XALIMA NEWS – Un saut au Burkina où les élections présidentielles et législatives devraient se tenir le 29 novembre après que la date qui devrait être confirmée aujourd’hui en Conseil des ministres, a été retenue à l’unanimité, hier, par le président de la transition et les partis signataires de la Charte de la transition. Et si on reparle du Burkina, c’est surtout pour les résultats du rapport d’autopsie du corps présumé de Thomas Sankara et le rapport balistique qui ont été présentés aux familles. Le rapport sur le test d’Adn, pour sa part, n’est pas encore disponible, selon l’un des avocats de la famille Sankara, cité par Rfi. Les examens balistiques et d’autopsie renseignent déjà les familles sur les circonstances de la mort de Thomas Sankara et de ses douze compagnons.
Benewendé Stanilas Sankara, l’un des avocats de la famille du capitaine Thomas Sankara, le dit tout net : les assassinats du 15 octobre 1987 sont d’origine criminelle. Pour les avocats, ces bourreaux n’ont laissé aucun chance au président Thomas Sankara. Plusieurs impacts de balles ont été relevés sur ce qui est considéré jusque-là comme ses restes, exhumés en mai dernier pour les besoins de l’enquête. Maître Ambroise Farama, un autre défenseur de la famille Sankara, détaille les impacts : « Je peux vous dire ce que l’on a pu relever en ce qui concerne le corps de Thomas Sankara, c’est vraiment ahurissant, on peut dire qu’il a été purement et simplement criblé de balles, à tous les niveaux et même en bas des aisselles, ce qui montre certainement qu’il avait levé les bras. Il y en avait près d’une dizaine, la poitrine, les jambes, un peu partout ».
Au moins huit personnes, dont plusieurs militaires appartenant à l’ancien Régiment de sécurité présidentielle (RSP) ont été déjà inculpées dans cette affaire. Et pour l’avocat Benewendé Stanislas Sankara, l’instruction se déroule bien : « Pour le moment, des militaires de l’ex-RSP sont inculpés, et aussi le médecin inculpé pour faux en écriture publique, je crois qu’on voit déjà se profiler à l’horizon une instruction sereine, sérieuse, où les droits de la défense sont garantis et tout ce que nous souhaitons, c’est que le juge ait cette sérénité jusqu’au bout pour faire son travail, et qu’on puisse aboutir à la manifestation de la vérité». De nombreux éléments retrouvés dans la supposée tombe concourent à dire que les restes exhumés appartiennent au président Thomas Sankara, en attendant bien sûr les résultats des tests d’ADN, selon les avocats.
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