Du Sénégal au Bénin : deux modèles d’administration, deux schémas de comportements des agents du service public. Pour cause, au moment où le chef de l’Etat sénégalais, au sortir du Forum de l’administration tenu le week-end dernier au Cicad de Diamniadio, engage le Gouvernement à finaliser le processus d’adoption du Schéma directeur de modernisation de l’Administration publique, et à élaborer, avant la fin de cette année, le Code de déontologie générale des agents publics, le Bénin prend des mesures dynamiques pour faire décoller son administration.
A compter du lundi 11 avril, selon le site Bénin Web Tv, l’actuel président, Patrice Talon a ainsi interdit l’usage des postes téléviseurs au sein de l’administration publique, et a exigé la ponctualité et la régularité au travail.
En effet, alors que le président Macky Sall fait un appel du pied à son gouvernement et à l’administration publique pour la rupture depuis son accession au pouvoir (2012), le tout nouveau chef d’Etat béninois, Patrice Talon, investi seulement le 6 avril 2016, pose des actes. Le successeur de Boni Yayi a pris deux mesures qui sont effectives depuis avant-hier, lundi 11 avril, pour faire décoller l’administration qui peine à avancer et à s’adapter à la réalité du monde moderne. Celle-là même qui lie célérité et efficacité.
Selon la source, M. Talon a de fait interdit l’usage des postes téléviseurs au sein de l’administration, même pour les hauts dirigeants des offices. Une mesure qui entre dans la rationalisation de la consommation d’énergie. Il faut tout de même reconnaitre que Macky Sall a pu réduire la facture numérique, en économisant en 2 ans 14 milliards. Toutefois, force est de noter une présence massive de téléviseurs et autres matériels électroniques dans les bureaux de beaucoup d’agents, impactant forcément sur la consommation d’énergie des services de l’Etat.
L’autre acte posé, et pas des moindres, par l’actuel homme fort de Porto Novo (capitale officielle du Bénin), est d’avoir exigé la ponctualité et la rigueur au poste de travail, selon toujours la même source.
En effet, Patrice Talon a contraint les agents permanents et contractuels de l’Etat à se soumettre à l’obligation de mentionner la présence et l’heure d’arrivée dans un registre qui est clôturé un quart d’heure après l’heure prévue pour le démarrage des activités. Une mesure qui pourrait peut être servir d’exemple au Sénégal, quand on sait que la ponctualité n’a jamais été respectée dans pas mal de services publics. En tout état de cause, pour huiler d’avantage l’administration publique, des mesures d’urgence s’imposent et un suivi permanent des décisions reste nécessaire.
Sud Quotidien