Les Wade seraient en train d’utiliser le Ministère de l’entreprenariat féminin pour financer une campagne électorale insidieuse. C’est du moins ce qu’affirment les camarades de Moustapha Niasse, leader de l’Alliance des forces de progrès (Afp), dans un communiqué en date du 22 novembre. Les libéraux, selon les « Progressistes » ne seraient pas à leur premier coup d’essai. L’argent du Fonds national pour la jeunesse (Fnpj) aurait servi à financer des activités du Parti démocratique sénégalais (Pds), qualifié de « parti-Etat ».
L’Alliance des forces de progrès (Afp) de Moustapha Niasse, accuse les Wade « d’instrumentaliser les services publics, pour financer une campagne électorale insidieuse, sous le couvert du Ministère de l’Entreprenariat Féminin ». C’est ce que les « Progressistes » affirment dans un communiqué en date du lundi 22 novembre.
Pour eux, les libéraux « font fi de la clameur nationale et internationale, après le scandale des fonds du FNPJ au service du parti-Etat ». Ils ont, dans le même ordre d’idée, fait cas des « milliards engrangés par Global Voice » qui « ne sont pas perdus pour toutes les bourses ». Et se demandent ; « Dans quelle République digne de ce nom, aujourd’hui, au vingt et unième siècle, peut-on admettre que près du quart du budget national soit soustrait frauduleusement des contrôles qui s’imposent ? »
Ce n’est pas un hasard, selon l’Afp, l’ONG américaine International Budget Partnership (IBP) a affecté à notre pays la 3 sur 100, « qui traduit parfaitement l’opacité qui entoure la conception, l’élaboration et l’exécution du budget de notre pays », soutiennent les « Progressistes ».
Dérives optionnelles
En effet, de l’avis de l’Afp, les premières victimes de « ces dérives optionnelles, voire obsessionnelles, sont les paysans qui financent avec leurs bras, leur sueur, la corruption ambiante ».Car malgré l’inflation galopante et l’échange inégal, le gouvernement, selon l’Afp, a « fixé le prix de l’arachide au producteur à 165 F le kg, dont seulement 15 francs de subvention visant 180.000 tonnes alors que les projections de récoltes dépassent 1 million de tonnes ».
Le Sénégal à la traîne
Par ailleurs, les camarades de Moustapha Niasse ont évoqué la question électorale pour souligner que notre pays est à la traîne en Afrique en matière de transparence du processus électoral. Et cela, en ne se dotant pas d’une CENI, à laquelle on a préféré une CENA « neutralisée par le biais d’abus de pouvoir caractérisés ».
C’est parce que le ridicule ne tue pas, que le ministre de l’Intérieur, de l’avis de l’Afp, « menace de passer par une Assemblée nationale illégitime et aux ordres, pour faire avaliser des réformes unilatérales du Code Electoral, à la place de décisions concertées avec tous les acteurs concernés, sous la houlette d’un modérateur équidistant ».
Pour les « Progressistes », le forcing annoncé avec la révision des listes électorales entre novembre 2010 et juillet 2011 a « fini de convaincre les plus sceptiques qu’il est temps d’appeler les citoyens à s’organiser pour défendre leurs votes et l’Etat républicain ».
Le Bureau politique de l’Afp estime que c’est à ce prix que les démocrates « feront pièces à l’accaparement inqualifiable de la télévision nationale par le clan des Wade et à la volonté de domestication de la justice, objet d’un mépris inouï de la part du président de la République, qui a publiquement traité les magistrats d’«esclaves». »
Résister, un devoir !
Les camarades de Moustapha Niasse sont formels ; « le devoir de résistance s’impose, d’autant plus que M. Wade s’est mis à nouveau à remuer les eaux troubles de la provincialisation, qui n’est rien d’autre qu’une modalité de plus de l’opacité, pour déboussoler les électeurs et confisquer la souveraineté populaire ».
sudonline.sn