ministres les plus éphémères et les plus inutiles de l’histoire, et comme il devait également à Wade son poste de député pour 5 ans, ainsi que tout ce que ces fonctions lui ont rapporté officiellement et officieusement, l’avocat bouffon s’efforçait alors à chaque occasion de rappeler que ce bourreau des sénégalais était un homme bien, et son ami. Mais, bien sûr, là c’est le ventre de El Hadj Diouf qui parle et non un quelconque principe

Lorsque Wade lança son idée saugrenue du ticket présidentiel à 25 %, il n’était pas difficile de comprendre que les sénégalais feraient face contre un tel projet de loi allait leur enlever ainsi le seul moyen qu’ils avaient pour dégager de manière démocratique ce régime qui n’hésitait pas à aller puiser jusque dans les zoos pour composer un gouvernement. Seuls les députés qui savaient que leur image et leur avenir sont et seront toujours associés à celui de Wade étaient contraints de défendre à l’Assemblée Nationale un tel projet. Etant donné que cette législature illégitime avait été boycottée par l’opposition significative, il n’était pas étonnant qu’ils seraient rares ces députés qui allaient pouvoir plaider contre ce projet anti-démocratique de Wade. Le jour du vote, parmi les rares députés de l’opposition présente, ou des non inscrits, ou du PDS et de sa mouvance, parmi ces rares députés qui avaient soit le courage, soit l’esprit suffisamment opportuniste pour dire non au projet de loi du Ticket présidentiel, seul l’un d’eux était suffisamment intéressé, démagogue, se sentant obligé de convaincre l’opinion sur sa posture du moment, pour sortir à l’issue de l’abandon du projet de loi faire son show dehors face au peuple déterminé du 23 Juin, s’afficher les bras levés en signe de victoire pour laquelle il n’était pour rien surtout qu’il ne fait aucun doute qu’en d’autres circonstances, ce député avocat bouffon aurait défendu avec son zèle habituel ce projet, et aurait traité le peuple du 23 Juin de tous les noms d’oiseaux comme il le fit quelques temps après au soir des législatives de 2012.

Il a tout dit et son contraire sur Moustapha Niasse

Pour les élections présidentielles de 2012, il savait que seul Moustapha Niasse était suffisamment  yéweun et ouvert pour accepter de se voir collé aux basques par un clown qui n’intéressait que les cirques ou plateaux de théâtre. Après avoir retiré sa candidature qui en faisait rire plus d’un, El Hadj Diouf devint le griot de Moustapha Niasse qui était à ses yeux et dans sa bouche le meilleur candidat, le plus croyant, celui qui aurait pu développer le Sénégal si il n’avait pas été trahi par Wade en 2001, qui est le candidat de l’unité et du rassemblement, etc….. Aucun qualificatif n’était de trop pour vanter les mérites de Moustapha Niasse.

Et quand en Avril 2013 Moustapha Niasse lui ramena les pieds sur terre en ne le proposant pas à Macky Sall pour un des postes de ministre qui étaient accordés au leader de la coalition Benno Siggil Sénégal, Niasse qui était le meilleur parmi les meilleurs devint du jour au lendemain, que dis-je, en l’espace de quelques heures, dans la bouche baveuse de cet avocat politicien Naffekh et égocentrique, non plus Niasse le Messie, mais Niasse le plus vieux, le plus incompétent, le plus prédateur, le plus traitre des sénégalais, et autres injures. A-t-on besoin de meilleure démonstration d’hypocrisie, de traitrise et de versatilité ?

Il a tout dit et son contraire sur Macky Sall

Il ne faut pas oublier que pendant les quelques mois où Moustapha Niasse était le messie à ses yeux, Macky Sall était dans la bouche de l’avocat versatile l’élève de Wade qui appliquera aux sénégalais les mêmes souffrances que lui en a fait endure son mentor. Mais il a suffi que Macky accède au palais qu’il est devenu pour l’avocat caméléon « Macky mon ami de toujours ». Il le sera tant que l’avocat nourrit l’espoir d’accéder à quelques stations ou privilèges, il le sera tant qu’il ne menace pas directement ses petits intérêts de député ou d’avocat

Il a tout dit et son contraire sur Mimi Touré

Menacer ses petits intérêts d’avocat hâbleur sans vergogne, c’est ce que Mimi Touré a osé faire en mettant en place les conditions de la tenue d’un procès de Hissen Habré, client de l’avocat hâbleur pour qui l’argent n’aura jamais d’odeur, qui prêt à mordre jusqu’à l’os quiconque ose menacer ses honoraires on intérêts en général. Lui-même prouve avoir tout dit et son contraire sur Mimi Touré qu’elle aurait défendu autrefois, mais aujourd’hui, elle est juste bonne pour la potence, ou en tout cas tant qu’elle continuera de menacer les honoraires de l’avocat

Il a tout dit et son contraire sur le peuple sénégalais

Alors que ceux qui ne le trouvaient pas simplement repoussant ne voyaient plutôt en lui qu’un clown amusant, il confond alors le poids de leurs sourires avec un poids électoral potentiel. Il ne comprit toujours pas malgré le tour du Sénégal qu’il fit pour battre campagne lors des législatives 2012. Au soir du scrutin, alors que les résultats tombaient et le renvoyaient au fur et à mesure dans son véritable milieu naturel qu’étaient les bas fonds, le vaillant peuple du 23 Juin était devenu dans sa bouche le pire peuple au monde, un peuple corrompu, un peuple niaka djom, qui mérite tout ce qui peut lui arriver.

L’avocat politicien qui dégage à lui seul plus de sueur que toute l’équipe du Jaraaf qu’il espère diriger avec pour seul argument une fois n’est pas coutume des injures vis-à-vis de l’autre candidat à la présidence de ce club, n’a jamais été et sera toujours préoccupé par une seule chose, ses petits intérêts, dira tout et son contraire de quiconque au gré de ses intérêts, souillera de sa bave quiconque les menacera ou ne lui accordera pas ce qu’il espère. 99,5 % des sénégalais l’ont compris comme démontré par les législatives. Il reste juste à nos journalistes de respecter mieux cette volonté des sénégalais et de moins tendre le micro à un tel énergumène inconséquent, versatile, au langage exclusivement grossier et ordurier qu’il confond avec franc parler.

MARVEL

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