Mounina Wade Présidente régionale de l’association des sages femmes et chargée de la formation au niveau national. « Nous travaillons difficilement, vu le nombre très insuffisant de sages femmes dans nos structures de santé ».

Cette année au Sénégal, la journée internationale de la sage femme a été décentralisée, chaque région commémore de sa façon cette journée. Mais par rapport à Thiès, c’est la deuxième décentralisation, car en 2009, l’association régionale avait eu à organiser cette journée. Les sages femmes de Thiès ont commencé depuis hier, avec des consultations foraines, qui ont permis de consulter en planification familiale plus de deux cent (200) femmes. Ce qui s’est passé, est un défi majeur que doit relever la dite association. Le second point, c’est la formation continue qui est primordiale, pour tout travailleur, car sans elle, aucune structure ne pourra avancer. Mounina Wade présidente et régionale et formatrice nationale, revient sur la formation continue, que l’association porte comme crédo. « Hier sur le terrain, nous étions en train de faire des consultations en planification familiale, mais aussi, nous étions en train de former les jeunes sages femmes par rapport au cancer du col de l’utérus entre autres. Donc la formation continue devient notre affaire. Les conditions de travail des sages femmes sont difficiles et doit être juger à l’image de ce qu’on constate dans nos hôpitaux, avec un manque criard de matériels. Nous travaillons difficilement, vu le nombre très insuffisant de sages femmes dans nos structures de santé. Vous Savez que nous sommes à une sage femme pour 2480, je dis bien une femme en âge de reproduction ». Par rapport aux problèmes de la planification, toujours selon Mounina Wade : « J’avoue que l’indicateur n’est pas encore atteint, car dans la région de Thiès on est à 16 % par rapport aux objectifs du millénaire pour le développement (OMD), le taux est fixé à 24%. Avec tout ce défi que nous devons relever, nous voulons aussi, nous investir sur la mortalité maternelle, qui est vraiment un problème. Je rappelle toute fois que nous sommes à deux ans de l’horizon 2015 et nous n’avons pas encore atteint notre objectif. Nous ferons tout pour emmener une pierre à l’édifice et booster les indicateurs 4 et 5.En quelques mots nous comptons participer activement à tout ce qui peut faire avancer la médecine et en particulier le travail de la sage femme que nous exerçons ».
Frédéric Diallo Xalimasn Thiès.