Son réveil fut particulièrement brutal à l’aube du lundi 20 mars 2000, quand il s’est rendu compte que la défaite de son candidat ne faisait plus l’objet d’aucun doute. Le 1er avril 2000, Me Ngom – c’est bien de lui qu’il s’agit –, a observé de loin, et sûrement avec beaucoup de regret, l’installation officielle du vainqueur. Pendant les quatre longues années qui ont suivi, il a broyé du noir, rasé les murs et tiré désespérément le diable par la queue. Les gens qui le connaissaient de près disaient de lui qu’il ne tenait plus le coup et perdait manifestement de sa superbe. Les plus méchants avançaient même qu’il maigrissait terriblement. N’en pouvant plus, il a commencé à manœuvrer et à grenouiller pour se faire pardonner et retrouver la place qu’il n’aurait jamais dû quitter. A force d’acrobaties, il y réussit et regagna « la maison du père », au moment où son pire frère ennemi (Idrissa Seck) la quittait. On connaît la suite : bien incrusté dans le système libéral et ayant désormais son passé lourd et compromettant derrière lui, il devient particulièrement arrogant et injurieux vis-à-vis de l’opposition pour laquelle il n’a plus aucun respect. A l’image de son maître, il nous tient dans le mépris le plus total.
Ainsi, on l’entend, à l’occasion de nombreuses sorties, notamment au cours du débat organisé par la télévision « nationale » le 31 décembre 2009, après le message à la Nation du président de la République, avancer des contrevérités et charger sans ménagement les Socialistes. Il se comportera de la même manière au cours d’un autre débat sur le bilan des dix ans de l’alternance. « Avec les Socialistes, c’était l’immobilisme. Quand nous sommes arrivés au pouvoir, nous avons trouvé des terres en friche », lançait-il, condescendant. Le pouvoir et ses délices corrompent et rendent vraiment fou ! Notre homme a déjà oublié que, le 19 mars 2000, il a voté pour le candidat Diouf qui incarnait « l’immobilisme » et les « terres en friche », le candidat Diouf dont il était l’un des