Ndao Fall Ambassadeur itinérant: la galère de la voix de la diaspora

Ndao Fall Ambassadeur Itinérant, une nomination juste honorifique

Depuis le président Abdou Diouf que l’on attendait ça ! Un président né après l’indépendance est entré au Palais le 25 mars 2012 Un changement décisif pour le Sénégal, un évènement extraordinaire dans une vie de militant. Voilà qui vient conclure une campagne très prenante, en temps et surtout en esprit. Des années de campagne qui ont commencé le 1^er décembre 2008 par la création de l’Alliance pour la République, puis la désignation des responsables du parti, en charge l’implantation de ce dernier partout où il se doit, notamment dans la diaspora. Une campagne longue, intense, mais incroyablement motivante et stimulante sans aucun doute. Parmi tous ces grands responsables qui n’ont ménagé aucun effort, le Secrétaire national de la diaspora m’a particulièrement marqué.  D’abord parce que je suis de la diaspora, mais surtout par son travail vu l’étendu de sa circonscription. Son engagement et son militantisme, sa plume acerbe qui a fait des ravages et qui nous manque tant aujourd’hui. Voilà un responsable, qui très tôt a compris que l’Internet pouvait être un outil redoutable dans la communication politique. Je peux dire que ce site xalima.com a fortement participé à cette campagne médiatique et a été témoin de toutes les actions menées par Ndao Fall pour la victoire de Macky Sall et de l’Apr. Loin de moi de faire sa promotion, puisque d’aucuns reconnaissent son mérite de par le travail qu’il a abattu à travers toute la diaspora et les résultats obtenus lors du premier tour où seule la diaspora avait donné la majorité au candidat Macky Sall. C’est juste un témoignage, un hommage retraçant un parcours de militantisme placé dans une nouvelle perspective sous le soleil de cette belle victoire. Car c’est, évidemment, dans l’histoire de notre pays, une nouvelle page qui s’écrit. Mais c’est aussi, pour nous militants apéristes de la diaspora, le résultat et la récompense de quatre années d’efforts, d’engagement, d’espoirs, de sacrifices. Tout ça pour participer à une dynamique d’ensemble, une démarche collective, pour construire un projet, créer une alternative, faire naître des dynamiques locales, partager les outils, mutualiser les forces et les compétences, et se donner toutes les conditions de la victoire. Evidemment, tout ça n’est qu’une goutte d’eau, et n’a de sens que joint à l’effort de plusieurs centaines de milliers d’autres personnes, nos camarades qui se trouvent au pays. Chacun à notre mesure, particulièrement le Secrétaire national de la diaspora, Ndao Fall, nous nous sommes engagés, investis, et cette victoire vient récompenser toutes ces années passé à se battre pour la transformation sociale. C’est tout cela, tous ces souvenirs, toutes ces rencontres qui se bousculent dans la tête d’un militant quand les chiffres s’affichent sur les écrans, quand on se retrouve pour faire la fête un dimanche soir, quand notre Président Macky Sall arrive au Palais et qu’on regarde partir le Président sortant Abdoulaye Wade. Alors oui, il y en a eu, des efforts, des sacrifices, des heures de militantismes consacrées, directement ou indirectement, à cet objectif, tournées dans cette direction. Et quelle joie de découvrir que le résultat est, enfin, celui qu’on espérait. S’ouvre une nouvelle étape aujourd’hui. Celle d’agir, de prendre part à cette nouvelle étape de notre histoire, celle de notre pays, celle de notre parti et de notre coalition. Celle d’agir pour changer la vie. Car tout ne s’arrête pas maintenant. Au contraire, aujourd’hui, tout commence.

Et c’est justement là où toute la diaspora attendait de voir en œuvre Ndao Fall, Secrétaire national de la diaspora. Hélas, on constate que le travail militant est rarement encadré par des contrats en bonne et due forme. Nommé à un poste  (Ambassadeur Itinérant) certes honorifique et non politique, par conséquent sans aucune prise ou incidence directe sur la communauté dans la diaspora. La preuve depuis sa nomination, Ndao Fall est invisible et inaudible. Il se dit même qu’à Dakar depuis trois mois, il passe tout son temps dans les taxis jaunes, à faire des va et vient au Palais afin de prendre fonction mais en vain. Quel triste sort, quel récompense pour un militant, un responsable qui s’est donné pour son leader, pour son parti et aussi pour ses compatriotes de la diaspora.

Aziz Ndiaye