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NAUFRAGE DU JOOLA: Alassane Dialy Ndiaye, Idrissa Seck, Le Pr Iba Der Thiam et les autres…. Quand L’Ignorance, L’Arrogance ou la Négligence nous gouvernent….

Date:

26 Septembre 2002-26 Septembre 2011, il ya 9 ans le « Joola » faisait  naufrage au large des côtes gambiennes avec à son bord plus de 2000 passagers…Je ne vais pas  revenir ici ni sur les circonstances du naufrage…ni sur les responsabilités des uns et des autres…La commission d’enquête technique mise en place par le Président de la république Maître  Abdoulaye Wade, avait fait un excellent travail…

Les causes du naufrage du « Joola » sont connues de tous…La surcharge a été la cause principale de ce drame….comme la déchirure de la coque par un iceberg l’avait été  pour le naufrage du Titanic (1500 morts et disparus)…

Le président Wade avait été courageux en reconnaissant de suite la responsabilité de l’Etat et donc la sienne en tant que chef de l’Etat du Sénégal.Je rappelle qu’Il ( President Wade) avait les moyens financiers pour  remplacer les deux moteurs principaux tribord et babord du navire car les mêmes causes produisant les mêmes effets, un contrôle par magnétoscopie du vilbrequin du moteur principal babord aurait décelé les prémisses de la  même avarie que celle qui avait coulé le moteur tribord quelques mois plus tôt..Le cout d’un moteur étant estimé à 250 millions de francs Cfa, c’est le remplacement des deux qui s’imposait…bref le président Wade avait préfèré mettre 18 milliards  sur « son » l’avion présidentiel…Quand aux responsabilités individuelles, je ne permettrai pas de faire des commentaires sur les conclusions de la commission d’enquête présidée à l’époque par l’ancien ministre Seydi Madani Sy…

Ce dont je suis sur, c’est que mon ami et frère , feu le commandant Issa Diarra (paix à son ame) ayant su au départ de Ziguinchor que le navire  présentait une gîte en sus d’une surcharge en nombre de passagers et au niveau du frêt, aurait du prendre les dispositions qui s’imposaient à lui en tant que Commandant, ( respect du nombre autorisé de passagers (550), arrimage des bagages dans les soutes, gestion des carènes liquides ( ballastage) pour résorber l’inclinaison transversale….ect) et naviguer dans d’excellentes conditions de sécurité…Ce n’était pas facile  à faire , vu la pression des autorités politiques…mais il fallait encore une fois, qu’il le fasse…il y allait  de  la vie de 1863 personnes y compris de sa propre vie. Le commandant Diarra fait partie des disparus …Son corps n’avait pas été retrouvé…

Au Sénégal, l’Ignorance, l’Arrogance et la Négligence nous ont conduit à la plus grande catastrophe maritime de tous les temps avec le naufrage du Joola.J’ai choisi trois personnalités que sont l’ancien ministre de l’équipement  Mr Alassane Diali Ndiaye, l’ancien directeur de cabinet de Wade, troisième premier ministre de l’alternance et candidat à l’élection présidentielle de 2012 , Mr Idrissa Seck,enfin l’honorable député, le professeur Iba Der Thiam pour illustrer mes propos. Nous sommes d’accord que ces trois personnalités ne sont en rien impliquées dans le naufrage du Joola. …

Avant la mise en service du Joola, la liason maritime Dakar-Ziguinchor était assurée par le « Casamance Express ».Vieux navire à passagers qui, après chaque aller/retour devait s’arrêter pour d’interminables réparations.Tantôt  sur les moteurs, tantôt sur  les groupes électrogènes, des avaries sur la coque, des pompes qui ne fonctionnent pas, des tuyaux à remplacer…Je me demandais alors comment un Etat sérieux avait pu acheter ce cercueil flottant.Qui avait percu des commissions sur l’achat de ce navire pourri? A l’époque j’étais jeune cadre dipôlme de l’école navale de Brest, et adjoint au chef du département service coque de l’ex Dakar-marine.Nous étions une dizaine de jeunes cadres à être formés dans cette prestigieuse école technique normale des constructions et armes navales francaises….Avec des couts d’exploitation trop élevés dus aux charges de maintenance, l’Etat sénégalais sous la présidence  de Mr Abdou Diouf, décida de faire construire un navire moderne pour enfin désenclaver définitivement la région de Casamance. Quand j’ai eu vent de cette bonne nouvelle, je suis aller voir mon ami Oumar Gueye    ( ex Pcr de Sangalkam—il était à l’époque le directeur commerciale de la CGE) pour lui dire notre désir de rencontrer Mr le ministre de l’équipement d’alors Alassane Diali Ndiaye pour voir dans quelles mesures les cadres techniques de Dakar-marine ( Polytechniciens et diplômés de Brest) pourraient apporter leurs contributions dans l’établissement du dossier d’appel d’offre et aussi la possiblilité d’envoyer un ingénieur  mécanicien et un technicien spécialisés en construction navale suivre de A à Z , la construction du nouveau navire…cela constituait une nécessité surtout que les futurs entretiens et réparations se feraient par ces mêmes personnes.Rendez vous est fixé avec Monsieur le ministre.Je rappelle qu’Alassane Diali Ndiaye était le responsable politique de Sangalkam, Yène et environ  pour le parti socialiste et qu’Oumar Gueye le responsable des jeunesses socialistes des mêmes localités au moment des faits.Je me souviens de l’arrogance du ministre…lors de cette rencontre…Le Joola était son projet, il le ménera TOUT SEUL.N’avait-il pas réussi à monter la Sonatel.. Et lui il est expert dans tous les domaines techniques, pas seulement en télécommunication…Son ignorance des spécificités de la construction navale nous a valu les erreurs techniques constatées dès les débuts de l’exploitation commerciale à savoir:

-1) Sur la coque du navire :

Le choix de la forme géométrique  à donner à  la coque réside  sur le fait que le Joola devait avoir les aptitudes à naviguer et en mer (entre Dakar et Carabane) avec un tirant d’eau moyen et sur le fleuve (entre l’île de Carabane et Ziguinchor) avec un faible tirant d’eau. En mer, le navire devant résister aux forces extérieures dues aux vagues (creux et crêtes), aux houles de fond, aux vents surtout latéraux qui exercent une force tendant à créer des couples inclinants…une forme de la coque non plate présente un bon module de stabilité, puisque le navire a toujours tendance à revenir à sa position d’équilibre dans le cas d’une inclinaison transversale (gîte)  à la limite de son angle critique de chavirement…

Sur le fleuve ou la navigation est plus calme (moins de vagues), une forme plus plate de la coque présente une meilleure stabilité. La solution technique la plus adaptée à ces deux environnements si  différents (navigation sur mer et sur le fleuve) devait porter sur le choix d’une forme dite mixte c’est-à-dire plate seulement aux deux tiers (2/3) milieux avec une quille de roulis assez importante en unité de surface  sur la totalité de cette partie. Sur le navire le « Joola », la quille de roulis était presque inexistante car trop faible pour jouer son véritable  rôle de stabilisateur…

II) le coefficient de fardage

Si le bateau le « Joola » a eu une réelle faiblesse technique c’est bien par rapport a son coefficient de fardage. En effet il est defini par le rapport de la surface développée de la coque en longitudinale au dessus de la ligne de flottaison (appelée œuvres mortes ou dérive air) sur la surface toujours en développée sur toute la longueur en dessous de la flottaison (appelée œuvres vives ou dérive eau).Ce coefficient ne doit jamais dépasser trois…Si l’on regarde bien le « Joola », on dirait une calebasse vide posée sur l’eau. C’était comme si le bateau ne devait naviguer que sur le fleuve ou l’on peut comprendre ce genre de disposition technique. Il fallait le preciser au constructeur…

III) Légéreté sur les dispositions des  aménagements intérieurs

Si l’on regarde de près les plans des aménagements du bateau, on a une coursive centrale (allée) qui sépare les cabines des côtés tribord et bâbord au niveau des ponts supérieurs ; et par un escalier, cette allée descend vers le grand hangar à l’arrière du bateau                                       ( lieu d’embarquement du frêt : marchandises et véhicules de tout genre ).

Avec ce type d’aménagement, il est évident qu’en cas de chavirement, la plupart des passagers restent coincés au milieu de cette coursive. Autre point faible : le hangar ne disposait pas de système de fixation (arrimage) du frêt.

Il a fallu adapter un système  pour améliorer  partiellement la fixation des bagages et ceci bien après la réception du navire.

Cent pourcent (100%) du fret embarqué à partir de l’île de Carabane par la porte latérale tribord au niveau du hangar arrière n’était pas rangé convenablement…ce qui favorisait  à ce niveau une gîte (angle d’inclinaison transversale) pouvant être fatale en cas de tempête.La construction d’infrastructures portuaires digne de ce nom  à Carabane en plus d’une grue positionnée sur le navire paraissait essentiel si le bateau envisageait de s’arrêter à Carabane….La porte latérale pourrait être évitéte…

IV) le choix des moteurs, auxiliaires et leurs systèmes de réfrigération

Pour ce qui est du choix des moteurs et auxiliaires, il fallait simplement éviter d’utiliser des moteurs qui soient certes performants avec de bon rendement, mais surtout que les pièces de rechange soient disponibles sur le marché international…que l’on ne soit pas obligé d’arrêter l’exploitation du navire pendant des mois faute de pièces de rechange comme se fut malheureusement le cas.

V) Erreur technique sur le système de giration

La barre au niveau du navire était trop sensible et le virage ou giration se faisait assez rapidement ce qui pouvait causer des problèmes…Ces points négatifs pouvaient  être  évite si Mr le Ministre avait été plus ouvert aux suggestions et si la construction avait ete bien suivie …..

Quand l’avarie sur l’un des moteurs a immobilisé le navire  à quai pendant pres de 13 mois, je suis allé voir le commandant Diarra pour lui faire des propositions…Nous nous sommes retrouvés à bord du Joola, dans son bureau.<<Mon commandant lui dis-je, vos problemes ne se resument pas seulement au niveau du moteur…vous en avez d’autres aussi importants pour votre sécurité…>> Je lui avait donne l’exemple des ballasts qui ne communiquaient pas bien…Il m’écouta pendant de longues minutes et me suggéra de lui faire un rapport complet…Il avait pris les dispositions pour qu’on me laissat monter  à  bord à  tout moment pour les besoins de mon inspection. A l’époque, j’étais chef du bureau d’étude dans une grande entreprise de réparation navale de la place…Le rapport technique que je lui avait présenté un mois apres notre réunion  était gratuit…Je l’avait fait en dehors de mes heures de travail, dans la plus grande discrétion…par pure patriotisme…Personne à part lui ne savait l’existence de ce rapport d’une douzaine de pages…qui donnait la liste de tous les travaux à faire lors du prochain passage du navire en cale seche…L’échographie totale par ultrason des épaisseurs de la coque  pour mesurer l’état  de corrosion des oeuvres vives apres cette longue période d’arret,  figuraient en bonne place dans ce document…Quand je lui ai enfin remis le rapport, il l’a lu attentivement et puis grande a été ma surprise quand il me dit d’une voix hésitante…<<Mr Diop, je vais garder seulement une copie pour moi, je voudrai que tu reprennes l’original pour le donner aux autorités civiles…Moi je suis militaire…si je le donne à mon chef, il va le donner  à  son supérieur qui va aussi le transmettre  à son chef…ainsi de suite..au final il y aura pas de réaction…les gens pensent que nous avons seulement un probleme de moteur…Tenez-moi au courant de vos démarches…et courage >> J’étais surpris par sa réaction, lui qui m’appelait tous les deux jours pour voir ou j’en étais!…

Décu mais point découragé, je décidai de l’améliorer et de le porter  à la connaissance du président de la république…D’une douzaine de pages au départ, le rapport passa  à 15 voir 16 pages…Parallelement, j’avais essayé de rencontrer Mr Kombo, chef d’état major de la marine nationale pour une séance de discussion sur l’impératif des travaux à faire d’urgence pendant le prochain carénage…sans succes…Il m’était impossible de mettre la main sur Mr Kombo, malgré plusieurs passages à son bureau…Rapport en main, je partis  à  la présidence de la république ….Au sécrétariat, l’on m’assura que le rapport sera remis à  Me Wade dès le lendemain…Il y avait une course contre la montre, le moteur neuf allait bienôtt être là  et il fallait intégrer d’autres travaux …Un mois passa …On était au mois de février 2002 !!! Sans aucune réaction de la présidence, je partis rencontrer Mr Ibrahima Dia, un ami qui était conseiller de Mr Idrissa Seck, tout puissant directeur de cabinet de monsieur le président de la république…pour lui remettre le rapport qu’il devait  transmettre à Idrissa Seck…pour une réaction positive…Rien. Pourtant Mr Dia est connu pour sa rigueur et sa compétence.C’est aussi un ingénieur spécialisé en télécommunication.Il avait bien mesuré l’importance du document que je lui avait remis.Avait-il transmis le rapport à Idy ? La réponse est oui car chaque fois que je le relancais, il me répétait  que le directeur de cabinet était trop occupé mais qu’il lui avait remis le document et qu’ils avaient prévu de tenir une réunion pour en discuter…Les jours passèrent…et rien ne se passa.Pour la premiére fois de ma vie, je commencais  à être découragé par la lenteur des évènements…Je ne comprenais pas qu’un jeune ministre, directeur de cabinet du président et son staff ne réagissaient pas .Pendant des années, je n’ai pas pardonné  à  Idy cette négligence…Je savais l’homme compétent pour l’avoir fréquenté à maintes reprises avant l’alternance. Il incarnait le Sopi et était la tête pensante de Me Wade. Que le Président soit très occupé je le comprends mais qu’Idrissa Seck se focalisa principalement à faire venir les transhumants du PS au PDS ( C’était son activité principale) sans jouer son véritable rôle d’avant garde, de rempart , de facilitateur, à recevoir les informations sensibles et en informer le Président, à aider ce dernier à prendre les bonnes décisions… Ou était-il pendant que Me Wade mettait 18 milliards cfa pour réparer son avion.alors que le Joola avait juste besoin que de 500 millions pour les moteurs tribord et babord ?..Lui qui veut  être  notre quatrieme président!!! Ignorance, arrogance ou négligence? Je n’arrivais plus à dormir et je ne pouvais en parler  à  aucun de mes collègues, vu que ma démarche avait été solitaire et que je n’avais pas été mandaté par la direction générale pour faire ce travail d’inspection . Elle  ignorait l’existence de ce rapport. Ma femme sentit que j’étais troublé par quelque chose.Elle sait lire sur mon visage quand cela ne va pas..Quand je lui ai raconté mes démarches elle me dit  << Pourquoi pas au         Pr Iba Der Thiam? N’est-il pas le député du peuple?>> Oui pourquoi pas l’honnorable député Iba Der Thiam me suis-je dit! Je changeai l’entête du document, l’adressai au professeur, pris ma voiture et partis pour l’Assemblée Nationale…Sur place, le gendarme en faction m’informa sur l’absence pour voyage hors du Sénégal du Professeur et m’indiqua sa boite à lettres ou je glissai le rapport…J’allais pouvoir vérifier ce qu’un ami m’avait dit un jour …<< Iba Der Thiam est la seule personnalité du pays qui répond à tous les courriers qu’il recoit!…>> m’avait-il dit.Le temps passait, le moteur neuf du Joola était arrivé, la date du prochain carénage fixée…Entre temps le commandant Diarra me confirma ce que je craignais…Il s’agira d’un carénage simple..Pas de travaux additifs , l’Etat n’a pas d’argent lui a-t-on dit en haut lieu.Seule une décision  venant d’une haute autorité de l’Etat pouvait faire changer la donne…c’est en cela que la réaction du professeur Iba Der Thiam ,          vice président de l’Assemblée Nationale était importante….

Deux semaines plus tard, mon portable sonna…C’était Iba Der Thiam au bout du fil…Enfin j’allais pouvoir parler du Joola à quelqu’un. L’honnorable député me fixa un rendez-vous chez lui d’abord à  Liberte 5 ( nous nous sommes rencontrés  à deux reprises dans sa maison…).   Il étais décidé à faire quelque chose. Il me donna rendez vous dans son bureau sis à l’Assemblee Nationale pour que je lui explique bien les détails techniques , et la nécessité de faire des travaux additifs indispensables pour la sécurité du navire…L’Etat débloquera une rallonge budgétaire s’il le faut…me disait-il…Dans son bureau le professeur me posa toutes les questions qu’Il jugea utile…pris des notes et me dit qu’il allait imformer le premier ministre Mame Madior Boye ainsi que le ministre des transports maritimes pour une séance de questions orales au sujet du Joola…L’intiative était louable…mais le temps était contre nous…d’autant qu’il devait se rendre à Paris pour une réunion ou conférence de l’Unesco…Le Joola passa en cale sèche pour un carénage simple…Les essais prouvèrent que la sécurité du navire n’était pas au point…( je ne vais pas revenir sur les circonstances dans lesquelles se sont déroulés les essais techniques…)  A quai le navire présentait déja une gite, les ballasts ne fonctionnant pas bien, bref la liste des travaux contenus dans le rapport avait été totalement ignorée… Le commandant Diarra n’était pas quelqu’un qui savait taper sur la table..Il était plutôt un homme de soumission aux ordres ….Négligence quand tu nous gouvernes….

Le 25 Septembre  2002 vers 18 heures, je rencontre le commandant Diarra qui se préparait activement à partir à Ziguinchor pour son premier voyage commercial…<<On se verra à mon retour… >> me lanca-t-il à bord de son véhicule devant le portail d’entrée de la Marine Nationale…C’était la dernière fois que je le voyais… Le 26 Septembre 2002, vers 10 heures , la presse annonca le naufrage du Joola…1863 morts et disparus officiellement…Quand j’ai entendu la triste nouvelle, je me suis enfermé dans mon bureau pour pleurer…C’était vraiment la première fois de ma vie que je pleurais….Ironie du sort c’est en ce moment là que j’ai recu l’appel de Iba Der Thiam qui me dit…<< Le Joola a coulé…toi seul savait…>> Non professeur, je ne savais pas que le Joola allait couler!…Je voulais simplement que les règles de sécurité en matière de navigation soient respectées…Si l’honorable député Iba Der Thiam maitrisait  les notions de sécurité maritime comme il maitrise l’Histoire ( qu’il enseigne avec brio à  l’université..) il aurait très certainement agi autrement, quit à annuler son voyage à Paris et saisir les autorités concernées….

RENFLOUEMENT DU JOOLA?

Le renflouement du navire est une opération très délicate qui était faisable dès les deux premières années qui ont suivi le naufrage.

D’ailleurs l’UE avait estimés les couts de renflouement a environ  trois milliards de francs Cfa.Cet montant est aujourd’hui érrone 9 ans apres.

La zone ou le Joola est échoué est un endroit parmi les plus corrosifs du monde.En effet le taux de salinité de la mer dans cette zone est très élevé ( proche des Salins du Sine Saloum) d’ou une vitesse de dépréciation des épaisseurs des tôles trop importante.(!!!).

A mon avis deux solutions s’imposent:

-1) Faire une sépulture flottante à l’endroit précis ou le Joola a échoué ….ou alors

-2) Faire une opération de récupération partielle de quelques élèments encore résistants  de la coque et de ses appendices….

Je pense que l’introspection dont parlait le Président Wade juste après le naufrage, doit être faite par chacun d’entre nous à partir de nos comportements…Nul n’est indispensable, Nul ne connait tout en tout…Le meilleur dirigeant c’est celui qui sait écouter, un « open-mind », qui sait utiliser au mieux la compétence de ses agents…L’arrogance de plusieurs personnalités du pays font dire à  raison ou à tort que l’entourage du Président Wade est le véritable ennemi du président Wade…Le docteur Alioune Sow de la décentralisation et des collectivités locales                    ( compétent certes! ), Mr Serigne Mbacke Ndiaye, Mr  Farba Senghor, Mr Doudou Wade, pour ne citer que ceux-là  gagneraient à être moins arrogants.. Mr Karim Wade , qui veut régler les problémes d’électricité sans tenir compte des suggestions et propositions de cadres compétents au niveau de la Sénélec  se dirige inévitablement vers un échec de son plan « Takkal »…

Un programme bien élaboré  ( juste apres le naufrage du Joola ) pour la modernisation et l’immatriculation des 40.000 pirogues traditionnelles pour la pêche artisanale se trouve dans les tiroirs d’un ministre de la république qui veut en faire un usage politique « son moment venu. » ? La relance et de sécurisation de la pêche industrielle et artisanale avec à la clé plus de  10.000 emplois pour les jeunes….projet estimé  à environ  3 milliards de frs cfa, attend d’être transmis au président élu au lendemain de l’élection du  26  fevrier 2012… Que dire de l’implication des immigrés dans la création de PME-PMI dans plus de 3500 activités industrielles… à l’image de l’Italie des années 80-90.Des solutions existent pour régler de facon définitive les inondations dans la banlieux de Dakar, pour résorber le chômage des jeunes ( car comment comprendre que dans un pays pauvre comme le Sénégal ou tout est à faire, que les jeunes passent leur temps à boire du thé à longueur de journée ? alors que nous avons recensé à titre d’example   ici aux Etats-Unis plus de 250 métiers  ( générateurs d’au moins de plus de 15.000 emplois)  qui n’exitent pas au Sénégal et dont tout pays qui veut se développer a besoin !!!!.) Un président  ou  ministre n’est ni un « Dieu », ni « Prophéte »….La résolution de nos problemes passe par l’implication de tous les fils du pays…. Ignorance, Arrogance, Négligence…quand tu nous tiens….

Mr Amadou Sy Diop

Diplômé de l’E.T.N.C.A.N de Brest .

Inspecteur en methodes non destructives des ouvrages maritimes et industrielles

( A.S.N.T:American Society for No Destructive Testing )

e-mail: [email protected]

Cincinnati, Ohio. Usa

 

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