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Mgr Benjamin Ndiaye sur le relâchement des sénégalais: « ils font comme si le mal n’existait pas »

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XALIMANEWS- Dans une interview accordée au site d’information Vaticannews, l’archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye analyse l’impact du Coronavirus au Sénégal en général, et dans l’archidiocèse de Dakar en particulier.  » A l’instar de différentes églises de notre pays, l’archidiocèse de Dakar vit une certaine…spirituelle, liée au fait qu’à cause de la pandémie du Coronavirus, nous ne sommes plus en mesure d’assurer le culte. Cela constitue une grande souffrance pour le peuple de Dieu et les pasteurs en souffrent aussi. C’est l’état général aujourd’hui de notre église. Mais, cette dernière garde l’espérance et prie pour que le Seigneur nous sauve de ce mal et du malin », a-t-il fait savoir. pouirsuivant, il expliquera comment cette pandémie a modifié l’aspect de l’ archidiocèse: « nous avons dû y faire face. Le premier cas de Covid-19 a été déclaré le 2 mars. Le temps que les autorités prennent les dispositions, il a fallu encore 15 jours. Nous nous sommes sentis interpellés comme chrétiens et comme citoyens sénégalais, pour participer à l’« effort de guerre », comme disait notre président face à cette pandémie. Pour l’église, il s’agissait de préserver la vie et donc de prendre toutes les mesures qui sont ordonnées par les autorités sanitaires pour protéger notre vie et celle des autres. Cela a donc eu comme conséquence la suppression des offices religieux. Cela a été une grande souffrance. Mais, j’apprécie la manière dont les communautés se sont vite organisées pour utiliser les moyens techniques et, à défaut de pouvoir participer à la messe, au moins de les suivre via les réseaux sociaux »,fait-t-il savoir.


Mgr Benjamin Ndiaye a profité de l’occasion pour lancer un appel à la patience et à la persévérance à l’endroit des sénégalais: « ces derniers temps, nous avons noté un relâchement par rapport aux mesures barrières. Les gens font comme si le mal n’existait pas, alors que les chiffres sont effrayants. Une discipline de vie collective doit être mieux promue pour le bien de tous. C’est un appel fort. J’ai entendu le ministre de la santé inviter les populations à célébrer les prochaines fêtes musulmanes, en restant à Dakar, puisque c’est le point focal de la pandémie pour nous, parce qu’en allant au village, on court le risque de transmettre la maladie à d’autres personnes. C’est un appel citoyen et qui me fait penser que nous tous, chrétiens comme musulmans, nous devons nous armer et être attentifs aux indicateurs sociaux qui peuvent sortir des manifestations religieuses. Donc, j’invite à la patience et à la persévérance », lance-t-il.

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