XALIMA NEWS – L’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (Ansts), en partenariat avec Initiative prospective agricole et rurale (Ipar), a organisée hier, la célébration de la journée de la renaissance de l’Afrique. L’édition de cette année porte sur, « le foncier, état des lieux et perspectives pour la modernisation de l’agriculture ».
La célébration de la journée de la renaissance africaine est une opportunité d’échange et de partage de connaissance. Les panels sur le foncier permettent à l’Etat d’aller, disent-ils, vers des consensus dans l’optique d’élaborer une politique foncière garantissant l’équité et le développement économique social et durable.
Le thème choisi cette année portant sur, « le foncier : Etat des lieux et perspectives pour la modernisation de l’agriculture » est d’actualité et sa pertinence prouve la détermination de Ansts à apporter une valeur ajoutée significative dans le processus de conception, d’élaboration et de mise en œuvre des politiques de développement définies », a confié le Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Mary Teuw Niane.
La gouvernance foncière du pays reste alors caractérisée par le décalage entre le cadre juridique, institutionnel et les pratiques foncières en vigueur. La loi sur le domaine national, dira-t-il, ne permet plus de prendre en compte les évolutions du contexte liées, à la modernisation des exploitations familiales, à l’accroissement de la productivité agricole, à la spécificité des systèmes pastoraux.
Mais aussi, à la nécessité d’aller vers les investissements dans le secteur agricole et rural. « Il est évident de dégager la nécessité de procéder à une réforme foncière pour adapter la loi aux défis de la sécurité alimentaire et de gestion durable des ressources foncières.
Le gouvernement accorde un intérêt particulier à la réforme foncière pour promouvoir la modernisation de l’agriculture », indique le Ministre. Ainsi, la commission des réformes foncières a fait l’exposé des hypothèses sur lesquelles de travail. Elle a aussi, profité de cette rencontre pour présenter l’état d’avancement de la réforme qui adopte une dimension participative et inclusive.
« Il fallait, contrairement aux autres ré- formes, qui n’ont pas connues de succès. Ces réformes gelées à mis parcours pour créer une autre qui soit légale. La reforme concerne non seulement l’ensemble des agriculteurs et paysans », expose le président de la commission de la réforme foncière, Moustapha Sourang, qui soutient avoir rencontré, lors des réunions, l’ensemble des forces vives du secteur foncier.
En ce sens, promet-il, les rapports sont en train d’être exploitées. A cet effet, son institution est en train de voir comment faire pour mettre en place un dispositif afin d’accorder des baux collectifs aux ayant droits. Seulement, cela peut être, reconnait-il, un frein à l’émigration. « Il faut veiller à ce que le fruit de la terre ne serve pas à l’immigration ce qui peut constituer un effet pervers et destructeur.
L’objectif final est vraiment d’apaiser le climat foncier, car 60% des conflits sont d’origine foncière. Pour la suivi de la réforme foncière, on a proposé un observatoire du suivi foncier qui va suivre la reforme. Il faut voir l’évolution et conseiller les acteurs», conclut Moustapha Sourang.
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