Parmi les nombreux hommes politiques et personnalités de la société civile qui ont assisté à la levée du corps du jeune Abdoulaye Wade Yinghou, il y avait le secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès (Afp). Interpellé par la presse, Moustapha Niasse a accusé « la police d’Abdoulaye Wade » de bafouer la dignité humaine.
Moustapha Niasse est formel. Pour le secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès (Afp), le jeune Abdoulaye Wade Yinghou est « un martyr ». « On lui a dénié ses droits », a dit Moustapha Niasse qui a assisté, mardi en début d’après-midi, à la levée du corps du jeune Abdoulaye Wade Yinghou tué, il quelques semaines, lors d’une manifestation de jeunes tailleurs de Yeumbeul contre les coupures d’électricité. Et aussi bien le rapport d’autopsie que les témoignages recueillis auprès de différentes sources accusent la police d’avoir torturé le jeune Yinghou. Ce qui fait dire à Moustapha Niasse qu’« il a été humilié avant d’être sauvagement tué ». Et le patron de l’Afp de marteler : « Il faut que cela cesse, ce n’est plus une question politique, mais de respect de la dignité humaine que la police d’Abdoulaye Wade bafoue. » « Un Abdoulaye Wade en a tué un autre », laisse entendre le patron de l’Afp.
Pour sa part, Abdoulaye Bathily pense, lui, que ce sont tous les Sénégalais qui sont en sursis. « C’est un cas de torture avéré parmi tant d’autres qui sont restés impunis », croit savoir le secrétaire général de la Ligue démocratique. Avant d’appeler à « un combat national contre la torture ».
Ainsi, la levée du corps d’Abdoulaye Wade Yinghou a été un moment d’échanges de propos entre hommes politiques. Et c’est Iba Der Thiam qui a porté la voix de la mouvance présidentielle. Ce dernier s’élève contre ceux qui cherchent à trouver un lien entre le nom du jeune Yinghou et celui du Président Abdoulaye Wade. « Je ne sais pas si le fait que ce jeune qui a quitté ce monde s’appelle Abdoulaye Wade comme le président de la République, est un signe de prémonition. Mais sachez que Yeene neek la te borom ma ciy fanaane », a laissé entendre Iba Der Thiam.