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Mythologie politique : le cancer de la démocratie sénégalaise

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Les mythes ont ceci de fâcheux, qu’ils suppriment la réalité par le fait même qu’ils nous demandent d’avoir les yeux rivés sur le ciel, de contempler l’œuvre des dieux, non pour l’interroger, mais pour nous en émouvoir. Les mythes abolissent la réalité en l’estampillant du sceau du péché : toute la terre est maudite, elle attend un Messie pour sa rédemption. La faculté fabulatrice est portée à son niveau comble dans la mythologie politique : les mythes sont d’autant plus immaculés qu’ils sont inaccessibles, hors de portée des hommes. Un cortège de mensonges accompagne toujours les hommes politiques qui se sont révélés par la suite n’être que des monstres. Une couronne de calomnies est mise sur la tête des adversaires de ces mythes qui nous font payer le plus lourd tribut dans notre histoire démocratique. 

Les autels de ces mythes sont imbibés de sang, car leurs prêches sont écrits avec les caractères de la haine, de la division et de la passion. Leur univers, c’est le conflit permanent où on est noir ou blanc : aucune autre possibilité n’est envisageable. Il ne faut pas faciliter la tâche aux démagogues en les rejoignant sur le terrain de la vindicte, de l’invective et de l’insulte. Le seul terrain sur lequel ils se sentent à l’aise est celui des formules et des mécanismes intellectuels : ils répètent tous la même chose ce qui leur donne l’illusion d’être dans le vrai oubliant ainsi que les grandes vérités ont été anticonformistes, irrévérencieuses, blasphématoires par rapport aux certitudes de la masse. 

Si nous voulons comprendre la nouvelle croisade des pseudos révolutionnaires contre les intellectuels, il nous faut comprendre les mécanismes sur lesquels ils s’appuient pour endoctriner les masses. 

Ce texte Aldous Huxley peint de façon particulièrement réaliste les élans propagandistes et totalitaristes.

« Les intellectuels sont, de ces gens qui exigent des preuves et     s’indignent des illogismes, ainsi que des sophismes. Ils considèrent l’excès de simplification comme le péché originel de l’esprit et n’ont que faire des slogans, assertions catégoriques et généralisations abusives qui constituent le répertoire du propagandiste. (…)

La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. Le but du démagogue est de créer la cohésion sociale sous sa propre autorité. (…) . Toutes ses déclarations sont catégoriques et sans nuances, le tableau qu’il brosse du monde n’a pas de gris, tout y est diaboliquement noir ou céleste-ment blanc. Selon les termes de Hitler, il doit adopter “ une attitude systématiquement partiale à l’égard de tous les problèmes qu’il a à traiter ”. Il ne doit jamais admettre qu’il a pu se tromper, ou que des gens ayant un point de vue différent pourraient avoir même en partie raison. Défense de discuter avec des adversaires; ils seront attaqués, réduits au silence ou, s’ils deviennent trop gênants, liquidés. L’intellectuel à la conscience exagérément délicate pourra être choqué par ces procédés, mais les masses sont toujours convaincues que “ le bon droit est du procédés, mais les masses sont toujours convaincues que “ le bon droit est du côté de l’agresseur ” » Retour au meilleur des mondes possibles, Chapitre V

                                              Alassane K. KITANE

7 Commentaires

  1. Bravo pour votre texte mais il est trop intellectuallise et trop philosophe donc pas accessible au commun des lecteurs ou des citoyens tout cours. Beaucoup de juxtaposition de phrases philosophiques qui montent vers le haut sans pour autant redescendre sur le terre-a-terre. Vous avez déjà écrit beaucoup de beaux textes plus faciles à lire que celui-ci. Merci

    • Cela te fait mal de te faire dire que tu dis des bêtises. Alors, tu aurais été mieux de faire ton commentaire sans pour autant faire un jugement sur le mien au point de mentir sur un sentiment qui n’était pas le mien. J’espère juste que ce n’est pas monsieur kitane l’auteur de l’article qui se cache sur un autre pseudo pour se plaindre d’un simple avis porté sur son article. J’avais commencé mon avis en disant Bravo pour l’article que tu as écrit. Ma critique se portait juste sur la forme et non sur le fond des écrits. Je n’ai jamais pensé que monsieur kitane s’adresse à une personne en particulier encore moi à ma propre personne pour trouver un quelconque mal à son article. Il n’y avait même pas de chat à fouetter sur mon avis. Maintenant s’il s’avère que ce soit monsieur Kitane avec qui j’ai échangé un ou 2 mails de façon fraternelle quu interagit avec moi ce serait dommage qu’il écrive des articles sur ce site et qu’il s’offusque d’un simple commentaire.

  2. La question n’est pas de savoir qui vous répond, mais ce qu’il vous dit ! Arrêtez de personnaliser le débat. Un article n’est pas écrit pour tout le monde. Nous savons lire nous aussi. Votre commentaire est clair ! Mais vous oubliez certainement qu’un article de presse n’est pas une émission radiotélévisée. Il s’agit d’idées ayant un public précis. aucun article ne vise la foule ni même tout le monde : chaque article de presse, chaque chronique, chaque billet vise un public bien déterminé : même si on n’a jamais fait une école de journalisme on doit le savoir. La façon d’écrire n’est pas identique à celle de parler car les interlocuteurs sont parfois très différents.

    • Monsieur kitane vos réactions ne vous honorent pas en tant que personne ni non plus pour vos écrits. Un intellectuel, dès qu’il met sur la place publique un écrit ou un article, il ne l’appartient plus. Chacun est libre est de faire son commentaire selon son propre ressenti. Dire que ton texte s’adresse à un quelconque auditoire ne relève que du dilatoire. D’ailleurs, j’ai l’impression de te donner beaucoup d’importance en commentant ton article, ce que je ne ferais plus, ni ne lirais tes prochains articles.

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