L’objectif de satisfaire chaque Sénégalais dans le domaine de la santé, quel que soit l’endroit du pays où il se trouve, est loin d’être atteint. En fait, ils sont 80 % de la population à ne pas bénéficier de couverture médicale satisfaisante. Une situation inquiétante qui a poussé l’Etat à mener une étude sur l’assurance maladie pour voir comment combler ce gap énorme.
Le ministre de la Santé et de la Prévention, Modou Diagne Fada est revenu hier, vendredi 29 octobre, au Méridien Président sur les résultats de cette étude à l’occasion de la clôture de l’atelier sur la capitalisation des expériences du projet d’appui au système de santé ASSRMK financé par la Belgique.
Ainsi, 80 % de la population Sénégalaise ne bénéficient pas encore d’une couverture médicale sociale adéquate. Ce constat du ministre de la Santé de la prévention, Modou Diagne Fada confirme bel et bien que seuls 20 % des Sénégalais peuvent disposer de couverture médicale complète. Face aux objectifs du millénaire, cette situation veut dire en d’autres termes qu’il reste beaucoup à faire pour l’amélioration des performances du secteur de la santé.
Pour répondre à l’urgence de réagir, le ministre a annoncé la création d’un système d’assurance maladie mutualisée qui devrait permettre aux Sénégalais, de bénéficier de soins directs a travers les structures de santé décentralisées. Mieux encore, toujours selon le ministre, un simple ticket permettra de bénéficier de l’offre de soins de tous les niveaux du poste de santé jusqu’à son évacuation à l’étranger et gratuitement si cela est nécessaire. Toutefois a-t-il précise, seules les familles qui adhérent dans les mutuelles de santé qui seront mis en place pourront bénéficier de cette assurance maladie.
Revenant sur l’importance du projet ASSRMKF financé à hauteur de 6 milliards par la Belgique le ministre a souligné que ce programme a permis aujourd’hui d’obtenir des acquis énormes en équipements et infrastructures ainsi qu’un impact sensible sur la capacité du personnel de santé déployé dans les trois zones d’intervention : Kaolack et Fatick et Kafrine.
Auparavant l’ambassadeur du Royaume de Belgique s’était largement expliqué sur les innovations apportées aux programmes de coopération entre nos deux pays et la place du dialogue qui se fait sur toutes les questions touchant le secteur de la santé.
Quant à Dr Omar Sarr, directeur du programme, il a confié que ce projet dont l’objectif est de faciliter l’accès de la population à des soins de qualité a permis aujourd’hui de réhabiliter 36 centres et 169 postes de santé. Après cette avancée significative, le projet tend aujourd’hui à monter d’échelle avec son extension dans les régions de Thiès et de Diourbel.
Pour appuyer ce renforcement, 21millions d’euros ont été débloqués par la Belgique dont les 16 millions consentis au programme et les 5 restants destinés à appuyer la gouvernance sanitaire.
sudonline.sn
