Serigne Moustapha Sy a tenu samedi son dernier cours magistral à l’Université du ramadan. A cette occasion, le responsable moral des moustarchidines est revenu sur la question du dialogue politique au Sénégal. Et c’est pour affirmer que Wade voulait faire de lui un médiateur du dialogue politique. Pourtant, Abdoul Aziz Sy «Junior» avait été désigné pour accomplir cette mission. Par Cheikh Bamba DIAGNE
Le dialogue politique revient au centre des débats. Serigne Moustapha Sy, qui prononçait, samedi, son dernier cours magistral de la 15e Université du ramadan n’a pas été indifférent à cette question. Dans un court rappel de son dernier entretien avec le Président Wade, le responsable moral des moustarchidines déclare : «Lors de mon dernier tête-à-tête avec Me Wade, ce dernier m’avait dit ceci : dites-moi ce que vous voulez, je le ferai. Si vous avez un projet à vouloir réaliser, dites le moi. Je vais vous donner tous les moyens.» Et Moustapha Sy d’ajouter : «Je lui ai répondu que ma présence au Palais n’était pas pour des intérêts personnels, mais pour l’intérêt général. Mon souhait est d’être un médiateur du dialogue politique au Sénégal. D’ailleurs, c’est ce qui justifie ma présence aujourd’hui devant vous», rapporte le responsable moral des moustarchidines. Ce dernier d’informer que c’est par la suite que Me Wade l’a mis en rapport avec Me Madické Niang. Ce dernier, dit-il, lui avait rétorqué : «Serigne Abdou Aziz Sy «Junior» a été choisi par le chef de l’Etat comme médiateur du dialogue politique, laissons-lui le temps d’essayer ; s’il ne réussi pas ses ambitions, je vous confierai la tâche.» Malheureusement, fait constater Moustapha Sy : «Maintenant que Me Wade souhaiterait que je sois le principal médiateur du dialogue politique, je décline toute offre.»
Poursuivant ses révélations, le responsable moral des moustarchidines dira : «Me Wade m’avait envoyé une lettre d’invitation lors de la célébration du cinquantenaire des Indépendances et de l’inauguration du monument de la Renaissance, mais je n’ai pas pu y aller, tout simplement, parce qu’en dix ans d’Alternance, c’était la première fois que Wade m’invitait à une cérémonie.»
Dans un bref rappel des «tâches» des hommes de pouvoir, M. Sy s’en est pris aux leaders de la société. «Tous les hommes de pouvoir vont rendre compte devant Dieu», prévient-il. Et d’ajouter : «Les hommes d’Etat doivent faire preuve de bonne gouvernance. C’est le minimum. Quant aux hommes religieux, les marabouts en général, ils doivent collaborer dignement avec le pouvoir temporaire pour des lendemains meilleurs. Pour ce qui est des hommes d’affaires, ils ne doivent pas s’accaparer de l’appareil étatique pour des intérêts particuliers.» Moustapha Sy a aussi évoqué la question la dévolution monarchique du pouvoir et la perte de crédibilité de certains leaders d’opinion. Et c’est pour affirmer que «le pouvoir ne se dévolue pas. Seul Dieu détient les secrets de la dévolution des pouvoirs. Dans chaque étape de la vie, c’est lui qui choisit ses dirigeants. Je dénonce la tyrannie dont font l’objet certains leaders». Le guide religieux estime qu’être dirigeant ne doit pas dépendre de la lignée paternelle. Pour Serigne M. Sy, une personne peut avoir un père président de la République sans pour autant avoir les capacités de diriger un pays. Et pour preuve : «Cheikh Ahmadou Bamba et El Hadji Maodo Malick Sy sont devenus des guides spirituels, non pas parce qu’ils sont nés dans une famille religieuse ou que leurs pères étaient des marabouts.» A l’endroit des moustarchidines, Moustapha Sy déclare : «Le pays tend vers des changements politico-religieux. Je vous pris de tirer dans le même sens, car actuellement seule l’union fait la force.»
lequotidien.sn
chers journalistes essayez de rapporter fidelement lesmots sans y ajouter ou diminuer-certes traduire pose probleme.hèlas que tous ne le savent pas.
il n’a pas dit que wade voulait lui nommer mediateur.recouterz bien la causerie.