Les services de communication du Palais, les courtisans, les louangeurs et autres griots de Macky Sall se sont lamentablement fait distinguer dans la gestion de la crise au Burkina Faso. Pour une médiation qui devait s’accompagner de finesse et de sagesse, de la haute diplomatie donc, ils ont pensé à un coup d’éclat de communication pour lustrer l’image de leur mentor au Sénégal.
C’est ainsi qu’un des laudateurs en chef devança Macky Sall à Ouaga, prêt à inonder la presse d’articles encenseurs et élogieux sur le nouveau “Mandela africain”. Les services de com du Palais trièrent aussi sur le volet des journalistes pour accompagner Macky Sall et témoigner de “l’entrée au Panthéon” du président au cas où…
Et même quand un projet d’accord est tombé sur la table, l’un des accords qui aura créé le plus de désaccords dans le monde, quelqu’un de cette armée de courtisans, ne s’est pas gêné d’écrire : “Que c’est beau de gagner quand tout le monde vous donnez perdant”. Une contribution de presse catastrophique qui inondait l’univers médiatique sénégalais de contrevérités et d’intox, au moment où Macky Sall se faisait lyncher “sur la scène médiatique” au Burkina, théâtre des opérations.
A Dakar, les louangeurs qui n’avaient pas embarqué dans “l’odyssée du Sambaymbayaan”, étaient aussi dans leur rôle et ont pondu des communiqués ou fait des déclarations, présentant la médiation de Macky Sall comme la plus grande réussite du siècle, le sauvetage de l’Afrique et tutti quanti. Le plus téméraire d’entre ces courtisans, a même insulté l’intelligence des Africains en comparant Macky Sall à Mandela…
Toute cette agitation pour une mission qui ne s’est réellement pas passée comme ses propres médiateurs s’y attendaient mais qu’on a voulu “mackyillé” sous nos cieux par un saupoudrage communicationnel. Il est vrai que la promptitude de la Cedeao, donc de Macky Sall est à saluer, que sa médiation honore l’institution sous régionale mais penser un seul instant qu’il fallait en faire un coup d’éclat politique, relève de l’incompétence de la part des gourous du Macky.
Le Président Sall devrait bien faire attention à cette horde de communicants, de journalistes et d’ex-journalistes qui le desservent plus qu’ils ne lui sont utiles.
senego
C’est de ça qu’on a besoin, soulevez les dérives mais en même temps dire ce qui est positif. C’est cela dont on a besoin, être critique sans avoir l’esprit de critique.