Une trentaine d’étudiants du troisième cycle de la faculté de Droit ont manifesté leur colère ce lundi, 26 juillet, en braquant un bus Ddd et deux véhicules de l’administration mais aussi en barrant les grandes artères de l’université avec des pneus et des troncs d’arbres brulés. Ces étudiants réclament le paiement de leur bourse après avoir réussi à leur examen de Dea et s’étant inscrit en thèse.
L’Université a renoué avec la violence à cause du non paiement de bourse. Une trentaine d’étudiants tous en troisième cycle au niveau de la faculté des Sciences juridiques et politiques, ont manifesté leur colère en braquant un bus de Ddd et de véhicules de l’administration et en barrant les grandes artères de l’université avec des troncs et des pneus brulés. Ces étudiants admis à la deuxième session le 17 juillet et qui sont inscrit en thèse se sont vus refuser le paiement de la bourse.
Après plusieurs tentatives auprès des autorités compétentes sans succès, les doctorants ont décidé de passer à la vitesse supérieure. « On a rencontré le conseiller en communication et le premier conseiller technique du Ministre de l’Enseignement supérieur mais il n’ y a pas eu de suite », a soutenu Massyla Diène. M. Diène d’ajouter : « le conseiller technique Tayir Diop nous avait demandé de constituer nos dossiers mais il a évoqué à la dernière minute un problème de budget ». Cet argument sera repris par le Directeur des Bourses, Ousseynou Goumbala qui leur a opposé la forclusion dans un premier temps avant de les demander d’attendre jusqu’au mois d’octobre. Ce que les étudiants ont catégoriquement refusé évoquant la violation du principe d’égalité devant les charges publiques.
« Goumbala n’a jamais voulu nous recevoir, il nous a même poussé à la violence en nous disant faites ce que ce vous voulez », a renchéri Malick Diakhaté, membre du collectif. M. Diakhaté de préciser que « le Directeur des bourses nous a dit qu’il ne pourra pas nous payer intégralement chacun 750.000 F Cfa, il est allé jusqu’à nous proposé une demi bourse ».
Le coordonnateur du collectif, Ismaïla Sané a déclaré que les arguments de M.Goumbala sont fallacieux dans la mesure où les autorités de la faculté de Droit ont interpellé le ministère de l’enseignement supérieur sur le caractère particulier des examens du troisième cycle. C’est ainsi qu’il a brandi une lettre du doyen de faculté de droit en date du 23 juillet, adressée au Ministre de l’enseignement supérieur. Dans cette lettre, le Doyen soutient : « l’inscription des étudiants nouvellement admis en thèse se poursuit jusqu’au 31 juillet de l’année en cours, conformément aux délibérations de l’Ecole Doctorale ».
La même lettre a été adressée au Directeur des bourses par le Chef des Services Administratifs de ladite faculté. Les doctorants non boursiers de la faculté de Droit ont déclaré à cet effet qu’ils useront de tous les moyens possibles pour être rétabli dans leur droit quitte à y perdre leur vie. Car, disent-ils, « on ne demande pas l’aumône, on réclame notre droit »
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