Ce que Dieu possède est infini. Il peut donner à chaque saint, n’importe où dans le monde, quelque chose qu’Il n’avait jamais donné auparavant et qu’Il ne donnera plus à un autre. L’Islam regorge de soufis ayant élu domicile dans ce qu’on appelle le voisinage de Dieu. Il y en a qui, quand ils allaient à la Mecque, ce n’étaient pas eux qui tournaient autour de la Kaaba, mais c’était la Kaaba qui tournait autour d’eux. D’autres n’avaient même pas à se déplacer ; la Kaaba allait les trouver où ils étaient. Il y en a qui, quand ils pleuraient, les houris se lavaient le visage avec leurs larmes pour être encore plus belles. Il y en a dont les disciples étaient capables de voler dans les airs, de marcher sur les eaux et de converser avec les bêtes sauvages. Ibn Arabi, considéré par certains comme le plus grand des maîtres de la spiritualité islamique, dit que la sourate « Al Fatiha », la mère du Livre (on dit que l’ensemble du Coran est contenu dans cette sourate), se manifestait pour le servir.
Un remarquable ouvrage que nous recommandons à tout le monde, est « Le mémorial des saints » de Farid-Ud-Din’Attar (que Dieu l’agrée). On y dit de Safiân Tsavri, qu’il était le « plus grand de son siècle et le peuple le surnommait « l’Emir des fidèles ». On y lit que lorsqu’Abou Hanifeh de Koufa « se rendit au tombeau de l’Envoyé (Psl), il dit : « Salut sur toi, Seigneur des envoyés ! » Une voix, sortant du tombeau, lui répondit : « Salut sur toi, imam des musulmans ! » Et une nuit, il vit en songe l’Envoyé qui lui dit : « O Abou Hanifeh, Dieu t’a créé pour ressusciter mes traditions en les mettant au jour. »
Attardons-nous un peu sur un saint nommé Bayezid. Il était si élevé que des anges allaient s’instruire auprès de lui. Il disait : « J’ai fait réunir les actes d’adoration et les prières de tous ceux qui sont dans le ciel et sur la terre, je les ai mis dans mon oreiller et j’ai placé le tout sous ma tête. » Il disait aussi : « Je voudrais que le jour de la Résurrection arrivât bien vite. Je planterai ma tente au bord de l’enfer afin que son feu se calmât en me voyant et que tous les hommes puissent franchir le pass
Mouridisme : De l’enseignement de Serigne Touba à celui des innovateurs. (II) D’autres saints, le « ndigël »… Par Bathie Ngoye Thiam
Date: