Le ministre de la Communication, des Télécommunications et des TIC, Moustapha Guissasy, a affirmé mardi qu’il ne saurait ‘’rester indifférent’’ face aux disparitions ‘’annoncées, puis constatées’’ des journaux notamment Le Matin, Kotch et Rewmi, ajoutant que c’est une issue qui l’attriste.
‘’Je ne saurais rester indifférent devant ces disparitions annoncées, puis constatées. Pensez bien que c’est une issue qui m’attriste. Au-delà, en tant que lecteur et citoyen, je regrette la disparition de ces deux titres importants de nos kiosques et auprès des vendeurs à la criée’’, a dit Moustapha Guirassy dans un entretien à paraître mercredi dans Le Soleil.
Pour M ; Guirassy, ‘’il y a des motifs sérieux d’espoir, puisqu’il a été annoncé que d’autres titres viendraient prendre la place du Matin au sein du même groupe de presse, et aussi que Kotch pourrait reparaître quand la conjoncture le permettra’’.
‘’Enfin, a-t-il dit, n’oublions pas que malgré ces disparitions de journaux, plusieurs nouveaux quotidiens sont encore nés cette année, et d’autres sont annoncés. Le secteur reste donc porteur’’.
A propos de la parution d’un quotidien gratuit promis par Baba Tandian, M. Guirassy estime que ‘’c’est une évolution normale du secteur’’.
‘’Il fallait bien que quelqu’un le fasse en premier. En plus, il me semble que ce serait une première en Afrique noire, alors que des quotidiens gratuits existent ailleurs et prospèrent, depuis plusieurs années, dans les pays occidentaux entre autres’’, selon lui.
‘’Les engagements publics à l’égard des emplois de journalistes au sein du groupe Tandian me rassurent aussi. Je pense que les évolutions de la presse vers des formats de distribution inédits ou encore vers l’Internet, sont des mutations souhaitables et incontournables (…)’’, a encore dit le ministre Guirassy.
Sur la saisine de la justice par le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication (SYNPICS) concernant la disparition de ces journaux, Moustapha Guirassy déclare : ‘’mon rôle n’est pas de leur répondre, mais d’accompagner toutes les composantes de la grande famille de la presse’’.
‘’En tant que syndicat de presse le plus représentatif, le Synpics est tout à fait dans son rôle, lorsqu’il exprime des préoccupations pour la défense des membres de la corporation. Je ne doute pas que le syndicat et les employeurs, qui sont les propriétaires des titres et de l’outil de travail, sauront trouver des plages de convergences’’, a-t-il dit.
‘’En tout état de cause, ajoute t-il, les premières annonces entendues de ces propriétaires de presse sont encourageantes. On peut espérer que des compromis dynamique seront trouvés entre les parties, qui sont d’abord des partenaires’’.
Moustapha Guirassy s’est dit ‘’confiant en des développements heureux pour la presse sénégalaise, d’autant que le Code de la Presse, actuellement dans le circuit législatif, règlera plusieurs questions dont celle de la viabilité et de la pérennité économique des organes de presse’’.
‘’Un Fonds de garantie des industries de la presse est prévu, pour faciliter l’accès au financement et son développement’’, a-t-il annoncé.
walf.sn