spot_img

Mobile-money – Afrique de l’Ouest : 5 000 milliards de francs CFA échangés !

Date:

Le mobile-money marque de son empreinte les échanges monétaires. Il connaît une croissance de plus de 36 % dans la zone de l’Union économique et monétaire ouest-africaine.

Les usagers de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont réalisé 346,9 milliards d’opérations d’une valeur de 5 121 milliards de francs CFA, respectivement en hausse de 33 % et de 36 % comparativement à fin décembre 2014. C’est le dernier rapport de la BCEAO, publié le 4 février en marge de la 4e table ronde des dirigeants de l’Initiative africaine sur les politiques des services financiers via la téléphonie mobile (AMPI), tenue à Dakar, qui confirme ces chiffres. Organisée sous l’égide de l’Alliance pour l’inclusion financière (AFI), la rencontre regroupe plusieurs hauts responsables financiers d’Afrique.

Mobile-money, quésaco

Le mobile-money, c’est un portefeuille électronique qui est rattaché à un numéro de téléphone. Il faut s’inscrire dans le point de vente de son opérateur, alimenter son compte et après il est possible de faire un certain nombre de transactions, en particulier le transfert d’argent. On peut effectuer une multitude de paiements, entre proches, entre professionnels ou même en face à face. On peut aussi payer ses factures par téléphone. Et ça marche ! En Afrique, le taux de bancarisation est très faible, autour de 20 % en 2015, et il y a peu d’agences bancaires, car cela coûte cher et la rentabilité n’est pas garantie. Les opérateurs mobiles ont intégré cette contrainte dans leur approche et ont ainsi fait coïncider les millions d’abonnés à leurs services de téléphonie aux besoins des populations. Cela permet d’offrir des services peu coûteux au plus grand nombre.

Un boom de 36 % dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine

En termes d’activité sur les neuf premiers mois de l’année 2015, la valeur journalière des transactions financières effectuées via le téléphone mobile s’est élevée à 18,96 milliards de francs CFA pour une moyenne de 1 260 575 opérations traitées. Contrairement à 2014, où la valeur journalière de transactions financières effectuées par mobile-money s’élevait à 10,3 milliards de francs CFA, pour une moyenne de 710 242 opérations traitées. En 2013, la valeur journalière de transactions financières effectuées par mobile-money s’élevait à 4,4 milliards de francs CFA. Aujourd’hui en Afrique, c’est vraiment rentré dans les mœurs. Le mobile-money est illimité. L’État peut y verser les pensions, on peut payer les salaires, les bourses scolaires. C’est tout un écosystème bancaire qui est entré dans les moeurs africaines. En Afrique de l’Ouest, le téléphone mobile atteint un taux de pénétration de 44 %. En Côte-d’Ivoire, par exemple, 10 millions d’euros transitent chaque jour par le service mobile-money d’Orange. Au Mali, la somme des transactions représente plus de 20 % du PIB.

L’union entre opérateurs de téléphonie et banques renforcée

La forte croissance enregistrée depuis 2013 dans le mobile-money en Afrique de l’Ouest découle de l’union entre les opérateurs de téléphonie mobile et les banques. C’est le cas des groupes Ecobank, BNP Paribas, Société générale et BIAO qui se sont associés à travers leurs filiales d’Afrique de l’Ouest avec Orange, MTN et Airtel. Selon le gouverneur de la BCEAO, Tiémoko Meyliet Koné, la sous-région enregistre plus de 20 millions d’utilisateurs du mobile money, contre 11 millions en 2013. « Dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine, le nombre d’utilisateurs de services financiers via la téléphonie mobile ne cesse de croître. Il passe de 11 millions en 2013 à plus de 20 millions en 2015. La valeur annuelle réalisée par ce mode de paiement dépasse 5 000 milliards de francs CFA, soit environ 8 milliards de dollars US », a révélé le gouverneur de la BCEAO. Selon le gouverneur de l’institution ouest-africaine, « l’usage des nouvelles technologies est en train de transformer radicalement nos économies et les habitudes de paiement des populations ». L’AMPI est une déclinaison à l’échelle africaine de l’Alliance pour l’inclusion financière. Créée en 2008, l’AFI est un réseau de Banques centrales et d’institutions publiques, qui œuvre pour « la promotion de l’accès aux services financiers des populations exclues du secteur bancaire classique ». Elle compte 90 membres et partenaires de développement.

AFRIQUEPOINT.FR

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_img

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE

RD Congo : un éboulement au Sud-Kivu

XALIMANEWS-Un éboulement s'est produit samedi à Nyabibwe, dans la...

Russie : Vladimir Poutine affirme que la guerre en Ukraine a acquis un « caractère mondial » et incrimine l’Occident

XALIMANEWS-Le 21 novembre 2024, dans une allocution télévisée, Vladimir...

Burkina Faso : Gel des avoirs de plus de 100 personnes dont Damiba pour « financement du terrorisme »

XALIMANEWS- Le régime militaire du Burkina Faso a décrété...