XALIMANEWS : Le Joola est le ferry qui assurait la navette entre la capitale sénégalaise et la région naturelle de Casamance. Il sombre le 26 septembre 2002 causant 1 863 morts et disparus selon le bilan officiel. Les associations de familles de victimes évaluent le nombre de morts à plus de 2 000, en toutes hypothèses, plus que le naufrage du Titanic (1 500 morts), constituant ainsi l’un des naufrages les plus meurtriers de l’histoire en temps de paix à ce jour. Il n’y a que 65 survivants. Le Joola était conçu pour transporter 536 passagers.
17 ans après, l’activiste Alioune Badara Mboup demande que justice soit faite. Sur une contribution titrée : «Naufrage du JOOLA, l’image d’une justice en panne », le membre de Fraap/France degage note : « 17 ans après, aucune responsabilité n’a été établie par la justice sénégalaise, pourtant
Toutes les personnalités militaires responsables du JOOLA, du commandant au ministre, ainsi que les fonctionnaires du ministère de tutelle, savaient que le navire reprenait ses voyages sur la Casamance en toute illégalité puisque démuni de tout certificat.
Ce jour-là, le navire transportait officiellement 1.928 personnes, alors que la capacité d’embarquement était limitée à 536 passagers.
Avarie des moteurs, mauvais temps ou surcharge… les causes précises de la catastrophe n’ont jamais été officiellement élucidées.
Le bilan est également incertain: 1.863 morts et disparus, selon les chiffres officiels; plus de 2.000 morts, selon les associations de familles de victimes. Seules 64 personnes avaient survécu.
Malgré les conclusions du rapport déposé le 4 novembre 2002 par la Commission Technique instituée par le Sénégal, l’enquête judiciaire préliminaire diligentée par cet Etat, et les sanctions disciplinaires infligées, notamment à plusieurs chefs d’Etat-Major, le Parquet Général de Dakar annonçait le 7 août 2003 un scandaleux classement sans suite de l’enquête en raison du décès présumé du commandant du navire, le capitaine Issa DIARRA.
La justice française avait lancé un mandat d’arrêt international contre neuf autorités sénégalaises dont l’ex premier ministre Mame Madior BOYE par Jean Wilfried Noël, juge d’instruction du Tribunal de Grande instance d’Evry (France).Mais l’enquête du juge français est plombée par la justice sénégalaise .
En effet dans cette affaire, le Sénégal bénéficie de l’immunité de juridiction. Un privilège qui permet à un Etat ou l’un de ses organes d’échapper à la compétence des tribunaux d’un Etat étranger.
Meme si justice n’est pas encore faite, l’État doit accéder à la demande des familles des victimes c’est à dire le renflouement du bateau et la construction d’un mémorial .La satisfaction de ces deux doléances permettrait aux familles de porter leur deuil. Par respect à la vie humaine, le bateau doit être renfloué pour permettre aux nombreuses familles de célébrer le repos de l’âme de leurs proches.
Continuons à prier pour nos morts , espérant qu’un jour la vérité et justice finiront par jaillir
Très beau texte Alioune Badara, la justice Sénégalaise et celle Française doivent impérativement edifier les parents de défunts