L’Etat du Sénégal et certains de ses partenaires financiers ont décidé d’injecter 22 milliards de F Cfa dans l’achat de vivre, la distribution d’intrants et la quête d’aliment de bétail. Par ce geste, les autorités comptent prendre les devant face à la période de soudure qui s’annonce difficile pour 67.500 ménages du pays.
La période de soudure qui s’annonce difficile pour 67.500 ménages du pays a fait l’objet d’un conseil interministériel, hier mercredi 2 avril. Au sortir de celui-ci, Cheikh Aly Mouhamed, dit Séga Camara, Secrétaire exécutif du Conseil nationale à la sécurité alimentaire, a annoncé que les autorités comptent mettre sur pied un plan pour venir en appuie à la population démunie et menacée de famine. Pour ce faire, indique-t-il, l’Etat est à la recherche de 10 milliards de F Cfa, en guise de complément d’un budget de 22 milliards qui devra servir à l’achat d’intrants, de produits vivriers mais également d’aliments de bétail.
Toutefois, a en croire Cheikh Aly Mouhamed, le seuil de la famine n’est pas encore franchi, mais il urge de prendre des mesures préventives afin d’éviter un désastre. La distribution des ces vivres de soudures est attendu au mois de mai.
Cependant, de l’avis du secrétaire exécutif du conseil nationale à la sécurité alimentaire, elle sera précédée d’un ciblage des personnes nécessiteuses qui, à son avis, sont éparpillés dans tous les départements du pays, mais avec des zones prioritaires telles que les régions de Louga, Matam, mais aussi la Casamance. Cette situation émane, selon Cheikh Aly Mouhamed, du déficit céréalier occasionné par la mauvaise pluviométrie l’hivernage écoulé.
Pour rappel, le 14 février dernier, lors du lancement du plan de réponse stratégique humanitaire pour le Sahel, dans la période 2014-2016, de l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (Fao), la représentante résidente du Système des Nations Unies au Sénégal, Bintou Djibo, avait rappelé l’urgente nécessité de mener des actions humanitaires afin d’éviter la famine dans certaines parties du pays qui risqueraient d’être plongé dans une carence en vivre eu égard à la rupture des stocks, la résultante, selon elle, de la mauvaise pluviométrie, des inondations, de la cherté des denrées de premières nécessité et de l’inaccessibilité des zones de production en Casamance.
sudonline.sn
Le Président Wade Abdoulaye avait juré devant Dieu et devant les Sénégalais, que jamais plus les étrangers ne viendront distribuer des céréales ou d’autres aliments à notre peuple ! En 1998, on voyait dans quelques écoles Françaises des opérations : « Un élève, un bol de riz pour les Sénégalais » !