L’ancien président du Zimbabwe, Robert Mugabe, a déclaré qu’il « acceptait » la victoire de son successeur, Emmerson Mnangagwa, selon le site d’information IOL.
« Mnangagwa a gagné. C’est désormais constitutionnel… C’était une élection et sa victoire ne peut être contestée. Nous laissons maintenant derrière nous les transgressions d’hier », a déclaré Mugabe jeudi à la cérémonie des funérailles de sa belle-mère à Harare.
Le leader, âgé de 94 ans, qui avait été évincé par les militaires en novembre 2017 après plus de trois décennies au pouvoir, avait soutenu le principal chef de l’opposition, Nelson Chamisa, pour les élections du 30 juillet.
Lors d’une conférence de presse surprise à la veille des élections, il avait critiqué la prise du pouvoir par les militaires et déclaré qu’il était maltraité par le gouvernement.
« Tout le monde doit dialoguer et travailler pour l’unité. Nous sommes maintenant dans une ère nouvelle. Travaillons ensemble pour notre pays », a déclaré jeudi M. Mugabe.
M. Mugabe n’a pas assisté à la cérémonie de prestation de serment de M. Mnangagwa le 26 août, mais a envoyé sa fille le représenter.
L’ancien dirigeant a également révélé qu’il souhaitait que l’ancien ministre de la Défense, Sidney Sekeramayi, lui succède.
« Ceux qui ont organisé le coup ont su que Sekeramayi était mon successeur préféré », a déclaré M. Mugabe.
Sa femme, Grace, qui a eu une relation tendue avec le président Mnangagwa, l’a remercié d’avoir facilité son voyage depuis Singapour après la mort de sa mère.
« Je veux remercier Mnangagwa d’avoir affrété un avion pour me ramener à la maison afin de pleurer ma mère. C’était un bel avion, un tout nouveau Gulf Stream du Qatar », a déclaré Mme Mugabe, ajoutant qu’elle se sentait rassurée.
« Mnangagwa m’a réconforté. S’il a fallu la mort de ma mère pour que nous puissions nous rapprocher alors faisons-le », a-t-elle ajouté.
L’ambition de Mme Mugabe de succéder à son mari et sa rivalité avec M. Mnangagwa ont abouti à l’intervention sans précédent de l’armée qui a conduit à la destitution de M. Mugabe.
Bbc