Le président de la République a prononcé, avant-hier, son traditionnel message de Nouvel an à la Nation. Un discours axé en partie sur le taux de croissance économique, le Plan Sénégal Emergent (Pse), les performances réalisées au niveau de l’agriculture. Appelé à décortiquer ce discours du Président Macky Sall aux allures de bilan, l’économiste Mounirou Ndiaye est revenu sur les projections concernant le taux de croissance de 6,4% en 2015 et celui de 7% en 2016. «Il ne s’agit que d’une prévision, cette croissance
de 6,4%. Vous savez qu’il y avait une guerre des chiffres sur la croissance économique en 2013». Tel est l’avis de Mounirou Ndiaye sur les certitudes du chef de l’Etat. «En 2013, l’Ansd avait dit qu’il y avait un taux de croissance de 2,6% et en même temps le ministre de l’Economie et des Finances était monté au créneau pour dire que le taux de croissance est de 3,6%», a-t-il en effet rappelé. Et l’économiste ajoute :«Après ça, il y a eu changement à la direction de l’Ansd, il y a un autre directeur qui est là, et qui est, peut-être, aux ordres du ministre des Finances, je ne sais pas. Mais ce qui se passe, c’est qu’il y a des chiffres qui sont automatiquement revus à la hausse. Je ne peux pas donner des chiffres définitifs, parce que je me contente des chiffres qui sont publiés, c’est juste une prévision de croissance». Mounirou Ndiaye estime cependant que, pour connaître le taux de croissance définitif en 2015, il faut attendre février ou mars 2016 pour que les statistiques soient bouclées et que des chiffres soient donnés». «Maintenant, je fais la liaison, le Sénégal veut jouer la carte des classements. Les classements nous disent que nous sommes parmi les 25 pays les plus pauvres au monde. Il y a également le classement Doing Business et le Sénégal veut gagner des places sur tous ces classements», a souligné l’économiste qui pense que «c’est ce qui justifie, cette tendance au niveau du gouvernement à essayer de montrer que le Sénégal fait des efforts en matière de croissance, en matière de lutte contre la pauvreté».
«Le taux de pauvreté stagne autour de 47% aujourd’hui» «Mais tout ce qu’il faut dire, ajoute-t-il, c’est que quel que soit le classement que le Sénégal peut avoir, qu’il doit positif ou négatif, le taux de pauvreté stagne autour de 47% aujourd’hui.
Donc, il n’y a pas eu d’amélioration». Mounirou Ndiaye de poursuivant en notant que «depuis que Macky Sall est au pouvoir,
nous avons une moyenne de 3,5% de croissance. Mais est-ce que cette croissance nous a permis de gagner des points sur les classements ? Parce qu’on constate qu’on nous classe toujours dans de mauvaises positions. Ce qui fait que la croissance n’est pas encaissée par les Sénégalais, elle n’est pas bien visible, bien perceptible sur le niveau de vie du Sénégalais lamba». Par ailleurs, évoquant des initiatives comme les Bourses de sécurité familiale, il a soutenu qu’elles sont «finalement une injustice, parce
que vous avez un taux de pauvreté de pratiquement 50%. Et vous avez au Sénégal, 1,9 million de ménages et sur les 50% de 1,9 million
de ménages vous tombez sur plus de 800 ménages au Sénégal qui sont pauvres. Et là, vous ciblez 200 à 300 000 pour donner des
Bourses de sécurité familiale, ce n’est pas ça qui va régler le problème du Sénégal».Faisant le calcul d’un taux de croissance, l’é-
conomiste de faire une lecture sur «un taux de croissance de 7%, 6% voire 8% sur un Pib de 8 000 milliards environ. Si vous prenez
8300 milliards, vous l’appliquez sur un taux de croissance 6%, vous obtenez 5 à 6 milliards Et si vous sortez les 200 milliards de bénéfices de Sonatel et les bénéfices obtenus par les multinationales, finalement la croissance va aller dans les poches des capitalistes, pasdes investisseurs». «Favoriser les exportations, travailler sur l’investissement et le privé national pour
atteindre 7 à 8%» «Le Sénégal doit être ambitieux et avoir un taux de croissance à 2 chiffres dans le long terme. Pour cela, il faut que le gouvernement commence à travailler pour le secteur privé national. Parce que lors de leur point de presse, le secteur privé s’est manifesté dans ce sens-là. Il a fait des récriminations à l’Etat pour dire qu’ils sont un peu pénalisés par rapport
à la situation. Et c’est là où le terme patriote économique et préférence nationale trouvent leur sens», a-t-il préconisé.
«Je pense qu’avec le recul des importations et le renforcement des exportations, le Sénégal a fait d’importants efforts en matière d’exportation de légumes, d’arachide. Je pense que si on poursuit cette dynamique là, le taux de croissance pourra bien être amélioré», a ajouté M. Ndiaye. «L’autre aspect, a-t-il dit, c’est de travailler sur le taux d’investissement. Vous savez que le
taux d’investissement est à 29% au Sénégal. Et pour avoir un taux de croissance de 7%, il faut avoir un taux d’investissement qui va
franchir la barre des 32%. Parce que le niveau de productivité de capital se situe à 20,25%. Donc, il faudra tabler sur un taux d’investissement de plus de 32% jusqu’à 35% pour espérer une croissance de 7 à 8%»
Le Populaire
Mounirou Ndiaye, économiste: «Cette croissance de 6,4% n’est qu’une prévision. il n’y a pas eu d’amélioration»
Date:
LA PAROLE D’UN OPPOSANT MAIS PAS D’UN EXPERT NEUTRE .
DOULE plutôt
Qui êtes vous pour critiquer ce que Mr ndiaye dit. Quelles sont vos références, lui au moins est un Pr en Economie. Au delà même de cet aspect, argumentez si vous en êtes capable. Le Pbm du Sénégal reste ce menteur de collecteur d’impôts qu’on a nommé MEF, et tous les experts ont démontré ces limites et ces mensonges.
IL EST FACILE DE CRITIQUER LE TRAVAIL DES AUTRES ,SI VOUS N’ETES PAS CHOISIS ,VOUS DECHARGEZ VOTRE RANCUNE .
LE SENEGAL A BESOIN DES CONTRIBUTIONS NON DES CRITIQUES .
je n’ai rien compris à ce blabla,franchement le Sénégal sombre si telle est l’analyse d’un professeur d’économie: désolant!