Xalima news – A quel médecin faut-il se fier dans l’affaire plus que nébuleuse de la mort du sapeur-pompier Chérif Ndao ? Voilà une question qui a son importance aujourd’hui, vu la tournure que ce dossier a pris. Car entre le médecin de l’hôpital Principal de Ndakaaru qui l’a pris en charge et le médecin légiste de l’hôpital Aristed Le Dantec, on ne parle absolument pas le même langage. Pis, on se contredit. Pour ne pas dire que si le médecin militaire qui soignait Chérif Ndao confie qu’il est bel et bien mort d’une mort violente, le légiste de Le Dantec, qui a pratiqué l’autopsie sur le corps, conforte la hiérarchie de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, qui tente d’étouffer l’affaire, en faisant cas d’une mort naturelle, suite à une cardiopathie. Car «nak», le certificat de genre établi par le Docteur Mouhamadou Fall, spécialiste des hôpitaux des armées et médecin commandant, est plus que clair.
Le médecin commandant révèle, en effet, avoir prodigué des soins au jeune sapeur pompier le 6 décembre 2013 de 7 heures 50 minutes jusqu’à 20 heures 40 minutes, rapportent nos confrères de la Rfm. Un fait qui semble établir que Chérif Ndao n’a passé que quelques heures à l’hôpital Principal de Ndakaaru avant de rendre l’âme. D’autant que le médecin traitant, le Dr Fall donc, a établi ce certificat de genre de mort le lendemain, c’est-à-dire le samedi 7 décembre. Ce certificat de genre de mort, qui conforte la famille de Chérif Ndao dans ses accusations de tortures ayant abouti à la mort, révèle un autre fait. C’est qu’en plus d’avoir caché à sa famille que Ndao était interné depuis son admission le mercredi, il a fallu près de 24 heures pour que sa famille soit informée de sa mort. Ses proches à Kaffrine n’ayant été informés de sa mort que le samedi vers 3 heures du matin.
Le problème avec cette affaire qui fait désordre dans le corps des sapeurs pompiers dont la devise est «Sauver ou périr», c’est qu’elle est véritablement rocambolesque. Et pour cause, dans le rapport d’autopsie, comme bouée de sauvetage de la hiérarchie de la Brigade des sapeurs pompiers, le Docteur Thiam, médecin légiste à l’hôpital Aristide Le Dantec, parle d’une mort naturelle, suite à une cardiopathie réveillée par un effort physique. Et selon la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, le parquet s’est fondé sur ce document pour signer un certificat d’inhumation. La Brigade nationale des sapeurs pompiers disqualifie du coup le médecin militaire de Principal qui a signé le certificat de genre de mort brandi par la famille. Comme quoi, dans cette mort, il reste encore bien des zones d’ombre à élucider. Mais saura-t-on un jour la vérité, la vraie ? Telle est la question…
Source: Le Populaire