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L’opposition manifeste au Niger et réclame des élections rapides

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NIAMEY – L’opposition nigérienne a demandé à la junte militaire d’organiser rapidement des élections, samedi, lors d’un grand rassemblement dans les rues de Niamey, deux jours après le coup d’Etat qui a renversé le président Mamadou Tandja.

Depuis le putsch de jeudi, condamné sur le plan international, l’armée n’a donné aucune indication sur ses intentions de rétablir un pouvoir civil. Pour l’heure, la Constitution a été suspendue et l’ensemble des institutions du pays ont été dissoutes.

Devant quelque 10.000 manifestants, réunis samedi dans les artères de la capitale, le porte-parole de l’opposition (CFDR) Bazoum Mohammed a indiqué que son mouvement était prêt à coopérer avec les nouveaux dirigeants.

« Nous remercions la junte militaire pour son intervention (…) Nous sommes pour la restauration de la démocratie et nous sommes déterminés à rejoindre l’armée pour mener à bien cette mission« , a-t-il dit.

Le CFDR a par ailleurs adressé un mémorandum à la junte dans lequel il demande le rétablissement d’un ordre constitutionnel, cinq mois après les réformes orchestrées par Tandja, qui lui avaient permis de se maintenir au pouvoir au-delà de son deuxième mandat de cinq ans, expiré en décembre.

De nombreux Nigériens voient dans ce coup d’Etat l’opportunité d’offrir un nouvel avenir politique à leur pays, ouvrant ainsi la voie à la tenue d’élections maintes fois reportées, en conséquence de l’impopulaire réforme constitutionnelle de Tandja.

« Longue vie à la démocratie« , « Le CFDR soutient l’armée« , tels étaient les slogans qu’on pouvait lire sur les pancartes des quelque 10.000 manifestants réunis dans les rues de Niamey.

« POUR LES INTÉRÊTS DU PAYS »

Un responsable de la junte, baptisée Conseil suprême pour le rétablissement de la démocratie (CSRD), s’est exprimé à l’issue de ce rassemblement en expliquant que le putsch avait été mené « pour les intérêts du pays« . Il n’a donné toutefois aucune indication sur l’éventuelle tenue de prochaines élections.

Lors de sa première intervention publique, le chef de la junte, Salou Djibo, a expliqué vendredi que ses hommes travaillaient à l’établissement des actions à mener en priorité, parmi lesquelles devrait figurer la question des pénuries alimentaires, dont souffre particulièrement le Niger cette année.

A Addis-Abeba, l’Union africaine (UA) a condamné le putsch et demandé que les Nigériens aient la possibilité d’élire un dirigeant de leur choix. Le Niger a par ailleurs été suspendu de toutes les activités de l’institution.

Le Sénégal, médiateur de la Cedeao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) qui a déjà condamné le coup de force, a envoyé vers Niamey son ministre des Affaires étrangères, mais celui-ci n’a pu entrer au Niger, dont toutes les frontières demeurent fermées.

La France s’est jointe à l’UA et à la Cedeao pour condamner le putsch. Elle « engage tous les acteurs nigériens, y compris les forces armées, à trouver par le dialogue et dans les meilleurs délais une solution à la crise constitutionnelle« , a fait savoir vendredi le ministère français des Affaires étrangères.

Le département d’Etat américain a de son côté réclamé un retour rapide à la démocratie au Niger, tout en s’abstenant de parler de coup d’Etat au sujet de la situation qui prévaut à Niamey.

lexpress.fr

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