L’argent de la corruption est comme le sang du Christ : tout le monde tient à s’en laver les mains. Ceux qui le donnent chercheront toujours des justifications pour leur propre conscience, ceux qui le reçoivent nieront toujours de l’avoir reçu avant de confesser en le justifiant par l’ignorance de sa provenance. Il ne faut pas attendre la vérité de ce côté-là.
Les révélations de Lamine Diack ne nous apprennent rien de neuf sur la corruption dans les appareils politiciens. Ces derniers ont besoin de fonctionner avec de l’argent frais. Or, en Afrique, les militants ne cotisant pas et les Etats ne versant aucune subvention aux partis politiques, il faut bien que l’argent vienne de quelque part. Ce qui ouvre la porte à tous les possibles illicites et occultes. Aucun parti politique africain ne souhaiterait être audité. Aucun ne présente jamais de bilan financier. Aucun ne penserait jamais livrer tous les secrets de son financement.
L’opposition, à qui M. Diack dit avoir remis l’argent de la corruption de l’IAAF pour faire sa tour de piste dans le combat contre Wade, est aujourd’hui au pouvoir et nie. Le nerf de la guerre de conquête de ce pouvoir semble venir de la lointaine Russie, pour masquer des cas de dopage. Sport, dopage, pouvoir et corruption ont donc des liens très étroits. Sans frontières.
Nous sommes à une époque de règne sans partage du dieu-argent. Il est l’alpha et l’oméga, diastole et systole de pouvoirs et systèmes mondialisés qui ne vivent que pour lui. Ce dieu est cruel, cependant : on le sert par la cupidité et l’avidité, et il réclame de terribles sacrifices en vies et en honneur qui peuvent être perdus à tout jamais.
Ousmane Ngom du pouvoir déchu par l’argent de Diack, poursuivi pour enrichissement illicite, donne, en connaissance de cause, cet important conseil à méditer : « méfiez-vous de l’argent ! »
Mamadou Sy Tounkara
Les finances reçus par Diack ont été confirmés par ses aveux et par ses avocats. Les mêmes avocats reconnaissent que ce qui est publié par le journal Le Monde ce sont des éléments du dossier. Diack, essayant juste de sauver son statut à l’IAAF, martèle que les finances reçus n’ont rien à voir avec sa position à l’IAAF (sûrement qu’on lui a précisé que c’est qu’en tant que originaire de Rebeuss que l’argent lui est remis, et que s’il avait jamais habité Yeumbeul il ne l’aurait pas).
L’utilisation de ces finances contre Wade a été certifiée, toujours par Diack. Y en a marre a déjà avoué sa part reçu d’argent du dopage. Bien sûr qu’il (YAM) ne le dira jamais de cette façon. Pour eux il s’agit d’argent propre de Diack. Ils pourront même s’accrocher à une ignorance de l’origine de l’argent. Il y aura toujours une presse des 100 pour les soutenir contre la compréhension du pauvre peuple sénégalais.
L’emploi de ces finances pour l’opposition contre Wade a été avoué par Diack, et par la caution de vérité que ses avocats ont donné à ce que Le Monde a publié.
Aujourd’hui, deux choses sont incontestablement derrière nous et enterrées: l’innocence de Diack dans cette accusation d’argent de dopage, et le non financement étranger du combat contre Wade.
Il reste juste à voir à quel moment cette distribution de millions du dopage pour l’opposition contre Wade s’est arrêtée. Parce que tout le monde sait qu’il y avait un moment où il n’y avait qu’un seul opposant à Wade (au deuxième tour): c’était Macky. Et si en ce moment là il y a eu financement d’argent du dopage pour l’opposition il ne peut aller que dans ses poches (il n’y a pas besoin explicite de citer son nom).
La tâche des fanatisés et des dames de compagnie n’est pas aisée. A ce stade des aveux; ils sont obligés de trouver la subterfuge pour arrêter les financements de Diack avant le deuxième tour, dés lors qu’il n’est plus possible de les nier ou d’en nier le bénéfice de l’opposition contre Wade.
Allez messieurs, à vos gymnastiques !