Aux abords de l’Assemblée nationale nous avons remarqué hier la
présence de responsables des jeunesses libérales et Rewmiste. Chacune
de ces composantes a défendu sa position à propos du projet de loi sur
le ticket présidentiel.
Pourquoi votre préssence devant l’Assemblée nationale?
On va tout faire pour défendre le président de la République. J’ai appelé les
jeunes de mon mouvement qui sont là aux alentours de l’Assemblée
nationale et nous allons attendre qu’il y ait un petit mouvement de tohu-bohu
pour répondre à l’opposition. Nous sommes là pour défendre les acquis
démocratiques du président de la République. Dans ce pays, on est en
démocratie, pas en monarchie. Il n’y a pas de prisonniers politiques. Les
libertés individuelles et collectives sont respectées. La presse est libre et
indépendante. Aujourd’hui que le président de la République veut faire
passer une loi pour avoir un colistier, cela dérange l’opposition. Tous les
jours l’opposition travaille à faire des combinaisons pour renverser le
président de la République. Que chacun gère ce qu’il a à gérer. Nous gérons
ce que veut le président de la République et s’ils veulent marcher, ils
peuvent marcher. Maintenant, nous allons riposter et nous allons répondre
coup par coup aux jeunes de l’opposition.
Qu’allez vous faire jeudi prochain?
De paire avec mon ami Bara Gaye qui vient d’être nommé à la tête de l’Ujtl,
nous allons appeler à la mobilisation de tous les jeunes pour qu’ils viennent à
l’Assemblée nationale afin de défendre le projet du président de la
République. Et nous allons mobiliser 5000 jeunes ce jour là.
Thierno Bocoum, coordonnateur de la jeunesse de Rewmi
«Le peuple est contre ce projet de loi»
Quelle est l’objet de votre présence devant l’Assemblée nationale?
Nous avons à l’intérieur des députés qui veulent parler au nom du peuple qui
est contre ce projet là. De ce point de vue il est important de venir leur dire
qu’ils parlent pour leurs propres compte mais pas pour le peuple. Nous avons
participé à toutes les manifestations qui visent à défendre les acquis
démocratiques et les libertés.
Votre réaction par rapport au projet de ticket présidentiel?
Eu égard aux dispositions de la loi et de l’éclairage des constitutionnalistes,
Abdoulaye Wade ne peut pas être candidat. C’est une campagne qu’on a
longuement menée pour dire tout simplement qu’il n’a pas à parler de
l’élection présidentielle si ce n’est pour l’organiser d’une manière libre,
transparente, démocratique et à date échue. Le fait de vouloir créer un ticket
ou un trio ne doit en aucun cas lui profiter.
Quelles actions allez vous mettre en oeuvre pour barrer la route à ce
projet de loi?
Nous avons appelé à une forte mobilisation à Daniel Brotier pour soutenir le
mouvement «Touche pas à ma Constitution». Malheureusement la
manifestation a été reportée à demain. C’est pour vous dire qu’il faut
s’inscrire dans la logique de l’unité. Ce n’est pas à travers des échappées
individuelles ou de groupe et de clan qu’il faut arrêter Abdoulaye Wade. Il
faut une mobilisation de toute la nation sénégalaise. Nous préférons entrer
dans des mouvements qui regroupent toutes les sensibilités. Nous appelons
les Sénégalais à taire leurs ambitions personnelles, à taire les intérêts
partisans et à se mobiliser pour la démocratie et les acquis démocratiques.
On n’a pas entendu Idrissa Seck s’exprimer sur le ticket…
Abdoulaye Wade, malheureusement a réussi à rédiger les calendrier des uns
et des autres. Ce qui n’a jamais été le cas pour Idrissa Seck. C’est lui en
général qui impulse la vie politique. Idrissa Sek a son calendrier qui lui est
propre et qui fait qu’à chaque fois qu’il trouve la nécessité de parler, il
s’adresse aux Sénégalais. Mais ce qui est certain, c’est qu’il soit au Sénégal
ou à l’extérieur, il est aux services de la nation. Il travaille constamment pour
trouver des solutions aux difficultés des Sénégalais.
F A SY
