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Messieurs les juges, ne ratez jamais ce grand rendez-vous avec l’histoire ! Par Mody Niang

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Nous ne voulions pas en croire nos oreilles, quand le président Wade étalait publiquement sa fierté d’avoir fabriqué des milliardaires. Il avait donc bien raison et Aïda Ndiongue en est une parfaite illustration aujourd’hui. Nous savions que cette ancienne socialiste reconvertie libérale aux premières heures de l’alternance du 19 mars 2000 s’était enrichie rapidement. Mais, nous étions loin de nous imaginer que c’était à ce point. Aïda Ndiongue, institutrice adjointe de son état, riche de plus de 47 milliards 675 millions de francs Cfa ! C’est quand même ahurissant, renversant, indécent !

Pour ce qui concerne donc l’ancienne sénatrice libérale, la cause est presque entendue. Pourtant, malgré une évidence qui crève les yeux, des individus ont le toupet de  prétendre que la mise en cause était déjà riche à milliards du temps des Socialistes. Le ridicule ne tue vraiment pas dans ce pays. Aïda Ndiongue a déclaré elle-même, en justification de sa honteuse transhumance vers les prairies vertes du nouveau pouvoir libéral, qu’elle n’a jamais rien gagné au Parti socialiste ; qu’elle y a, au contraire, passé le plus clair de son temps à avaler des couleuvres. Aujourd’hui, on veut nous faire croire qu’elle était bien riche avant le 19 mars 2000. La frontière peut être bien et rapidement établie, entre ses supposés milliards d’avant le 19 mars 2000 et ceux d’après, qu’elle a gagnés pendant les douze années du régime libérale. Si elle était déjà riche en milliards, en or et en diamant, elle doit être en mesure de justifier cette fortune devant le juge, d’indiquer au moins la banque où c’était gardé. Une telle fortune doit quand même avoir une traçabilité ! Basta !

Pour revenir donc à ses 47 milliards 675 millions, la première question qu’on est en droit de se poser est au moins celle-ci : si Aïda Ndiongue, qui était à la périphérie du pouvoir bleu, pèse plus de 47 milliards – pour le moment –, combien devraient peser les anciens dignitaires du même régime comme Karim Wade l’ancien ministre du ciel et de la terre, Madické Niang le confident des bons et des mauvais jours, Samuel Sarr le « wadiste éternel », le très généreux (vis-à-vis de sa cousine) Oumar Sarr, le tout d’un coup sourd-muet et invisible Me Ousmane Ngom, le jumeau de Karim Wade Abdoulaye Baldé, Abdoulaye Diop dont on ne parle presque jamais, etc ?

Ah ! J’entends déjà de tous côtés des interpellations : « Et Macky ! Et Macky ! » Oui, pendant huit ans, Macky Sall était de la partie. Mais, aujourd’hui, il est Président de la République du Sénégal et, partant, hors de portée de la loi, tant qu’il n’aura pas commis un acte de haute trahison dans l’exercice de sa fonction. Ce qui ne risque pas d’arriver facilement d’ailleurs car, il n’est sûrement pas candidat au suicide politique. En tous les cas, s’il s’est rendu coupable d’enrichissement illicite entre 2000 et 2008, son jour viendra ! Notre pays a atteint un point de non retour, il ne peut plus faire marche arrière. Si Macky Sall s’est enrichi de façon illicite, il rendra forcément compte en 2017 ou en 2022. En attendant – puisque nous ne pouvons pas faire autrement –, occupons-nous des anciens du régime libéral qui sont dans l’œil du cyclone ! Et, dans cette perspective, nous attendons beaucoup de nos magistrats. C’est à eux, et à eux seuls, qu’il appartient de faire la lumière sur toutes les zones d’ombre qui enveloppent la gestion des Wade et de leur clan, comme de tout autre gestion d’ailleurs, s’il y a lieu. La Constitution leur en donne toutes les prérogatives et l’histoire les a en mire. Je ne leur lance ni menace, ni injonction ; j’exprime seulement un souhait, je fais état d’une préoccupation.

Nous les attendons d’abord sur cette affaire rocambolesque de 47 milliards 675 millions d’Aïda Ndiongue. Si l’on en juge par les révélations de Monsieur le Procureur de la République, les découvertes de la justice ne dateraient pas de plus de trois mois, peut-être même de plus de deux. Comment est-ce possible qu’autant d’argent, d’or et de diamant aient été planqués dans un établissement financier sans que les enquêteurs soient au courant ? Quelle est la part de responsabilité de cet établissement financier ? On sait au moins que le ministre Oumar Sarr et ses collaborateurs sont à la base des milliards gagnés grâce aux marchés juteux des produits phytosanitaires liés à l’exécution du Plan Jaxaay. Monsieur le Procureur de la République nous ayant révélé que les derniers milliards et bijoux découverts n’étaient pas liés aux marchés des produits phytosanitaires et autres, d’où viennent-ils alors ? Quels sont les complices – il y en a forcément – qui l’ont aidée à amasser toute cette fortune ? Les milliards qu’elle gagnait dans le cadre des marchés publics que son cousin Oumar Sarr lui offrait sur un plateau d’or et de diamant, elle devait les percevoir quand même au Trésor public, qui lui retranchait directement la Tva. Une telle quantité d’argent versée plus d’une fois à Aïda Ndiongue n’a-t-elle jamais attiré l’attention des responsables du Trésor public, surtout qu’ils devaient quand même bien connaître celle qui l’encaissait ? Apparemment, elle échappait aussi au fisc. Comment les services du Ministre délégué chargé du Budget (la Direction générale des Impôts en particulier) pouvaient-ils ignorer que cette dame, aussi riche, ne s’acquittait pas de l’impôt ?

Cette affaire Aïda Ndiongue est donc, du point de vue du profane que je suis, grosse de questions et loin d’avoir livré tous ses secrets. Il est vivement souhaitable que, pour l’intérêt supérieur de la Nation, la crédibilité de nos institutions et la réputation de notre pays, les juges en fassent toute la lumière. La Constitution nous reconnaît surtout, à nous citoyens, le droit à l’information et nous souhaitons être édifiés, de façon exhaustive, sur ce scandale de la gouvernance libérale, comme sur tous les autres d’ailleurs.

Nos juges devraient aller bien plus loin encore dans cette affaire Aïda Ndiongue et dans d’autres en cours de traitement. Des niches de détournements de deniers publics, de corruption, de concussion, d’abus de biens sociaux, de délits de faux et usage de faux etc, il y en a à foison dans tous les coins et recoins de la nébuleuse gouvernance libérale. Dans le chapitre VI (« Une corruption nourrie et entretenue au sommet de l’Etat », pages 87-158) de mon dernier livre « Le clan des Wade : accaparement, mépris et vanité », j’en ai passé en revue un grand nombre. J’y renvoie le lecteur intéressé.

Il y a quelques mois, la presse faisait état d’une déclaration du président de la République selon laquelle l’Inspection générale d’Etat (IGE) fouillerait dans la gestion foncière des Wade. Depuis lors, apparemment, rien ne bouge de ce côté-là. En tout cas pas à ma connaissance. Des villas somptueuses avec piscines et de gros immeubles ont poussé comme des champignons et en un temps record dans les anciennes réserves foncières du Cices, des alentours de Kër Góor gi, de la zone de captage, de la Vdn, etc. Il n’y a aucun doute que beaucoup de milliards y ont été engloutis, peut-être blanchis. Tout ou presque se sachant au Sénégal, nombre de ces villas et immeubles appartiendraient à des gens venus de nulle part et qui étaient aussi pauvres que des rats d’église avant le 19 mars 2000. De nombreux propriétaires seraient incapables de justifier les millions avec lesquels ils les ont construits. Ce sont ces gens-là qu’il faudrait identifier et interroger.

Les observateurs les plus pessimistes pensent que la lumière pourrait ne jamais être faite sur cette nébuleuse et inique gestion foncière des Wade puisque, parmi les bénéficiaires, on compte des compatriotes alors haut placés (anciens dignitaires de l’ancien régime et certainement de l’actuel, chefs religieux, magistrats, officiers supérieurs et généraux de nos Forces de Sécurité, etc). Sans doute, est-ce vrai. L’heure est venue, cependant, de mettre tous les Sénégalais, les grands comme les petits, les riches comme les pauvres, au même pied d’égalité. Dans une démocratie, une grande démocratie, la loi n’est pas variable : elle s’applique à tout le monde, avec la même rigueur, la même objectivité.

L’IGE ne peut certainement pas se saisir de cette affaire (délicate) sans mandat de qui de droit. Elle n’entrerait pas, non plus, je crois, dans les prérogatives de la Cour des Comptes qui vérifie les gestions closes. La CREI est tout indiquée, par contre, pour prendre ce problème à bras le corps. Il en est de même de l’OFNAC, dont la mission est de lutter contre la corruption et la fraude, et dont tous les membres sont désormais nommés. En tous les cas, les Sénégalais, qui attendent des résultats probants de la traque des biens dits mal acquis, ne comprendraient pas que l’impasse soit faite sur ces villas et immeubles qui ont poussé comme une génération spontanée entre 2000 et 2012.

Pour conclure sur cette affaire gravissime des 47 milliards 675 millions de francs Cfa qui appartiennent à Aïda Ndiongue (jusqu’à preuve du contraire), elle est gênante, très gênante pour notre pays. Nos partenaires techniques et financiers en particulier, ainsi que les investisseurs potentiels, doivent être ahuris, surpris qu’une dame comme celle-là, loin de l’épicentre du pouvoir, se retrouve comme par enchantement riche à milliards, dans un pays pauvre et très endetté, qui peine sur le chemin de l’émergence. Ils doivent se poser des questions et s’en posent sûrement. Nous avons le devoir de les assurer. Sinon, ils seraient tentés de réfléchir longuement avant de se décider à poursuivre le compagnonnage avec nous. Il nous appartient à nous tous, au président de la République (clé de voûte des institutions) d’abord, aux juges, à la Société civile, au Sénégalais lamda, de travailler, de pousser à ce que cette triste affaire Aïda Ndiongue et toutes les autres liées à la traque des biens dits mal acquis soient menées jusqu’au bout dans la fermeté, la rigueur, l’objectivité et la transparence. Il y va de la réputation de notre pays et de l’avenir (politique) du président de la République.

Dakar, le 18 janvier 2014

Mody Niang, mail : [email protected]

12 Commentaires

  1. Monsieur l’Instituteur : VOTRE INDICIBLE HAINE CONTRE WADE VOUS PERDRA. ATTENTION AUX DIFFÉRENTES CRISES QUI VOUS ATTENDENT (CARDIAQUE, CÉRÉBRALE, ÉPILEPTIQUE, ETC.). BONNE CONTINUATION

  2. Nous, on avait compris depuis. Un procureur qui s’adresse à la presse, ce n’est pas pour la vérité mais pour la coloration des cerveaux des votants. C’est comme les 600 véhicules volés du Palais. Il suffit juste de comprendre que la surface pour les parquer ferait dix fois la surface du Palais. De la manière pour l’or du procureur. Le kg d’or en ce janvier 2014 coûte 19 700 000 F (valeur exagérée en arrondie). Le procureur dit de l’or d’une valeur de 15 milliards, ce qui fait un dépôt en banque de 760 kg d’or, le poids de 15 sacs de riz pour parler à Goorgoorlou. Et il y a aussi les dimensions codifiées pour un lingot d’or d’un kg. C’est 11,7 cm, 5,2 cm et 0,9 cm; ce qui fait un volume de 55 cm3 pour un kilogramme d’or. Avec 15 milliards, le procureur dit qu’Aïda a fait un dépôt de 41,6 m3 d’or. Encore pour parler à Goorgoorlou cela fait un empilement d’or de 10 m de long, 4 m de large et 2 m de hauteur !!!! Eupeuteuleuw !!!! Sacré procureur !!!
    Y-a-t-il besoin d’un dessin pour prouver que le procureur raconte sa vie ?

  3. Pour une fois, je suis d’accord avec Niang Mody, il est vrai que j’avais du mal a le comprendre dans le passe avec son acharnement sur Laye Wade exclusivement et, de ce fait, Niang epargnait d’autres coupables qui sont presentement dans le gouvernement. J’avais de serieuses reserves sur son impartialite car il ne faisait que denoncer Laye Wade et tous les voleurs que Wade a enrichis, incluant Karim. Ce faisant, Mody Niang ne disait rien de MAcky Sall ainsi que d’autres comme Abdoulaye Diop ou Aminata Niane et tant d’autres qui sont aussi coupables que Karim Wade et Cie. Il faut eviter le 2 poids 2 mesures car la majorite des Senegalais ne sont pas membres de partis politiques, nous sommes de simples citoyens et ne supportons personne en particulier. Tout ce que l’on veut, c’est d’avoir des gens honnetes, vertueux, integres et sobres pour diriger le Senegal. Ensuite, tous ceux qui ont dirige doivent rendre compte et quiconque a detourne de l’argent doit non seulement rembourser mais poursuivi en justice et mis en prison, incluant le president de la republique, ceux d’avant, celui qui est la presentement et ceux qui viendront dans le futur. Il faut une justice impartiale qui met tout le monde sur le meme pied d’egalite, aussi bien les voleurs de poules que les detourneurs de biens et d’argent publics. Oui MAcky rendra compte lorsqu il ne sera plus president et il nous dira comment il est devenu millardaire. Tout le monde doit rendre compte, pas question de selectivite de coupables et d’innocents ou d’indignation selective.

  4. A la suite du Procureur de Macky Sall, sur commande, c’est la meute de la curée, la levée de boucliers de mercenaires de la parole et de la plume ? Toujours dans la diversion pour détourner les indexes de son / ses patron(s) et autres commanditaires et clients, tout en continuant de solder ses comptes personnels avec Wade, le filon gratuit et, apparemment, inépuisablement lucratif?
    Vous faites vraiment feu de tout bois! Sinon, pourquoi ce trafic d’influence tous azimuts en direction des juges? Même si la dame serait coupable de quoi que ce soit, elle n’a pas encore été jugée et condamnée, que je sache ! Et vos leçons d’éthique démocratique du genre « faire confiance à la Justice », «ne pas s’immiscer dans une affaire en cours d’instruction», « présomption d’innocence » etc… »?

  5. je suis d’accord avec vous sur toute la ligne,sauf sur un point,las ou vous semblez douter de l’illicité d’une partie des avoir de maky et pourtant vous savez très bien que tout ceci c’est passé devant lui et sous son avale;nous savons tous qu’il est le president et que la loi ne peut rien contre lui,mais semblant de croire qu’il pourrait ne pas etre comme les autres qu’il traque,c’est la que je ne vous comprends pas;si mr sall à colorié les elephants blanc de wade,comme il aimait s’en glorifier,si aujourd’huit nous savons que le prix de tout ls chantiers a ete mutiplié par plus de dix,voir vingt fois,vouloir dedouaner maky par ce qu’il est le president,c’est quand meme un peu gros venant de vous,c’est pourquoi je rejoins tala SYLLA qui dis que maky est illigitime pour poursuivre les autres;meme s’il faut traquer

  6. Et comment un homme saint devient-il quelqu’un qui se retrouve à réajuster des mensonges pour les porter ?
    Comment des gens se sont-ils retrouvés à répandre et répéter des vols de 600 véhicules, d’avion rempli de drogue au Maroc, de vol de moquettes d’un président, de 12 milliards de bijoux en or ou bijoux tout court, des mercenaires que Macky avait recrutés dans son imagination ?
    Il y a quelques phénomènes naturels à comprendre ou qu’il faut se rappeler.
    1/ Ce n’est pas l’alcool, la drogue, les chanvres indiens et autres qui enivrent directement l’individus qui les consomme.
    2/ Le corps humain produit ses propres drogues, ses propres alcools qui ont pour noms œstrogènes, progestérones, adrénalines, etc.
    3/ Les alcools et drogues consommés ne sont que des excitants, des catalyseurs qui accélèrent les machines internes de production des alcools et drogues internes.
    4/ La production de drogue interne, en temps normal est régulée et dosée. Les excitants et catalyseurs externes dérangent ce dosage. Et c’est ce qui donne l’ivresse.
    5/ La surproduction par excitants extérieurs n’est pas du que par des alcools ou drogues, elle peut être poussée par des stimulants visuels, auditifs ou tactiles.
    La montée d’adrénaline, par exemple, en surdosage est une ivresse. Et cette montée est obtenue en cas d’excitation, en cas de joie, en cas de douleur, face aux risques. Celui qui est fan de basket et suit un match à grand enjeu (finale coupe du monde) subit le même déluge d’adrénaline que celui qui frôle la mort en choisissant de sauter d’une montagne en ski. A l’extérieur c’est très différent, à l’intérieur, c’est la même chose.
    On peut donc avoir de la montée d’adrénaline, autrement dit être ivre (on peut se le permettre si on a compris le processus) rien qu’en voyant un stade, si on est féru de foot ou de lamb. On peut être ivre en entendant une musique. On peut être ivre en voyant un journal. Dans tous les cas, c’est qu’on s’est habitué à rechercher son plaisir dans cette activité. Il suffit de voir les vieux férus de PMU devant le bout de papier des pronostics pour comprendre. Il suffit d’observer les gens le matin, dans Dakar, devant les affiches de journaux pour comprendre. Et chacun a fini par s’habituer à son journal, ou au model de titres qui lui font plaisir, ou au journaliste qui l’emballe. On a ainsi des fans de Latif, des fans de Souleymane Jules Diop, des fans de Madiambal, etc.
    Mais, lorsque vous êtes un lecteur fixe d’un journaliste, chaque jour, si ce journaliste vous ment une, deux, cinq, dix, vingt fois, sans jamais s’amender, sans jamais s’excuser, si vous continuez de le lire, ce n’est plus pour y chercher la vérité. Vous le lisez pour le plaisir qu’il vous offre. Vous le lisez pour la montée d’adrénaline qu’il vous fait. Nous pouvons maintenant dire que vous le lisez parce qu’il vous enivre. Vous êtes donc un drogué de ce journaliste. Disons même que vous êtes un drogué de ses mensonges. Au fond de vous vous savez bien qu’il ment, mais il y a un plaisir difficile à arrêter. Ainsi lorsque son mensonge est beaucoup trop flagrant, vous vous retrouvez à le réajuster pour pouvoir le consommer. Donc, à réajuster pas pour lui, mais pour le plaisir que cela vous fait.
    Pour en ressortir le vrai danger, j’ai choisi de rappeler ce que nos religieux nous enseignent: Satan en enfer avec ses compagnons humains, certains d’entre eux s’écrieront: « C’est toi qui nous a mené là ». Mais Satan répondra : « Pas du tout. Je vous ai appelé à ce qui vous plaisait et vous avez suivi ». Et parmi les grands de ce monde, beaucoup mèneront leurs suivants dans cet enfer. Et les suivants s’écrieront: « C’est vous qui nous avez menés là » Et ils répondront: « Pas du tout. Nous vous avons appelé à ce qui vous plaisait et vous nous y avez retrouvé. »
    On peut reformuler les phrases en : »Nous vous avons appelé à ce qui vous montait l’adrénaline, à ce qui vous enivrait. Et même quand vous avez compris que c’est un péché, il vous plaisait ».

  7. Merci Monsieur Niang pour votre courage et votre inlassable énergie à dénoncer les voleurs de deniers publics! La république reconnaitra un jour votre combat et Allah (SWT) vous rémunèrera surement dans l’au-delà.

  8. La fabrique de milliardaires
    Il y a une chose (un bien) que nos haineux de politiciens et plumitifs sont entrain de détruire par leur ignorance. C’est particulièrement Dansokho et Maudit Niang qui se sont faits les porteurs du slogan : « Wade a avoué avoir fabriqué des milliardaires ». Ce qui sous entend que tous ceux qui ont été avec lui n’ont plus aucun argument de défense.
    Prenons le récent voyage de Macky aux Emirats. On a souligné et surligné, pour s’en vanter, que des privés sénégalais ont été du voyage. Ces privés y sont pour rencontrer des privés émiratis, pour nouer des relations d’affaire, signer des contrats. Macky a-t-il emmené avec lui tous les privés sénégalais ? Ces privés ont-ils payé leur voyage, leur séjour ? Pourquoi les privilèges pour ce privé-ci et pas pour ce privé là ? N’importe quel sénégalais sait que lorsque vous trouvez un marché à millions ou à milliards pour un entrepreneur, quelque mauvais fair-play qu’il soit, il pensera à un petit cadeau à vous offrir. Parce que vous lui avez trouvé une opportunité de millions ou de milliards. Macky offre donc une opportunité de milliards à des sénégalais sélectionnés au détriment de d’autres. Et ce sont ceux qui ne sont pas sélectionnés qui paient les voyages et séjours des sélectionnés. Si des privés sénégalais reviennent de ces voyages avec des contrats qui leur feront gagner des milliards, Macky a fabriqué des milliardaires. Bravo !
    Lorsque Macky Sall signe un accord de concession de licences de prospection de pétrole du Sénégal, par cette signature, il fait de son frère un milliardaire. Si quelqu’un nie cela, c’est qu’il ne comprend rien au monde des affaires, des banques et des finances. Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’un contrat signé c’est un document bancaire, c’est une valeur, aux yeux de la banque. Lorsque vous êtes une personne physique ou morale, et que vous présentez à une banque un contrat signé, la banque ne fait que vérifier la solvabilité du signataire. Dans ce cas-ci le signataire c’est l’état du Sénégal, donc solvable. Après le contrat, la banque a besoin d’un engagement du signataire pour virement irrévocable. Autrement dit, tout ce que vous gagnerez par ce contrat et d’autres sera versé à la banque. Munie de ces deux documents la banque peut mettre à votre disposition, tout de suite, 50, 70 ou 80% de la valeur du contrat. Si Macky signe un contrat à son frère, si ce contrat vaut 10 milliards, le frère peut avoir tout, de suite de la banque, 8 milliards. Ce n’est là que les règles élémentaires de fonctionnement des banques. En signant donc un contrat à son frère, Macky en fait un milliardaire potentiel. Macky a fabriqué un milliardaire.
    Senghor avait signé la session des terres de Richard Toll à Mimran contre le franc symbolique (Fiftine). Senghor avait, alors, fabriqué ou renforcé un milliardaire.
    Abdou Diouf avait signé un accord à Aliou Ardo Sow : Transfert du Golf club de Mme Elisabeth au site du Technopole actuel, sa viabilisation pour du golf de week End contre l’appropriation de tout le périmètre du Golf pour y ériger des immeuble. Il est aisé de comprendre que la dépense pour un parcours de golf au Technopole ne fait pas le centième de la valeur des terres du Golf. Abdou a fabriqué ou renforcer un milliardaire. Après cela Aliou peut lancer son fils Yérim. Et cela donne : « Yérim Sow va investir 10 milliards dans l’hôtellerie au Bénin ». Propriétés d’un sénégalais au Bénin. Bravo Abdou !
    Abdou Diouf avait signé une cession qui donnait au groupe Sud un terrain de plus d’un milliard à Dakar. Il suffit de comprendre que ce document signé par Diouf, déposé en hypothèque à la banque donne droit à au moins 80% d’un milliard. Par sa signature, Diouf avait fabriqué un milliardaire en la personne de Babacar Touré.
    Je ne trouve pas de reproche à faire à Diouf ou Senghor dans ces cas-ci. Mes reproches, je les fais au groupe Sud pour vouloir cacher au monde la vérité et tenter de faire croire que leur action s’inscrit uniquement dans l’amour pour la vérité et rien que ça. Mes reproches à Macky ne seront que pour avoir privilégié les Faye-Sall Gassama-Timbo. Mais en réalité, c’est le même type de fabrique de milliardaires qui se déroule partout dans le monde, et depuis toujours.
    Nous allons prendre quelques exemples pour faire le tour du monde des fabriques de milliardaires. Et, au finish, nous allons expliquer pourquoi ces milliardaires. Vous comprendrez que vos Maudit Niang ne savent rien.

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