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Les fils haute-tension de la Société nationale d’électricité (Senelec) ont fait une victime de plus à Thiès. Au même moment, certains agresseurs profitent du manque d’éclairage public pour dépouiller les populations
Babacar DIENG, un maçon de 54 ans, travaille du haut de l’étage d’un chantier, ne se doutant de rien. Soudain, il est happé par les fils haute-tension d’un poste de courant à Diamaguène. L’horloge affiche 13 heures, vendredi dernier. La décharge électrique est si forte que les riverains entendent le grondement de l’explosion. Quand j’ai entendu la détonation, j’ai cru que les fils électriques avaient grillé un oiseau. C’est à ce moment que j’ai vu le vieux maçon à terre. J’étais là en face de la maison où il y’a un espace vague qui sert de lieu de football à l’équipe du quartier. J’ai trouvé le vieux maçon agonisant à terre, couvert de sang. Un liquide blanchâtre coulait de sa tête entaillé. Il avait le corps labouré par la décharge électrique. Je l’ai couvert avec la chemise que je portais pour barrer les rayons du soleil, temoigne Talla GUEYE, entraîneur de l’équipe cadette de l’Asc Bidew. Le spectacle était si désolant que les femmes du quartier n’ont pas osé s’approcher de la scène du drame. De loin, elles criaient d’honneur, électrifiées par l’image horripilante. Quelques minutes plus tard, le vieux maçon décède aux urgences de l’hôpital Ahmadou Sakhir Ndiéguéne.
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